ACCUEIL DU SITE

Accueil de "Diverses lettres envoyées"

lettre à

Monsieur le Ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Jean-Jacques Aillagon, 

aux bons soins de Monsieur le Chef de Cabinet, Monsieur Dominique Vinciguerrra,
 
Permettez-moi de vous répondre à votre courrier CC/15586 AMM du 17 décembre (j'ai essayé de vous joindre tout à l'heure au téléphone pour éclaircir et vous rendre sensible à l'aspect culturel et communicatif de la FEVES).
Comme je l'ai dit à votre secrétaire, à première vue, en lisant votre réponse, il y a dû y avoir un malentendu et vous-même et le Ministre de la Culture et de la Communication Monsieur Jean-Jacques Aillagon vous avez dû être très mal informé du contenu du projet Européen que j'avais envoyé (c'est pourquoi je vous l'envoie en détail ci-dessous avec la copie de ma lettre au chef de l'Etat). Le résumé que l'on vous en a fait, à mon avis, mésestime, les enjeux éminemment culturels de cette nouvelle institution que j'ai conçu et que je dirige.
En effet, s'il y a bien un projet qui concerne les ministres de la Culture et de la communication européens ainsi que les ministres de l'Education nationale et ceux de la Recherche, comme vous le pensez justement dans votre lettre, c'est bien la FEVES.
Monsieur Prodi, président de la communauté européenne, qui vient de m'écrire, pour m'encourager dans mes démarches me remercie de m’être chargé de "ce projet ambitieux  qui lui paraît être très intéressant ". Il m’a demandé entre autres de prendre contact avec les responsables des départements de l’éducation, de la culture, du multimédia, de la formation et de la mise en place du " e-learning " au sein de la commission européenne qu’il préside. (Je tiens sa lettre SG (202) D/888210 à la disposition de Monsieur le Ministre) et Monsieur Chirac, Président de la République française (qui m'a répondu à ce sujet, cf. sa lettre SCP/Cd0/s050641) l'ont quant à eux très bien compris.

En effet, l'ensemble des cours et des colloques archivés au sein de cette banque européenne du savoir et des connaissances, à la disposition de tous les partenaires culturels du monde (télévision, réalisateurs de documentaires, films scientifiques, cd-rom etc...) concerne bien, évidemment, aussi, en tout premier lieu la Culture dans tous les domaines possibles de l'esprit comme l’Education Nationale et la Recherche. Cette banque concerne bien sûr aussi la Communication car il s'agit de créer à terme, au sein même de la FEVES, des chaînes de TV (câble, satellite ou Internet) diffusant quotidiennement – une chaîne par matière – l'ensemble de ces cours enregistrés dans toutes les disciplines possibles pour démocratiser ainsi les enseignements de haut niveau. Ainsi toutes les disciplines universitaires atteindront potentiellement par la télévision ou Internet tous les européens qui le souhaitent. 

Nous souhaitons permettre la communication et l’échange des savoirs et des connaissances (culturelles universitaires) européennes de toutes les manières possibles.

Culture, bien évidemment, aussi dans la mesure où chacun des cours et colloques des professeurs d'Université enregistré est le portrait vivant d'un homme de notre époque et de son savoir. Aujourd'hui, le portrait (qui autrefois concernait essentiellement les peintres, sculpteurs et leur modèles) et qui est devenu une référence et une discipline importante et indéniable de la culture ne peut continuer à exister comme tel, en tant que terme désignant le reflet d’une personnalité par le biais de techniques – dessins, peinture, sculpture - qu’en s’adaptant aux techniques du monde moderne. Les portraits peints et photographiques continueront à exister toujours mais ceux qui ont et auront de l’intérêt, pour les générations actuelles et à venir, sont essentiellement servis par la vidéographie et/ou le cinéma (qui enregistrent le son et l’image de façon fidèle). Ils constituent ainsi des portraits-échos extrêmement justes des hommes et des femmes de notre époque, qui, une fois filmés ou vidéographiés, deviennent ipso facto des œuvres d’art à part entière, intégrables et archivables comme tel dans la culture et le patrimoine de notre époque et des époques à venir. C'est pourquoi chacune de ces bandes vidéos constitue intrinsèquement et constituera très rapidement un trésor culturel sans précédent inestimable.

Imaginez seulement si nous disposions aujourd'hui des cours de Platon, Léonard de Vinci ou Machiavel en vidéo. Ces vidéos ne seraient-elles pas considérées, à juste titre, comme un patrimoine irremplaçable, trésor de l’humanité, presque de la même façon que le portrait de la Joconde, la Vénus de Milo ou le Parthénon?

C'est pourquoi l'humanité considèrera comme un manque notable que le ministère français de la Culture ne veuille pas participer à la création de cette institution qui enrichira à chaque seconde l'humanité du bien le plus précieux dont elle dispose: la mémoire, la culture, le savoir, a connaissance.
Je vous serai reconnaissant de transmettre tout ceci à Monsieur le Ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Jean-Jacques Aillagon, qui je suis sûr comprendra finalement qu'il serait déplacé que son ministère ne participe pas concrètement à la naissance de cette institution internationale qui a la bénédiction de M. Prodi (je tiens sa lettre à votre disposition) et de Monsieur Chirac. Je serai heureux de m'entretenir personnellement du projet, dès que possible.
Peut-être souhaitera-t-il se joindre à une réunion avec Monsieur Luc Ferry, ministre de l'Education et Madame Claudie Haigneré, ministre de la Recherche.
Si cela n'est pas le cas et qu'il préfère m'entendre seul, je vous serai reconnaissant de me donner une date d'audience.
Je vous envoie, à toutes fins utiles, la copie de ma lettre à M. Jacques Chirac, ainsi que la copie du projet, pour que vous compreniez par vous-même les enjeux de Communication et de Culture qui sont au centre de cette institution fondamentale à notre époque de nouvelles technologies.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Chef de Cabinet, l'expression de mes sentiments distingués et respectueux.
Je vous prie de transmettre à Monsieur le Ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Jean-Jacques Aillagon,
l'expression de mes sentiments les plus respectueux.

Laury Granier

 


Copyright © 2000 Lorimage. Tous droits réservés.
Révision : 01 août 2003