ACCUEIL DU SITE

Accueil de "Diverses lettres envoyées"

Troisième lettre

à

Monsieur Christian Poncelet, Président du Sénat

Aux bons soins de Madame Marie-Josèphe Aucuturier

Conseiller Technique

Le Sénat

17 rue de Vaugirard, 75 006 Paris

Paris le 16 septembre 1999,

Monsieur le Président, Madame le Conseiller,

Au retour d’Italie, j’ai trouvé avec plaisir votre réponse du 25 août 1999 (MJA/MN) à ma lettre du 25 juillet 1999.

Je suis heureux que Monsieur le Président ait pris connaissance de ma proposition de décorer les murs de l’Orangerie du Jardin du Luxembourg. Je remercie Madame Marie-Josèphe Aucouturier pour sa lettre me faisant part de l’intérêt de Monsieur Poncelet et de ses réserves pour la réalisation de ce projet.

Permettez-moi de vous répondre sur la réserve à mon projet : l’exposition des murs décorés à l’humidité, pendant les mois où l’Orangerie redevient la serre du Jardin du Luxembourg, ne me semble pas constituer un obstacle majeur. En effet, il existe dans le commerce plusieurs peintures qui résistent à toutes formes d’humidité et de variations climatiques. J’attire votre attention sur une décoration visible et qui se situe à l’intérieur même et au milieu du jardin du Luxembourg. Elle a été peinte en plein air, à tous les vents et à tous les temps, par M. Godbille en 1990. Actuellement en très bon état de conservation (comme neuve), elle est située sous un petit préau à l’air libre et à toutes les formes d’humidité, derrière la halte garderie en plein air. Elle représente le feuillage d’un arbre en six tableaux cinétiques de plus en plus rapprochés et en gros plan.

Je me permets aussi de vous rappeler qu’il existe à Paris de nombreuses fresques qui ont été peintes depuis ces vingt dernières années sur les façades de maisons (façades qui sont beaucoup moins protégées des intempéries que ne le sont les murs situés à l’intérieur de l’Orangerie). Ces façades sont exposées directement aux pluies, à la neige et aux variations de températures, sans pour autant faire subir d’altération aux décorations qui les enluminent. Les peintures qui ont été utilisées ont été choisies à cette fin et de façon appropriée. Il suffirait donc de me faire confiance pour l’examen de la peinture la plus appropriée par rapport à la serre humide que constitue l’Orangerie. Ainsi l’obstacle et la réticence si pertinente que vous opposez dans votre lettre à mon projet seraient levées.

J’espère que cette petite spécification technique lèvera donc l’obstacle et saura rassurer Monsieur le Président et Madame Aucouturier quant à la faisabilité de ce projet. J’espère qu’ils auront à cœur de réexaminer ma proposition dès que possible. Vous avez sans doute compris à quel point je suis impatient et heureux à l’idée de contribuer, si vous me le permettez, à ce que je crois être une amélioration de l’Orangerie du jardin.

Si, comme je l’espère, le doute est levé et que monsieur le Président veut bien réexaminer cette proposition et consentir à mon projet, je serais heureux dans un premier temps, de pouvoir choisir la teinte de la peinture que vous comptez appliquer sur les murs sales et fissurés de l’actuelle Orangerie qui, comme vous me le dites dans votre lettre, seront remis en état de propreté lorsque les travaux de réfection de la verrière seront achevés. En effet la teinte de fond sur laquelle je compte peindre le décor de l’Orangerie a une couleur très précise. Il serait dommage, d’avoir à peindre avec de nouvelles couches de couleurs par-dessus plusieurs couches de peinture fraîchement posée et dont la teinte serait de ce fait effacée. Aussi je propose que soit posée directement la couleur de fond que j’ai choisie pour les peintures-décorations de l’Orangerie, si possible.

J’espère que vous voudrez bien me consulter là-dessus quand les travaux de la verrière seront achevés et si Monsieur Poncelet veut bien enfin m’accorder sa bénédiction pour ce projet. Il va de soi, que si cette bénédiction m’était accordée, j’attendrais la fin des travaux et la rénovation de l’Orangerie telle que vous la concevez.

En vous remerciant de votre attention, je vous prie de croire, Monsieur le président, et chère Madame, en l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Laury Granier

 


Copyright © 2000 Lorimage. Tous droits réservés.
Révision : 01 août 2003