" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique.
Genèse d’un film.
II. 1. f. Les entreprises ayant participé à la partie technique (images et sons) du film
- Telcipro: je bénéficiai du pourcentage de remise que ce laboratoire accorde aux films du G. R. E. C. , et j’ai réussi à obtenir le développement et le tirage de 6 boîtes de 120 mètres de pellicule gratuitement. J’ai été aidé par le fait que, autrefois, j’avais fait un stage laboratoire pendant les trois mois d’été à Telcipro, pour comprendre toutes les phases du traitement de la pellicule. D’autre part je connaissais le frère de Monsieur Thévennet, dirigeant de ce laboratoire, Président de l’Association Française des Producteurs de Films. Je l’avais invité en effet à Rome à la Villa Médicis, quand j’avais participé à l’organisation du Premier Festival Eurovisioni ("Quels programmes pour la télévision culturelle de l’avenir? "). C’est ainsi que, après plusieurs échanges de lettres avec le directeur de Telcipro, j’ai obtenu la gratuité pour ces six boîtes.
- Kodak: je bénéficiai du pourcentage de remise, accordé au G. R. E. C. , sur l’achat de pellicules. Par ailleurs, j’ai obtenu un don de plusieurs boîtes de pellicule. J’ai pu bénéficier de ce don durant le tournage du film à un moment où, désargenté, je n’avais plus de pellicule pour continuer. En effet, au bout d’une semaine de tournage, tout le stock de pellicule était épuisé et il me restait encore de nombreuses semaines de tournage. J’ai acheté un nombre important de boîtes de pellicules supplémentaires, à la seule condition que Kodak, de son côté fasse un geste pour compléter le nombre de boîtes de pellicules dont nous avions réellement besoin pour terminer le film. C’est ainsi que Bernard Jubard, chez Kodak, m’a pris au mot et m’a encouragé par un don de boîtes de pellicules. Nous reviendrons sur ces faits dans la partie concernant le tournage, (je me suis permis d’anticiper un peu ici).
- La Fondation Européenne des Métiers de l’Image et du Son: François Barat du G. R. E. C. m’avait encouragé à m’adresser à la F. E. M. I. S. où il pensait que je pourrais emprunter du matériel. Après avoir dressé la liste des besoins en matériel du film, j’ai envoyé une lettre au responsable désigné de la F. E. M. I. S. . Je me suis vite aperçu que je ne pourrais obtenir ces éléments que contre rémunération. Après de nombreuses négociations, je pus finalement obtenir gratuitement une partie de ce matériel (prêt de caméras, d’objectifs, de chargeurs et de pieds caméra) contre un remerciement au générique de mon film. Ce retournement a été en partie possible grâce à mon ancien professeur de licence à Paris I, Jack Gajos, qui était devenu le directeur de cet établissement. Nous verrons ultérieurement comment il eut l’obligeance de m’aider à nouveau.
- A. R. C. A. D. I. E. : c’est au sein de cette association, que j’ai trouvé le matériel complémentaire dont j’avais besoin. Philippe Goldman, mon ami et assistant plateau m’a fait connaître cette association où il effectuait un montage vidéo. Philippe Cassar, qui en est le principal dirigeant, a accepté de me venir en aide en me prêtant du matériel de prises de vue (caméras, objectifs, magasins et pieds).
- Elison: c’est par Philippe Lemenuel, ingénieur du son, ami d’Yves Billon des Films du Village, que j’ai connu cette société prestataire de service dans le domaine du son. La responsable, Maïté Pécharmant, a tout de suite accepté de m’aider pour enregistrer, avant le tournage, les musiques sur lesquelles Carolyn Carlson devait danser. J’ai pu, grâce à Elison, devenir moi-même le preneur de sons de mon propre film. Dans ce dessein Elison m’a prêté un D. A. T. , des micros, des amplificateurs pour micro, une perche et un casque d’écoute. J’ai pu ainsi me rendre avec ce matériel jusqu’en Italie pour enregistrer les musiques de harpe. Elison, pendant le tournage, m’a prêté des talkies walkies et un porte-voix. Cette société sera présente à la fois par ses conseils et par son aide technique (don du repiquage des sons et nouveaux enregistrements musicaux) pendant les sept années nécessaires à la réalisation de La momie à mi-mots. Je tiens à souligner la générosité de ses responsables qui ne s’est jamais démentie, en dépit de mes demandes incessantes.
- l’Ecole Alsacienne de Paris: lors des petits cours de cinéma et vidéo que je dus faire aux enfants en échange de leur participation à La momie à mi-mots, je fis la connaissance du responsable du service audiovisuel de cette école. Il a tout de suite accepté de me prêter un pied caméra, s’est proposé pour filmer en vidéo la journée de tournage où les enfants étaient impliqués et m’a fait une copie vidéo 8 mm de ses rushs.
En guise de résumé, je dirais que, pour chacun des éléments mentionnés ci-dessus, je me suis adressé aux responsables des entreprises. J’ai proposé un remerciement au générique de mon film contre le prêt ou les dons ci-dessus. Il m’a fallu à chaque fois exposer, écrire des lettres, convaincre, rencontrer plusieurs responsables, attendre souvent longtemps les réponses ou encore ne pas obtenir ce que je souhaitais. C’est ainsi que je n’ai pas obtenu du matériel pour éclairer mon film. Je n’ai pas non plus obtenu un travelling et une camionnette que j’avais demandés en prêt. Mon échec dans le domaine du matériel d’éclairage m’a rendu inquiet tout au long du film, car nous allions tourner en hiver, c’est-à-dire, sans doute sans beaucoup d’éclairage naturel. J’ai donc compté sur le soleil, et j’ai choisi une sensibilité de négatif pellicule qui supporte les faibles éclairages. Bien sûr, pour les scènes nocturnes, j’ai finalement accepté, comme nous le verrons plus tard, de louer des éclairages. Il va de soi que les entreprises ont en grande partie accepté de soutenir ce film parce que Carolyn Carlson m’avait fait une lettre d’engagement et de soutien dont je leur transmettais systématiquement une copie.