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Deuxième lettre

à

Monsieur le Président de la République française, Monsieur Jacques Chirac

Aux bons soins de Madame Annie Lhéritier, Chef de Cabinet

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Copie conforme à:

- Monsieur le Président de la Commission Européenne, Monsieur Romano Prodi aux bons soins de Stefano Manservisi, Chef de Cabinet

- Madame Viviane Reding, Commissaire en charge de l'Education et de la Culture auprès de la Communauté Européenne

- Madame Maruja Gutierrez-Diaz, responsable du programme "e-Learning" auprès de la Communauté Européenne

- Monsieur le Commissaire européen Chargé de la Recherche, Monsieur Philippe Busquin

- Monsieur le Commissaire européen Michel Barnier Chargé de la politique régionale et de la réforme des institutions

- Monsieur le Commissaire européen Erkki Liikanen Chargé des Entreprises et de la la Société de l'Information

- Madame la Commissaire  Européenne Chargée de l'Emploi et les Affaires Sociales

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Paris le mercredi 18 décembre 2002,

Monsieur le Président de la République,

 

Permettez-moi de vous remercier pour votre réponse du 16 décembre (SCP/Cd0/S050641).

Je vous prie d’en remercier sincèrement le chef de l’Etat avec qui j’aurais souhaité m’entretenir personnellement de la création de cette nouvelle institution européenne.

Monsieur Prodi, de son côté, m’a répondu récemment. Il me remercie de m’être chargé de "ce projet ambitieux  qui lui paraît être très intéressant ". Il m’a demandé de prendre contact avec les responsables des départements de l’éducation, de la culture, du multimédia, de la formation et de la mise en place du " e-learning " au sein de la commission européenne qu’il préside.

Je tiens cette lettre SG (202) D/888210 à la disposition du chef de l’Etat.

Je remercie Monsieur Jacques Chirac de me proposer de signaler mes préoccupations au Ministre de la Jeunesse, de l’Education et de la Recherche " susceptible de m’aider dans la réalisation de ce projet ". J’ai demandé audience à ce dernier et j’espère fort qu’il acceptera de me recevoir. Je suis sûr qu’avec l’appui de Jacques Chirac, j’ai maintenant beaucoup plus de chance que cette rencontre se concrétise.

Permettez-moi de vous écrire aussi pour demander à Monsieur le Président de la République, Jacques Chirac, qu’il signale aussi à son ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Jean-Jacques Aillagon, que je souhaiterais avoir l’appui et l’aide de son ministère pour concrétiser la FEVES. En effet, l'ensemble des cours et des colloques archivés au sein de cette banque européenne du savoir et des connaissances, à la disposition de tous les partenaires culturels du monde (télévision, réalisateurs de documentaires, films scientifiques, cd-rom etc..) concerne bien, évidemment, aussi, en tout premier lieu la Culture dans tous les domaines possibles de l'esprit comme l’Education Nationale et la Recherche. Cette banque concerne bien sûr aussi la Communication car il s'agit de créer à terme, au sein même de la FEVES, des chaînes de TV (câble, satellite ou internet) diffusant quotidiennement – une chaîne par matière – l'ensemble de ces cours enregistrés dans toutes les disciplines possibles pour démocratiser ainsi les enseignements de haut niveau. Ainsi toutes les disciplines universitaires atteindront potentiellement par la télévision ou internet tous les européens qui le souhaitent. 

Nous souhaitons permettre la communication et l’échange des savoirs et des connaissances (culturelles universitaires) européennes de toutes les manières possibles.

Culture, bien évidemment, aussi dans la mesure où chacun des cours et colloques des professeurs d'Université enregistré est le portrait vivant d'un homme de notre époque et de son savoir. Aujourd'hui, le portrait (qui autrefois concernait essentiellement les peintres, sculpteurs et leur modèles) et qui est devenu une référence et une discipline importante et indéniable de la culture ne peut continuer à exister comme tel, en tant que terme désignant le reflet d’une personnalité par le biais de techniques – dessins, peinture, sculpture- qu’en s’adaptant aux techniques du monde moderne. Les portraits peints et photographiques continueront à exister toujours mais ceux qui ont et auront de l’intérêt, pour les générations actuelles et à venir, sont essentiellement servis par la vidéographie et/ou le cinéma (qui enregistrent le son et l’image de façon fidèle). Ils constituent ainsi des portraits-échos extrêmement justes des hommes et des femmes de notre époque, qui, une fois filmés ou vidéographiés, deviennent ipso facto des œuvres d’art à part entière, intégrables et archivables comme tel dans la culture et le patrimoine de notre époque. C'est pourquoi chacune de ces bandes vidéos constitue intrinsèquement et constituera très rapidement un trésor culturel sans précédent.

Imaginez seulement si nous disposions aujourd'hui des cours de Platon, Léonard de Vinci ou Machiavel en vidéo. Ces vidéos ne seraient-elles pas considérées, à juste titre, comme un patrimoine irremplaçable, trésor de l’humanité, presque de la même façon que le portrait de la Joconde, la Vénus de Milo ou le Parthénon?

Je serai donc véritablement reconnaissant au chef de l’Etat s’il arrive à faire comprendre à son ministre de la Culture et de la Communication qu’il est bien évidemment concerné par la FEVES et qu’il veuille bien me recevoir et aider, au travers de son ministère, la naissance de cette institution, véritable entreprise culturelle.

Si je me permets d’insister c’est que je crois d’utilité culturelle publique ce projet et que ce serait dommage d’écarter Monsieur Jean-Jacques Aillagon et son ministère de la réalisation de cette entreprise sans précédant.

Après tout, bien qu’il s’agisse d’Education Nationale et de l’Enseignement Européen, il s’agit, nous l’avons vu en premier lieu, de Culture : l’enjeu est de permettre la communication du savoir de notre époque aujourd’hui et dans les temps à venir.

Je serai aussi heureux que le chef de l’Etat m’aide concrètement et financièrement (pour l’instant et depuis plus de deux ans, je travaille bénévolement à la réalisation de la FEVES – je souhaite que ce projet devienne l’une de mes principales occupations pour laquelle je mérite un salaire  d’autant plus que la réalisation de cette entreprise est en parfaite adéquation avec mon cursus universitaire). Concrètement s’il pouvait m’aider à me mettre en rapport avec tous ces homologues européens, en me faisant envoyer la liste des téléphones, adresse e.mail des différents ministres, je lui en serai très reconnaissant. J’ai besoin aussi de bureaux et de personnel qualifié pour concrétiser un si vaste projet dont j’aimerais assumer pleinement la direction.

Je lui demande si possible de me permettre de favoriser mon accueil auprès des chefs d’états étrangers ou des premiers ministres des états européens, qui jugeront, je pense, utile que je rencontre les homologues des ministres de la Culture, de l’Education nationale et de la recherche français, qui sont pour l’instant seuls au courant.

(...) 

Je regardais l’autre jour la photo " de famille " de l’Europe des 24 ou 25 avec beaucoup d’intérêt et je pensais à la facilité avec laquelle nous aurions pu, avec le chef de l’Etat Monsieur Jacques Chirac et Monsieur Prodi, décider l’ensemble des principaux acteurs européens de cette réunion à constituer la FEVES dans les plus brefs délais.

Si je suis pressé et si je souhaite accélérer le mouvement c’est que je songe à ce que l’Europe et l’Etat français sont en train de perdre comme richesse et comme trésors à toutes les secondes qui passent et cela depuis plus de deux ans, depuis que j’en ai pris conscience. J’ai estimé à titre indicatif que nous perdons plus 20 000 heures d’enregistrements d’enseignements de haut niveau, à toutes les heures qui passent et cela quotidiennement en Europe (ce qui fait au bout d’un mois une somme d’heures perdues colossales !

Ces heures ne sont heureusement pas entièrement perdues mais elles ne profitent pour l’instant qu’à quelques étudiants (qui les oublient ou qui ne retiennent qu’une petite partie) alors que nous pourrions les offrir à tous et conserver l’intégralité de ces heures d’enseignement inestimables pour le monde entier et pour tous les acteurs des programmes culturels et scientifiques (à un coût, tout compte fait, relativement faible). Il s’agit surtout de permettre aux générations futures d’accéder au savoir par un patrimoine irremplaçable constitué de l’élite de nos nations, héritières de la chaîne des hommes de lettres et de sciences des générations passées. Songez aussi, je vous prie, que ces hommes de culture et de sciences (les professeurs) - qui ont mis souvent près de 20 ans après le bac pour devenir des professeurs - offrent cet héritage et ce savoir inestimable (la quintessence d’eux-mêmes) à des étudiants (qui malheureusement, quelquefois, ne se rendent pas compte du trésor que constituent leur maîtres et des efforts considérables de travail qu’à représenté la maîtrise de ces enseignements dispensés) alors qu’ils pourraient grâce à la FEVES offrir ce savoir à tout le monde.

Songez aussi à l’important impact social de ce projet : il peut facilement offrir de nombreux emplois (plusieurs milliers, rien qu’en France)et qui seront véritablement d’utilité publique et d’actualités.

Veuillez agréer, Madame le chef de Cabinet, l’expression de mes sentiments respectueux. Veuillez agréer, Monsieur le chef adjoint de Cabinet du Président de la République, l’expression de mes sentiments distingués.

Je vous prie de transmettre à Monsieur Jacques Chirac, Président de la République, l’expression de mes sentiments les plus respectueux et reconnaissants.

 

Laury Granier

 


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Révision : 01 août 2003