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à

Monsieur Jacques Donguy

Paris ce 24 octobre 1998

Cher Jacques Donguy,

Je te prie d'excuser mon mot si long en réponse à ton mot si court !

A mon retour de Strasbourg et de 4 projections de presse au près de la presse alsacienne, j'ai trouvé ton petit mot qui me met devant un fait accompli auquel je ne peux malheureusement pas me soumettre, même si je le voudrais bien.

Je suis très ennuyé, si tu m'avais prévenu plus tôt j'aurais bien sûr pu faire le nécessaire (par exemple au moment où nous nous sommes parlés au téléphone, au retour de mes vacances en septembre, et au moment où l'attaché de presse de la société de distribution de mon film n'avait pas commencé son travail).

Depuis plus d'un mois, plus de 600 journalistes (de cinéma, peinture, danse, musique et arts en général) ont reçu la copie du dossier de presse indiquant les dates prévues pour la sortie du film et pour le vernissage de l'exposition (à Strasbourg comme à Paris): vernissage, comme tu me l'avais confirmé, sans faute, le 1er décembre. Une centaine de journalistes ont déjà assisté aux projections de presse parisiennes.

De plus la société de production et de distribution du film a déjà tiré à ses frais quelques affiches (onéreuses) et en couleur (format A2, 42x60 cm) sur lesquelles la date du vernissage est précisée clairement. Ces affiches sont déjà placées au cinéma pour inciter les spectateurs (et les journalistes qui assistent en ce moment aux projections de presse) à découvrir ma facette de peintre et à leur rappeler l'expo chez toi. Quelques affiches ont été exposées durant un mois, à l'exposition au Sénat "Média Sénat" au Musée du Luxembourg (où un extrait de mon film passait en boucle sur un écran), de même à l'Orangerie du jardin du Luxembourg à l'occasion de l'exposition "Marie de Médicis".

Il nous est donc absolument impossible (à la fois financièrement et matériellement - en temps) de recontacter plus de 600 journalistes et de leur annoncer un changement de date (sans parler des anonymes qui ont été sans doute, au moins quelques uns, à prendre note et date des événements - film + expo).

Je tiens en outre à te signaler que c'est en plus de son travail sur le film que l'attaché de presse de la société de distribution de La momie à mi-mots, Laurent Neumark, a accepté de convoquer la presse spécialiste de peinture et art et qu'il a fait cela entièrement bénévolement par amitié pour moi et pour mon travail de peintre.

Tous nos efforts consistent en ce moment à faire découvrir aux journalistes le film et les tableaux qui y figurent. Et il n'est pas pensable de leur avoir communiqué une fausse informations sur laquelle nous nous sommes mis entièrement d'accord, toi et moi, de longue date.

Je suis vraiment extrêmement ennuyé car j'aurais aimé pouvoir aller dans ton sens.

Je crois que la seule solution est d'en parler à Orlan, de façon à ce qu'elle écourte son exposition, pour respecter les dates qui étaient entendues fermement entre nous et à partir desquelles nous avons fait notre travail. Peux-tu, s'il te plait, me confirmer par écrit ton accord pour les dates inchangées (du 1er décembre au 8 janvier) (cf dossier de presse).

Pour Orlan, il ne s'agit pas de toucher à la date sacro-sainte du vernissage, comme tu voudrais le faire pour moi. Evidemment les journalistes ne viendront pas tous au vernissage mais la plupart d'entre eux, qui m'ont associé à Carolyn Carlson et qui sont très intéressé par mon travail, souhaitent évoquer dans leurs papiers l'exposition chez toi.

Aussi je crois que ce serait extrêmement maladroit et pour tout dire dommageable, de porter atteinte à une date qui circule depuis plus d'un mois et dont je ne peux plus contrôler la circulation.

Rappelle-toi que je t'ai dit à plusieurs reprises: "cette date du 1er décembre est bien la bonne, la définitive, n'est-ce pas?" Et tu m'as répondu "oui, bien sûr". Il y va là de ta parole donnée et du respect de notre travail au près de plus de 600 journalistes! J'espère que tu me comprendras et me répondras par retour du courrier.

Laury Granier

 


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Révision : 01 août 2003