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Troisième lettre

à

Monsieur Jacques Chirac,

Président de la République française

Palais de l’Elysée

 

N.B. : la copie de cette lettre a été envoyée à Monsieur le Président de la Communauté Européenne, Monsieur Romano Prodi, à Monsieur le Premier Ministre, Monsieur Raffarin, à Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, Monsieur Luc Ferri, ainsi qu’aux différents Commissaires européens en charge de l’Education Nationale, la Recherche, la Culture et la Communication.

 

Paris le mardi 11 mars 2003

 

Objet de la lettre : nouvelles très urgentes de la F. E. V. E. S. et de mes démarches récentes en France.

 

Monsieur le Président,

Je vous remercie pour votre aide que vous m’aviez promise à l’occasion de nos échanges récents de lettres. Grâce à votre intervention, j’ai été convoqué au ministère de l’Education Nationale.

Si je vous écris une nouvelle fois, c’est pour vous tenir au courant de la progression de la FEVES.

Monsieur le Ministre de l’Education, Monsieur Luc Ferri, à qui vous avez demandé de réfléchir à la réalisation de ce projet, a demandé au Directeur de l’Enseignement Supérieur, Monsieur Monteil de s’occuper du problème. Celui-ci a demandé à deux membres de son équipe de me recevoir. (Il s’agit de M. Perrey et de M. Moreau).

Je dois dire ici que ces deux personnes sont au courant du projet depuis le début (trois ans environ) car je leur avais parlé de la FEVES personnellement au téléphone à l’un et à l’autre en détail et je leur avais autrefois communiqué aussi le projet écrit (le même projet que Monsieur Prodi et vous même avez reçu) pour qu’il puissent y réfléchir.

Craignant de n’avoir de ces deux personnes aucune offre sérieuse pour avancer dans la réalisation de mon projet, j’ai téléphoné à plusieurs reprises à la secrétaire de Monsieur Monteil pour lui demander que ce soit Monsieur Monteil, lui-même, qui me reçoive ou qui soit présent lors de cette réunion avec ses collaborateurs.

Sans réponse de sa part, je me suis néanmoins rendu à la réunion prévue, espérant que Monsieur Monteil avait réfléchi de son côté au projet et que des réponses précises me seraient communiquées à cette occasion pour faciliter la création de la FEVES. Comme vous le savez j’attends depuis longtemps qu’une offre concrète me soit faite pour que je puisse avancer dans ce projet pour lequel je travaille depuis trois ans bénévolement.

Au lieu de cela M. Philippe Perrey, chef du bureau des technologies de l’information et de la communication pour l’Enseignement Supérieur (l’une des personnes qui me recevait) m’a interrogé pendant plus d’une heure et demi sur la FEVES en me posant des questions dont il connaissait les réponses puisqu’il devait avoir relu, je l’espère, le projet (dont je lui avait moi-même parlé autrefois et qu’il avait reçu par mes soins sous forme écrite), avant de me recevoir, ce qui était la moindre des choses, en pareil cas.

Je me suis prêté à toutes ces questions de bonne grâce car je ne souhaitais pas être impoli et lui dire qu’il n’avait qu’à relire le projet pour ne me poser des questions que sur les points obscurs.

Malheureusement, à la longue, j’ai perdu patience. Surtout quand je me suis entendu dire qu’il voulait que lui dise le montant dont j’avais besoin pour continuer à travailler et à réaliser la FEVES. J’ai trouvé alors que cette question était déplacée car si j’étais venu à cette réunion c’était pour savoir ce que l’on m’offrait. M. Perrey a prétendu que je devais demander une somme qui serait acceptée ou non par le Ministre Ferri.

Je pensais quant à moi, à juste titre, que compte tenu de l’ampleur du projet (de ces rebondissements importants économiques et de la richesse considérable qu’il générera) nous n’avions pas à perdre plus de temps et que Monsieur le Ministre Luc Ferri devait me dire rapidement la somme qu’il pouvait tout de suite mettre à ma disposition pour que je puisse rapidement mettre en œuvre ce projet dans les grandes lignes que Monsieur Romano Prodi et vous même appelaient de vos vœux.

Vous comprendrez que je ne peux pas prendre le risque d’un refus quelconque de la part de qui que ce soit. La responsabilité de cette tâche ne m’offre qu’une possibilité : c’est de réaliser cette entreprise avec ce que l’on pourra m’offrir.

Compte tenu de l’ampleur de la tâche, je n’ai pas à être considéré par notre administration comme un demandeur, car Vous l’avez compris je fais œuvre de Salut Public en acceptant de créer la FEVES. Je suis certain que Vous êtes mieux que quiconque capable d’apprécier la tâche importante qui est la mienne et les importantes conséquences positives pour notre société qu’aura cette nouvelle institution. Il était donc du devoir de M. Monteil d’avoir réfléchi personnellement, si besoin est avec le Ministre de l’Education, avant de me convoquer. Ils auraient pu le faire au besoin avec l’aide de M. Perrey et M. Michel Moreau qui étaient au courant du projet depuis le début de sa création et qui sont apparemment les personnes dont le conseil importait à M. Monteil. Cela aurait été préférable, avant de me déranger et me convoquer de la sorte. J’attendais naturellement que l’on me donne connaissance des moyens financiers mis à la disposition par le Ministère de l’Education National pour la FEVES et que l’on ne me fasse pas perdre un temps extrêmement précieux pour tous en me redemandant de dire oralement ce que j’avais dis une fois déjà à chacun, oralement et par écrit.

Je crois, Monsieur le Président, avoir prouvé par mes nombreux diplômes et mes nombreux travaux dans tous les domaines que Vous savez, avoir acquis, au fil des années, toutes les compétences pour être en mesure de juger de la qualité des réponses de mes interlocuteurs.

Permettez-moi de vous dire ici que je n’ai vraiment pas apprécié l’attitude de M. Perrey, son manque d’égards. Il aurait dû respecter au moins le porteur d’un tel projet. Il était de son devoir d’aller dans mon sens et de répondre rapidement à ma question : que m’offrait le Ministère de l’Education Nationale. Je n’avais pas de temps à perdre.

Au lieu de cela M. Perrey a souhaité " faire connaissance " avec moi (comme si ma conversation téléphonique n’avait pas suffit amplement), m’interroger sur des choses connues de tous et me faire l’affront de demander un budget.

Pourtant mes deux interlocuteurs savent que la FEVES devrait permettre à un nombre important de personnes de vivre car ce projet permet la création de très nombreux emplois utiles, en France d’abord, dans tous les pays d’Europe ensuite (j’ai estimé que dans un premier temps cela devrait donner à 50 000 personnes en France un travail utile et enrichissant pour tous, à terme il devrait y avoir de 200 000 à 300 000 personnes travaillant pour la FEVES en France – c’est dire l’importance de ce projet bien que cette estimation soit pour l’instant approximative). Ils savent aussi que ce projet a un important impact économique sur la scène internationale puisque nous devrons acquérir du matériel au Japon et dans d’autres pays.

Ils savent également que la FEVES permettrait un accroissement sans précédent des richesses culturelles de la France et de l’Europe qui sera ainsi éternellement riche du savoir et de la connaissance des membres les plus éminents du corps professoral actuel. Ils savent aussi qu’à chaque seconde qui passe et que nous perdons et pendant lesquelles la FEVES n’est pas encore opérationnelle, la France et l’Europe perdent en ce moment cette immense richesse constituée de la substance des matières grises enregistrées pour le bien de tous et que cette perte est malheureusement définitive !

En conséquence je suis donc obligé de rendre ici responsables, et également aux yeux des générations à venir (désireuses d’assister aux cours et aux colloques d’Université prodigués à notre époque grâce au merveilleux moyen qu’est la vidéo), monsieur Monteil et M. Perrey d’avoir retardé, une fois de plus, ce projet par manque d’envergure personnelle. Ils ont à leur tour, une nouvelle fois encore appauvri l’Etat français et le futur Etat Européen d’autant de milliers d’heures de Savoir et de Connaissance (50 000 heures environ à chaque heures qui passent) que nous aurions pu enregistrer grâce à la réalisation rapide, nécessaire et utile de la FEVES.

Compte tenu de l’importance de ma responsabilité, j’ai bien sûr téléphoné aussitôt à la secrétaire de Monsieur Monteil pour lui dire qu’il devait prendre de toute urgence les mesures qui s’imposent. Celui-ci ne m’a pas encore répondu. Il ne s’est d’ailleurs pas excuser encore de m’avoir fait traiter de la sorte. J’ai donc appelé naturellement le Ministre de l’Education Nationale, car je souhaitais lui dire que Monsieur Monteil n’était sans doute pas à la hauteur de sa mission. Je souhaitais que Monsieur Luc Ferri me dise très rapidement ce dont je pouvais disposer pour réaliser la FEVES. J’ai donc exposé, à deux reprises à deux secrétaires différentes, le manque de compétence auquel j’avais dû faire face et j’ai souhaité parlé de toute urgence à Monsieur Luc Ferri. Celui-ci ne m’a pas encore rappelé. J’espère qu’il saura être digne de la confiance que vous lui portez et qu’il saura rétablir au plus vite la situation à son avantage.

Par devoir, j’ai donc aussi appelé le premier Ministre et son chef de Cabinet, Marc Fosseux, chargé par Monsieur Raffarin du dossier de la FEVES (il doit lui aussi me donner une réponse écrite rapide en me donnant un montant précis par écrit de l’engagement financier du Premier Ministre pour réaliser la FEVES et la liste des interlocuteurs financiers auquel le comptable de la FEVES aura à s’adresser). Sa secrétaire m’a dit que M. Fosseux avait cherché à me joindre à plusieurs reprises sans succès. Il n’a pas pu me parler alors et il ne m’a, à ce jour, toujours pas rappelé.

En conséquence, je me suis permis de vous écrire à nouveau personnellement car la situation est assez critique. Permettez-moi de vous suggérer qu’un ordre écrit de votre main soit donné à toutes les personnes de votre administration pour que la FEVES puisse exister réellement.

L’idéal serait de disposer bien sûr du crédit maximal disponible en ce moment. Monsieur Raffarin a parlé de reliquat (600 millions d’euros). Quoi qu’il en soit, je vous prie de croire que j’utiliserai ce crédit le plus honnêtement possible et que le comptable de la FEVES devra rendre compte de chaque euro dépensé.

Je vous prie donc, Monsieur le Président, de donner dès que possible toutes les consignes à vos Ministres – celui de l’Education Nationale, celui de la Culture et à Madame Haigneré, Ministre de la Recherche ainsi qu’à Monsieur Raffarin, Premier Ministre - pour que nous ne perdions plus de temps et que je puisse disposer de crédits suffisants pour mettre en œuvre dès que possible ce projet si important et si utile à tous.

Permettez-moi ici de vous rappeler que la FEVES que j’ai conçue, que je préside et souhaite réaliser personnellement dans un premier temps, concerne principalement tous vos collègues Chefs d’Etats Européens et leurs Premiers Ministres respectifs ainsi que tous les ministres de l’Education Nationale, ceux de la Recherche, ainsi que ceux de la Culture et de la Communication de chacun des pays membres de la Communauté Européenne (Monsieur Romano Prodi l’a de son côté compris depuis longtemps), car ce projet concerne l’ensemble du corps professoral de l’Enseignement Supérieur de l’Europe donc des membres de tous UFR et les départements de tous les établissements universitaires dans lesquels ceux-ci enseignent en Europe.

Par conséquent il serait de mauvais goût et dommageable que l’un des pays concerné en tout premier par la constitution de la FEVES, comme la France, continue à se comporter de la sorte et retarde ainsi la réalisation de ce projet qui permettra également à beaucoup d'entreprises dans le monde de continuer à produire et à développer les nouvelles technologies si utiles et si nécessaires pour la concrétisation d’un tel programme pour le bien de tous.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Laury Granier

 


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Révision : 01 août 2003