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Roc

du 28 novembre au 4 décembre 1998, n°1433

 

Le réalisateur prie les critiques de jouer franc jeu avec les spectateurs. S’ils décident d’aller voir ce film, il faut savoir qu’il n’est pas un film comme les autres. Seulement des images, beaucoup d’images et, de temps en temps, comme dans les films muets de jadis, quelques textes intercalés, censés orienter les spectateurs. La présence de quelques noms d’acteurs connus dans le générique ne doit pas non plus faire illusion. Ils ne figurent dans le film que pour une simple visite de courtoisie. Il s’agit en réalité d’un film-ballet que l’on peut ranger dans le rayon " art et essais ", tourné avec Carolyn Carlson dans un jardin idéal, en réalité le jardin du Luxembourg et d’autres jardins de Paris. Sans dialogues et sur un fond musical constant, cette œuvre est une sorte de divagation poétique dansée qui a une valeur symbolique.

Laury Granier a 35 ans, il est peintre et il s’est inspiré de ses propres tableaux pour son film, une œuvre à laquelle il a travaillé depuis plusieurs années. Il s’est appliqué surtout au montage (il y a plus de mille quatre cents plans pour 42 minutes, un chiffre significatif quand on sait qu’un film d’une durée normale a environ 600 plans). On doit reconnaître à Laury Granier une certaine audace, mais celle-ci ne garantit pas que le public découvre de prime abord ses intentions. Son film a parcouru des dizaines de festivals, a reçu un prix Tarkovski pour " la création artistique et le langage cinématographique " à Buenos Aires, mais il s’agissait toujours de manifestations d’un " cinéma différent".

Les images sont toujours correctes et les symbolismes de bon aloi. Difficile, néanmoins, de surmonter l’hermétisme qui entoure le sens général de l’œuvre, qui s’adresse à un public limité et préparé, capable de l’apprécier.

Georges Collar

 

 

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Révision : 12 avril 2003