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Accueil de "Diverses lettres envoyées"

 

Lettre à Carolyn Carlson

 

Dear Carolyn,

I hope every thing is O.K. for you, 
It is now six years and half since I begun “La momieà mi-mots”. 
It is now “presque terminé”.
I did myself all the edition (four reeditions where necessary), all the music is now on the film.
I did also the mixage.
Stay to do:
“Le générique de début et de fin”
the edition of the negativ, and a copy 35 mm. I look for money to do that.

The film is as beautiful as many years of my life where necessary to do it.
In french: le film est aussi bien que possible. J’y ai employé ces quelques années de ma vie en un montage savant est rythmé. Il fait 45 minutes environs et comporte environ 1700 plans. Ce qui un rythme merveilleux et inzappable (anti zaping) 
Il est devenu le sujet d’une thèse de cinéma à l’université.
La copie de travail est visible. C’est un travail milimétrique d’un puzzle fort compliqué qui une fois fini, j’espère, émerveillera, comme nous le souhaitions, quand on a commencé cette aventure. 
Je suis content d’avair passé toutes ces années en ta compagnie. Cela m’a donné par moment du courage pour le continuer et le terminer. J’espère seulement que tu ne seras pas déçue et j’attend avec impatience le jour où tu me donneras ton avis dessus.

J’espère arriver à trouver l’argent pour le terminer et le présenter aussi bien que je le souhaite et qu’il le mérite

Jean Rouch a vu le résultat sur la copie de travail mixé et il a été enchanté pendant longtemps. Je suis heureux que cela est plu a un homme aussi important dans le cinéma que lui. 

J’espère aussi te voir quand tu pourras, ce film m’a fait je crois beaucoup mûrir et tu me trouveras sans doute différent. J’ai envie d’apprendre à danser et je crois beaucoup aux vertues du pinceau-corps: traces d’énergie d’amour dans l’espace.

Voici quelques nouvelles de l’univers Laury à l’univers Carolyn que je souhaite heureux et en très bonne santé ainsi que ton “sun”. (Je préfère le mot soleil au mot fils).

Bien amicalement et fraternellement à toi,

Laury Granier.

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Chère Carolyn,

Je viens, au bout de sept ans, de mettre un terme à la momie à mi-mots, film auquel tu as bien voulu participer bénévolement.

Le film est visible sur une copie de travail en trop mauvais état pour être projetée.

Reste pour moi à trouver encore de l’argent (j’ ai investi dans ce film tout ce que j’avais depuis sept ans) pour faire le montage du négatif et la copie de projection afin de pouvoir montrer un jour ce film à tous ceux qui l’attendent depuis si longtemps.

Pour que je puisse m’engager sereinement dans ces nouveaux travaux, puis-je te demander, s’il te plait, de me confirmer par écrit ta participation bénévole à la momie à mi-mots.

Il va de soi que de mon côté je m’engage, si un jour le film devait être commercialisé (ce qui pour l’instant est peu probable) et si je devais rentrer dans mes frais, à te verser quelque chose.

J’ai fait signer la même lettre à tous les participants au film. Peux-tu, s’il te plait, de ton côté, me la renvoyer très rapidement. 

Je suis bien sûr à ta disposition pour te montrer le film dans l’état dans lequel il est.

Je te rappelle aussi que je t’ai promis, en échange de ta participation bénévole à mon film, de réaliser des vidéos gratuitement de tes spectacles (j’ai déjà fait celles de Lille et d’Essen), j’espère que tu feras à nouveau appel à moi pour d’autres travaux.

En te remerciant encore et en espérant te revoir bientôt, je t’embrasse amicalement.

Laury Granier

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to Carolyn Carlson.

Paris le 26/02/98

Dear Carolyn,

Just a friendly " hello ! " to wish you a good year and to give you some news.

Here an invitation in London for our film at the french institute.

A part from this projection the film was also seen in Manchester in November and the film will represent France at the festival of art films in Montréal (Canada) in March, where it was selected.

I told you, in my last letter, that the film would be screened in a parisian theatre in november 97. For many reasons this " sortie en salle " was not possible on that time, but I have really good hopes that it will be possible in 98. I will tell you of course when it will be.

I want to tell you again how grateful I am for your splendid participation to Mummy Mommy (this is the title in english of La momie à mi-mots of course !). Here an article in english published that concerns you also.

Best wishes and kisses from Laury and Michèle.

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to

Carolyn Carlson

Paris this Wednesday1998,

Dear Carolyn,

"In fine" (at the end) we finaly arrive (more dead then alive!) to a very little "sortie" of La momie à mi-mots in one cinema in Strasbourg (related with a Strasbourg university where you remember Michèle is teaching) and in one "arts et essais" cinema in Paris, for a few days in each cinema.

This is not much but that means the film is existing!

I send you the copy of the press material (you'll see articles wich suggest the beauty of your dance).

Here also a little "affiche" (there will be very few of them because I don't have much money). I've chosen the picture wich is published in the book written by Jean Rouch and Michèle (Finck) - the book you have (Corps Provisoire) - and I remember you told me you like this picture.

Jean Rouch is also happy that this film has last but not least a little sortie - in 35 mm. I hope that you also will be happy as Jean to see that even if this film was made without money (and I have really financial difficulties myself at the moment -10 years leaving and working with this film!) the film will have perhaps a few spectators.

Would you please talk about it aroud you, when you can, and if you want. I will send you invitations.

If you think you can do something for the promotion of our film, please tell it to me as soon as possible. I'm very grateful to you in advance for anything you can help!

Kisses!

Laury.

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Dear Carolyn,

Happy year to you and your sun!
Here some news about the film.

It was projected in many occasions. 


Here are the principals projections:
- 13 janvier 1996: Présentation par Jean Rouch et projection de La momie à mi-mots dans le cadre du Séminaire de Cinéma et Sciences Humaines de Paris X, animé par Xavier de France et Edwige Trouard-Rolle, dans la Grande Salle de la Cinémathèque française.
- 26 février 1996: Invité à la demande d’Arnaud Laster, maître de conférences en littérature française, à projeter, en avant-première, La momie à mi-mots, à la Cinémathèque Universitaire de Paris III- Censier.
- 29 mars 1996: Invité par le directeur du ciné-club de l’Ecole Normale Supérieure (Ulm) à projeter La momie à mi-mots en avant-première.
- 9 janvier 1997: projection pour clore le vernissage de l’exposition Tentatives vers une nouvelle abstraction au centre d’animation La Jonquière.
- 13 février 1997: projection au cinéma Lux de Caen dans le cadre de la programmation de films Underground.

Price:
- La momie à mi-mots a obtenu le 20 avril 1996 le premier prix Andreï Tarkovski pour la création artistique et le langage cinématographique au “4 ème Congrès Argentin des masses-médias de Buenos Aires”.

Sélections in festivals:
- au Festival Messages pour l’Humanité de Saint-Petersbourg en Russie (Juin 96).
- au 20 ème Festival International Ciné Vidéo Psy de Lorquin (projection le 10 juin 1996). 
- au Festival du Cinema Nuovo de Pesaro, Italie (projection le18 juin 1996). 
- au 9ème Festival International du Film Vidéo de Vébron, France (projection le 23 juillet 1996).
- au Festival de Films Musicaux de Prades (projection le 28 juillet 1996).
- en avant-première italienne au 10 ème Festival de Cinéma et Télévision Eurovisioni, dans la salle Renoir de la Villa Médicis à Rome (projection le 2 octobre 1996 en soirée spéciale).
- au marché du film d’art, Festival du Film d’art de Beaubourg (Paris).
- au XX ème Festival International du Film d’Art et Pédagogique de l’U. N. E. S. C. O. (nov. 96) 
- au Festival International du Nouveau Cinéma et Vidéo de Split (Croatie), projection le 9 oct. 96
- au marché du film des XXèmes Rencontres Internationales Henri Langlois de Poitiers
- au festival International d’Istamboul (Turquie) (avril 97).

I hope you’re happy to receive those news about the film and to know where you’ve been seen dancing in the film by many anonimous spectators.

Love from Laury.

Here an article translated in italian for you


Pazze finzioni
A riguardo della Momie à mi-mots
1
di Laury Granier.

Di primo acchito la finzione confessata di Laury Granier è adorna di tutta la seduzione della nostalgia. Il suo giardino del Lussemburgo ha i colori tenui e appannati del "verde paradiso degli amori infantili". E non senza emozione lo spettatore, se è cresciuto a Parigi all'inizio degli anni sessanta, ritroverà le figure evocatrici delle sue passeggiate del giovedi pomeriggio, la donna che vende lo zucchero filato, il barbone che distribuisce le briciole agli uccelli e la giostra dei cavalli di legno. Per poco si lascierebbe prendere dal fascino vieto, insinuante e malinconico proprio del film di Albert Lamorisse, il Pallone rosso.
Pero lo staccato delle immagini scandite secondo piani che si susseguono sempre più veloci, non ci consente di abandonarci a quei piaceri troppo soavi. Non è il fascino discreto dei ricordi che porta Laury Granier a trasfigurare il Lussemburgo, bensi piuttosto il soffio violento del sogno e della pazzia. Carolyn Carlson non è Julie Andrews, quel giardino segreto è destinato a fare da sfondo a scene dolorose, a riti misteriosi, come pure a benefiche allucinazioni. 
Come in sogno l'intreccio si limita a una trama elementare scucita ma finalmente lineare, ossia la persecuzione, l'agonia, la mumificazione e la risurrezione di una danzatrice. Come in sogno si espande in una profusione di particolari, in una presenza ossessiva di oggetti e maschere il cui valore simbolico deve per forza rimanere incerto, nel balletto incessante di personnaggi abbondantemente fregiati e forieri di potenti misteri.
Come in sogno, il racconto lascia pero spazio allo "humour" (inenarabile Jean Rouch, da placido re mago dei castelli di sabbia), all'incongruo (la caccia a corte sulla giostra del Champ de Mars) e al meraviglioso Pegaso, lanciato di galoppo sulle aiuole del Champ de 
Mars. Come in sogno infine, la sua qualità vale soppratutto per la potenza suggestiva delle imagini che fa nascere.
La resa estetica di questa impresa onirica dà alla Mummia un posto eletto nella storia del cinema surrealista. Nell'assumere tale filiazione, Laury Granier sfrutta tutte le risorse di un "mercato alle pulci" che Duchamp non avrebbe rinnegato. Agli oggeti strani - chiavi lavorate, aquiloni variopinti, maschere dell'Himalaya o delle Ande - si aggiungono le dimostrazioni di parecchi specialisti eminenti di discipline improbabili (giocatori di yo-yo, suonatori di corno, cavallerizze, acrobati). Nulla pero di gratuito, nulla di sistematico, nè di plateale in questo accumulo. Da una parte l'allegria di queste cianfrusaglie contribuisce all'atmosfera euforica del film. Dall'altra, la virtuosità del montaggio, la sua estrema scorrevolezza, serba a tali apparizioni la loro irreale dignità. Essa crea sopratutto momenti di pausa che contrastano con questo ritmo ipnotico, in cui ad un tratto la bellezza singolare di una immagine insolita irradia improvvisamente , come la macchia rossa di quel mazzo di gladioli che si stacca sul biancore della cupola dell'Osservatorio.
Pero, per andare oltre il mirabile a dare a questa fiaba gli accenti più torturati che il regista ambiva, occoreva ancora altro. Nessuna ricerca formale era indubbiamente capace in sè stessa, nelle condizioni che si era fissato Laury Granier, di suggerire la parte di incubo compresa nel suo sogno. Per questo la Mummia è pure un film danzato, una tragedia in musica come lo indicano appunto le prime immagini e alcuni piani rapidi che svelano Carolyn Carlson "in esercizio", aureolata dalla luce elettrica mentre esegue i movimenti indispensabili alla sua arte. Alcune delle scene più valide del film, che segnano i momenti fatidici dell'intreccio trovano cosi una loro bellezza patetica nella grazia delle improvisazioni della ballerina. Servite da una musica originale2 ossessionante, essa riesce a suggerire i tormenti dell'agonia alla sua imbalsamazione. Cosi che, in capo al percorso, durante una danza di resurrezione addirittura sconvolgente, la mummia ormai spoglia degli orpelli di cotone, pare offrire ai cavalli di bronzo della Fontana Carpeaux l'omaggio ispirato di una innamorata sacerdotessa pagana. 
Film onirico, film danzato, film muto. Come un tempo, certi cartelli intermedi indicano in una dozzina di lingue e in quasi altrettanti alfabeti3 , i tempi del racconto nel suo svolgersi (ma qual è dunque la lingua dei nostri sogni?). Si avrà capito che l'ambizione suprema di Laury Granier non è altra che di servirsi della sua cinepresa, della sua memoria e della sua fantasia per tracciare le prime parole di una lingua universale. E non è il minor paradosso del suo film il fatto ch'egli tocchi in certi momenti questo vertice inacessibile dopo avere rinunciato a tutte le regoli solite della leggibilità.

"Tanto va la fede nella vita, in quel che la vita ha di maggiormente precario, la vita reale, s'intende, che alla fine tale fede si perde" (André Breton)4 . Consentendo ad abbandonare una fede cosi vana, Laury Granier è riuscito, in capo a sette anni di sforzi, a compiere il progetto della sua pazza "finzione". Egli cosi ritrova le virtù di una fantasiaspoglia di qualsiasi preoccupazione utilitaria, sovranamente indifferente agli imperativi della produzione come alle regole delle scuole di regia. Quella fantasia primordiale di cui Breton nella sua perspicacia, temeva che, stanca di esser trascurata o traviata, abandonasse l'uomo al suo destino privo di luce. E La Momie à mi-mots costituisce cosi, con nostro grande sollievo, una luminosa eccezione.

Laurent Burin des Roziers, dicembre 1996
in Turbulences Vidéo n°14, genaio 97.
traduzione di France Granier.

1 Scenegiatura di Laury Granier e Michèle Finck.

2 Musiche di Alain Kremski (piano e conche tibetane), Margret Brill (arpa), Michel deneuve (cristallo), Olivier 
LLiboutry (musica eletronica).

3 Da quanto sappiano soltanto Fritz Lang nelle Tre Luci aveva avuto l'idea di servirsi in questo modo della grafia dei 
cartelli.

4 André Breton: Primo manifesto del surrealismo, 1924.

 


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Révision : 01 août 2003