Télérama (mercredi 11 novembre, n°2548)
La momie à mi-mots de Laury Granier
Jacques Morice
Une muse - Carolyn Carlson - danse au milieu d’un jardin public. Des enfants font voler des cartes du monde. Un alpiniste s’invente l’Himalaya sur la coupole de l’Observatoire. Des mages défilent pour d’étranges cérémonies. Où sommes-nous ? Dans La Momie à mi-mots, songe kaléidoscopique, musical et sans paroles.
Point d’" histoire " ici, mais des rituels oniricoféeriques qui lorgnent vers Cocteau. Dans ce long ruban d’images conçues comme des tableaux poétiques, un peintre, Laury Granier, fête tous les arts (musique, danses, sculpture...) avec peu de moyens. Sa sarabande tient du bric-à-brac désuet, romantique, un peu naïf. Elle semble d’une autre époque, surréaliste ou hippie. A qui s’adresse-t-elle ? Mystère...
Jacques Morice