A Michèle Finck,
Les abeilles de [R]Ôz[eau/…/ w/y/s]
Ce jour, j’apprends dans « Epiphanies
musicales en poésie moderne, de Rilke à Bonnefoy, Le musicien panseur »
(Honoré Champion) par Michèle Finck, p. 88 que « des abeilles se sont posées sur
les lèvres de Pindare et Platon au berceau ».
Avec
le blason d’Urbain VIII Barberini
[1]
qui arborait trois abeilles, cela me rappelle que durant l’Hyper
Méga Dictée Pharaonique Providentielle Miraculeuse Maçonnique Multicatégorielle
Multidimentionnelle Corne d'abondance à travers Espace et Temps de la Nouvelle
Donne InterRégionale (Internationale) Mondiale de 2005 à 2012, dans le studio au
cinquième étage du 12 rue du Val de Grâce à Paris, un moment où je dictai (en
synchrone avec les années 1975 et suivantes) les données précieuses que me
délivrait Internet, de la fenêtre est entré progressivement un essaim entier
d’abeilles venues m’envahir, provenant probablement des ruches (assez
lointaines, bien qu’à tire-d’abeille[2]
plus proches) du jardin du Luxembourg (même si je l’avais repéré la veille
au-dessus et dans la pâtisserie ouverte dans cette rue) et comme j’ai trouvé ça
un signe céleste, je n’ai pas tout de suite pensé à devoir me défendre et j’ai
laissé s’installer les abeilles (qui ont donc vécu comme un nuages volant autour
de moi, parfois se posant sur moi ou sur l’écran de l’ordinateur), plusieurs
heures durant, avant qu’aidé de mon homme de ménage arrivé entre temps, nous ne
réussissions à mettre aimablement cet essaim d’abeilles dehors, alors que pour
venir à cette adresse, il avait probablement été chassé par le pâtissier mais
avait trouvé, (sans doute après un repérage minutieux dans la rue pour ne pas
trop s’éloigner de cette pâtisserie), en raison de ma fenêtre ouverte, chez moi,
(peut-être en raison des odeurs - ça sent bon) [comme] la garantie d’une base à
partir de laquelle opérer. Mon studio était devenu l’intérieur d’une sorte de
méga ruche.
Je garde de ce moment, (bien qu’à première vue dangereux), l’idée d’une
expérience enthousiasmante car c’est par la fenêtre qu’elles entraient par bancs
entiers pour rejoindre leurs pareils (probablement leur reine s’étant établie
au-dessus d’une des étagères donnant sur la baie vitrée) et comme il y en avait
déjà de nombreuses dans le studio, je n’avais pas eu la présence d’esprit de
fermer la fenêtre dans l’espoir qu’elles n’étaient que de passage et veuillent
quitter d’elles-mêmes le studio. Je craignis qu’une fois la fenêtre fermée se
sentant prisonnières (ne trouvant plus la voie vers l’extérieur) elles se
seraient fâchées contre moi pour exiger que de nouveau je l’ouvre. Je ne voulais
pas courir le danger d’être piqué d’autant que je ne disposai pas de protections
adéquates. Visiblement elles se sentaient bien chez moi autour de moi et ne
songeaient pas à me blesser peut-être parce qu’elles savaient qu’elles étaient
chez l’occupant légitime de l’espace dans lequel elles s’étaient introduites,
(en sachant qu’il n’était pas à elles), en squatteuses).
Hélas pour nous en délivrer Batista et moi eûmes malheureusement à tuer une ou
deux d’entre elles, ce qui me peina.
Cela me rappelle ici une autre anecdote à propos d’abeille, à ma nouvelle
adresse de la rue de l’Ecole Polytechnique quand j’ai été visité par une abeille
qui chercha par tous les moyens à entrer dans ma tasse de thé pleine en courant
le risque d’y périr noyée. A cause de son obstination à répétition, j’ai compris
qu’il s’agissait aussi d’un signe pour que je remplace le sucre de mes infusions
par du miel, car probablement les abeilles m’avaient repéré comme un des êtres
humains qui ne me nourrissait pas de miel. (Nous étions à l’époque de la maladie
des abeilles).
A la suite de la mort de cette abeille, je décidai d’acheter régulièrement du
miel pour sucrer mes tisanes ou le thé et peu de temps après j’apprenais que
cette maladie des abeilles était en bonne voie de guérison.
Peut-être que cette maladie des abeilles était causée par une déprime dans les
ruches en sachant que je ne consommais pas de miel et les abeilles avaient
choisi l’une d’entre elle pour accomplir ce sacrifice, tant j’ai pu vérifier que
j’avais essayé après un premier sauvetage par tous les moyens de l’empêcher
d’entrer dans la tasse pour s’y noyer. Je la chassai gentiment, la grondait, lui
interdisait d’approcher. Elle avait disparu par la fenêtre de la cuisine mais
elle profita d’un moment où je crus qu’elle était partie (j’avais laissé ma
tasse de thé encore fumante sur la table) pour, à mon insu, se précipiter de
nouveau dedans pour réellement me faire comprendre (quand je l’ai découverte
dans la tasse) qu’il y avait des alternatives au sucre que j’avais, à mon
ordinaire, employé.
Je reste convaincu qu’il s’est agi d’un véritable sacrifice (d’autant que ce thé
n’était pas plus particulièrement sucré qu’à son habitude, donc attirant) de
manière à ce que j’arrive à enfin comprendre que j’avais à acheter du miel ce
qui rassurerait les abeilles (probablement les plus jeunes) dans les ruches de
leur grande utilité (aux êtres humains) dans la Création : ce qu’elles
produisent constitue réellement une solution alternative élégante aux sucres
plus traditionnels.
Cela signifie que je suis certain que les abeilles nous connaissent chacun
d’entre nous. Durant leurs vols, elles nous repèrent, savent qui nous sommes aux
odeurs que nous émettons (à l’aura que nous avons chacun). Elles m’ont
probablement étiqueté en tant que végétarien et peut-être éprouvent pour moi une
grande amitié, au point de veiller à me bien conseiller en n’hésitant pas à
aller jusqu’au sacrifice. C’est pour cela que quand j’ai découvert l’abeille se
noyant au fond de la tasse, je me suis hâté avec une cuiller de la sortir pour
la sauver comme la première fois quelques minutes auparavant. Mais c’était déjà
trop tard, avec le liquide elle s’était qui plus est brûlée. Aussi ensuite j’ai
pensé à mettre son corps à sécher dans mes objets sur l’étagère où longtemps, en
passant devant, je le voyais conservé, ce qui devait me rappeler régulièrement
d’acheter du miel (ce que je n’avais jamais fait avant cette tragédie) en
mémoire de cette abeille.
Je me suis dit que les abeilles s’étaient demandé à quoi elles pouvaient bien
servir si je ne consommais pas de leur miel et que cela avait causé leur grande
déprime. Depuis que j’ai recommencé à consommer du miel, les choses sont
rentrées dans l’ordre et je peux laisser ma tasse de thé sans craindre d’y
trouver noyer une abeille.
En mémoire de ces abeilles et de celle venue quelques temps après vérifier que
j’avais bien acheté du miel, j’ai décidé moi aussi que mes armoiries (ou/et mon
blason) de [R]Ôz[eau/…/ w/y /s]
portera comme l’un des premiers éléments
héraldique
trouvé grâce à ce sacrifice, en décoration, une abeille.
[1]
http://www.cari.be/medias/abcie_articles/141_culture.pdf
[2] Comme on
dit à tire-d’ailes (rapidement, en ligne
droite).
N. B. : Nous devons à Michèle Finck le sous-titre " to bee or not to bee".