Accueil de l'exposition autour du piano peint

 

Le projet

 

Auteur du projet : Laury Granier, metteur en scène et cinéaste (son dernier long-métrage, La momie à mi-mots avec Carolyn Carlson (premier rôle), a obtenu le premier prix Andreï Tarkovski pour la création artistique et le langage cinématographique. Il est sorti en salle en France pendant 5 mois en 1999 et à l’étranger) ; peintre sous le nom de Laury Aime (différentes expositions en Europe). Laury Granier est docteur en Art et Sciences de l’art (cinéma-télévision-audiovisuel) de l’université de Paris I-Sorbonne où il a enseigné la pratique du cinéma.

 

Projet : Expositions modulables et itinérantes autour du piano peint par Laury Aime. A partir de ce piano, dialogue possible entre les arts (peinture, musique, poésie, vidéo, danse, cinéma).

 

Les pièces maîtresses de l’exposition sont les suivantes :

  1. Le piano droit peint par Laury Aime, enluminé à la façon des miniaturistes. (Un travail de deux ans).
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  3. Une série de quarante tableaux dits " tableaux-partitions " (environ 80x100 cm) peints par Laury Aime et destinés à être posés sur le lutrin du piano. Les tableaux sont appelés " partitions " parce qu’ils sont un travail pictural sur la musique (en particulier la notion de rythme).
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  5. Interprétations musicales de plusieurs de ces " tableaux-partitions " par des musiciens (compositeurs interprètes). L’interprétation prend la forme soit de l’improvisation soit de la composition. Les interprétations ont été filmées et/ou enregistrées sur bande audio. (Il s’agit en quelque sorte de tableaux d’une exposition dans la lignée du titre de Moussorgski).

 

d. Un livre d’artiste à tirage limité, Le piano à quatre mains, ouvrage comportant 45 photos couleurs (21x29,7 cm) du piano peint par Laury Aime et 24 poèmes de Michèle Finck (poète, professeur de littérature comparée à l’université de Strasbourg, spécialiste des rapports entre la poésie et les arts). Le livre est préfacé par Jean Rouch et Maria-Luisa Spaziani (édition Udnie-Lorimage 2000). Il est traduit en plusieurs langues (anglais, allemand, italien…).

Le livre est conçu comme un parcours initiatique, image par image, grâce à une sorte d’avancée en travelling arrière : il ne découvre d’abord que les détails peints du piano (identifiable seulement petit à petit) pour révéler finalement la vision totale de l’instrument. Vers la fin du parcours, le couvercle du piano s’ouvre découvrant l’intérieur peint de l’instrument et l’un des " tableaux-partitions " posé sur le lutrin.

 

A partir de ces éléments majeurs, plusieurs expositions modulables (en fonction des lieux, des exigences des galeries et/ou des musées, de l’attente du public) sont possibles. A chaque directeur d’espace de choisir, en collaboration avec Laurie Granier, la forme de l’exposition la plus intéressante pour lui. Il s’agit donc d’une " œuvre ouverte " à réaliser en collaboration avec les espaces intéressés et leurs publics.

 

Voici les différentes expositions modulables possibles. De la plus simple à la plus importante :

 

  1. Exposition du livre Le piano à quatre mains.

Le livre est présenté pages par pages, encadrées par des sous-verre. Il peut être présenté dans une seule langue ou dans plusieurs (il a été ainsi présenté à l'occasion de sa sortie au Marché de la Poésie, Paris, 2003).

 

2) Exposition du livre et du piano lui-même.

Le livre, qui présente des photographies macroscopiques des détails du piano peint, permet de prendre mieux conscience du travail de miniaturiste du peintre Laury Aime. Dans cette version de l’exposition, la vision du piano lui-même est l’aboutissement du parcours initiatique présenté par le livre.

 

3) Exposition du livre, du piano et de quelques " tableaux-partitions " (nombre au choix).

A la dernière image du livre, qui présente un " tableau-partition " sur le lutrin du piano peint, correspondent, dans l’exposition, plusieurs " tableaux-partitions "présentés sur des cimaises.

 

4) Exposition du piano et de quelques " tableaux-partitions ", sans mise en relief du livre (celui-ci peut être présenté seulement sur une table).

 

5) Exposition du piano peint, du livre, de quelques " tableaux partitions "  et des interprétations par des compositeurs de ces " tableaux-partitions ".

Les interprétations peuvent être présentées soit sur un écran de télévision (film sur les compositeurs interprétant les " tableaux-partitions ") soit à l’aide de cassettes (fichiers) audio à la disposition du public.

Peuvent aussi être présentées projetées les photos diapositives (6x6 cm) de détails peints du piano, en complément des reproductions présentées dans le livre.

 

6) Exposition du piano peint, du livre, des tableaux-partitions, des interprétations musicales (sur supports télévisuels et audiovisuels).

Dans cette version de l’exposition, les spectateurs sont munis de casques à infrarouge et, lorsqu’ils regardent le " tableau-partition " de leur choix, ils entendent l’interprétation correspondante. Sur une télévision placée près du tableau, le spectateur peut voir le film qui a été réalisé sur l’interprétation du tableau par un musicien.

 

7) Exposition du piano peint, du livre, des " tableaux-partitions ", des interprétations (sur supports télévisuels et audiovisuels. Casque à infrarouge pour les spectateurs, cf ci-dessus).

Dans cette version de l’exposition, les " tableaux-partitions " (nombre au choix) sont posés sur des pianos noirs (non peints par Laury Aime et loués pour l’occasion). Ces pianos servent ainsi de supports pour les " tableaux-partitions ". Il s’agit, entre autre, d’un clin d’œil cinématographique au réalisateur Birsby Berkley (The gold diggers).

Sur un piano, qui éventuellement mémorise ce qui a été joué (par exemple grâce au sponsoring des pianos Yamaha), les spectateurs peuvent eux aussi improviser une interprétation d’un  " tableau-partition ".

 

8) L’une de ces expositions (de préférence l’une des plus complètes) sert de décor pour une chorégraphie librement inspirée par les éléments de l’exposition (" tableaux-partitions " peints, adaptation musicale cinématographiée, piano peint, poèmes). Le corps dansant est une sorte de nouveau pinceau qui trace à son tour des lignes dans l’espace de l’exposition.

Ce travail dans sa globalité (peinture, musique, poésie, vidéo, danse) fera l’objet d’un film qui sera réalisé par Laurie Granier.

Les chorégraphies peuvent être en solo ou en groupe et varier selon les espaces, permettant ainsi à chaque fois un approfondissement du film par variations grâce à de nouveaux chorégraphes (éventuellement sur proposition des espaces). Ces chorégraphies peuvent intervenir en présence du public, de façon spontanée comme des performances, ou avoir lieu spécialement pour la caméra.