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Copie de mon courrierIn de jeudi 03/03/2005 22:09 à madame Corinne Grenouillet à propos de l'image tirée du portrait de "Zola" par Manet qui avait été présentée sur le site de CERIEL .

Rappel de ce qui s'est passé:

J'ai écrit le mar. 22/02/2005 20:57 à

(...)By the way, permettez-moi de vous demander de qui est la reproduction du tableau invitant à la lecture (je lis « Manet » derrière la plume peinte, mais écrit à l’envers ce qui veut peut-être dire que le tableau a été peint en réalité dans l’autre sens en étant un clin d’œil à Manet ? Merci de me donner si vous savez ces informations (et peut-être de les indiquer sur votre site en petit à l’occasion) et de rétablir le sens du tableau si j’ai raison d’avoir cru que le tableau dans la réalité est dans l’autre sens de façon à faciliter la lecture du spectateur du tableau, à moins qu’il s’agisse d’une reproduction d’un détail d’un tableau qui se trouve dans un miroir peint ! (ce qui serait peut-être bon de préciser aussi à l’occasion).

 

Laury Granier

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réponse le jeudi 3 mars 2005 10:42 de Corinne Grenouillet à Laury Granier :

Cher Monsieur,

    Oui, le détail du tableau de Manet représentant Zola, en page d'accueil du site du CERIEL (encrier) est à l'envers ! vous avez vraiment eu l'¦il. Je voulais résoudre ce problème avant de vous écrire, mais je ne sais comment retourner cette photo, je connais assez mal graphic-converter (dont jedispose et qui est en anglais).

   Je vais suivre vos conseils avisés et mettre une référence pour le détail (après l'avoir mis dans le bon sens !)

    Bien à vous.

Corinne Grenouillet

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réponse de Laury Granier à Corinne Grenouillet, jeudi 03/03/2005 12:48 :

Madame,

Veuillez SVP m'envoyer la photo en question en fichier joint, je dispose de Photoshop et je peux essayer de tenter de la mettre dans le bon sens.

Bonne journée,

Salutations respectueuses

Laury Granier

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réponse de Corinne Grenouillet à Laury Granier jeudi 03/03/2005 13:27 :

    C’est très gentil à vous ! voici les fichiers.
Bien à vous.
Corinne Grenouillet

 

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réponse de Laury Granier à Corinne Grenouillet jeudi 03/03/2005 22:09 :

 

 

Chère Madame,

 

Voici l’image retravaillée par mes soins. Je n’ai utilisé seulement des deux que vous m’aviez envoyées que celle dont je vous renvoie le fichier en pièce ci-jointe, transformée comme nous le souhaitions, grâce à ce prodigieux et maintenant essentiel outil de magicien qu’est Photoshop.


J’ai aussi nettoyé le haut de l’image et cela en détail pour effacer la petite bande claire peu sympathique.

 

En travaillant sur cette image, j’ai soudain pensé que, peut-être, cette erreur avait été faite sciemment de votre part c'est-à-dire avec préméditation (car je crois vous êtes la conceptrice du site) et que par délicatesse vous n’avez pas osé me le dire à cause de l’aspect un peu ‘reproches’ de mon premier courrierIn. Peut-être vouliez-vous mettre ce détail de tableau dans ce « mauvais sens » en ayant en fait un objectif bien précis en tête : tenter de porter la lecture des utilisateurs du site, leurs regards, non pas vers le mot « Manet » mais vers la nécessité de la lecture des livres, comme celui qui est présenté dans les mains de Zola, (comportant quelques reproductions perceptibles, peut-être même s’agit-il ici de croquis et de légendes de la main de Manet comme dans ces carnets de croquis que nous trouvons encore aujourd’hui reliés qu’ils sont à la façon de livres) et cela dans une optique de lecture d’images lisibles à l’occidentale, c’est à dire à partir de la gauche vers la droite.

 

Manet a évidemment comme vous remarqué cela, bien sûr, en se faisant à lui-même une sorte de « pub », si j’ose dire avant la lettre, puisqu’il représentait son ami Zola comme personnage principal à gauche avec ce livre en perspective à droite, permettant, par la même occasion, de se mettre lui-même un peu en évidence : « Manet » inscrit derrière la plume (ce qui n’est pas un signe de discrétion véritable puisque quand on a de vrais amis que l’on aime sincèrement c’est eux qu’on place toujours en évidence en les mettant en avant et en se mettant dans un coin du tableau, souvent le plus discrètement possible - car sur ce point les exemples de ce type abondent par exemple dans la peinture religieuse où cette façon de procéder a fait ses preuves), à moins bien sûr que cette séance de pose ne se soit en fait passée réellement comme cela, (car nous y étions évidemment puisque nous sommes en face du tableaux !), c'est-à-dire sans idées derrière la tête de ce type chez Manet et que Zola ait pris la place qu’il occupe dans le tableau, au premier plan, le destin ayant placé, ce jour-là, le livre concernant notre peintre dans le champ de son futur tableau, réellement à la place qu’il occupe. Qui sait ?

 

Aussi peut-être est-ce une façon de signer en cherchant malgré tout à être discret, puisque la peinture privilégie l’image et les images si elles servent le texte sont destinées, en tout premier lieu, entre autres, non seulement à rendre moins triste la vie mais peut-être aussi à fasciner les analphabètes ou seulement les personnes qui cherchent naturellement un peu de vie, un peu de couleurs dans le noir et blanc des concepts forgés au chalumeau de la pensée par l’intermédiaire des pinces de l’écriture, par conséquent destinées qu’elles sont à nous permettre de nous évader de la lecture des mots, les analphabètes trouvant cette dernière souvent moins intéressante que la réalité elle-même colorée qui est, par essence, image tridimensionnelle de façon intrinsèque.

 

De toute façon cela nous interroge évidemment aussi sur la question de la mise en perspective elle-même, sur le problème de l’auteur et du portrait, du temps lui-même nécessaire à l’élaboration de l’œuvre (écrite ou peinte, dans ce cas là – Zola ou Manet – car ce qui est merveilleux, dans ce tableau, c’est que grâce à Zola Manet - et sans doute aussi l’œuvre veut-elle dire aussi l’inverse : ‘que grâce à Manet Zola ‘ – existe(nt) en tant qu’écrivains et/ou peintres l’un l’autre l’un par l’autre, l’autre par l’un, complémentaires (le titre du livre portant le nom de « Manet » confondu avec la question de l’auteur du tableau mais aussi avec la figure de Zola lui-même au premier plan de l’oeuvre. C’est que Manet fait ici son propre autoportrait en écrivain par l’intermédiaire de Zola qui pose et Zola a sans doute fait son autoportrait en peintre à travers le talent d’écrivain signé  « Manet » titre de son livre se confondant désormais avec sa propre identité d’écrivain, un texte probablement de Zola inscrit dans ce livre situé derrière la plume, identification d’un peintre en écrivain et peut-être d’un écrivain en peintre).

C’est, je l’avoue, un peu compliqué (mais pourquoi faire simple quand on peut se compliquer la vie et c’est toujours plus intéressant ainsi) comme idée mais je pense qu’elle est vraiment d’actualité, précisément à notre époque, en ces temps heureux de l’existence du Multimédia et d’Internet, en ces temps bienheureusement paradisiaques d’interactions infinies, de passerelles ou ponts entre toutes les disciplines artistiques et c’est, en tout cas, ce que je comprends, d’autant plus qu’il faut ici se placer, comme d’habitude quand on se place devant n’importe quelle œuvre, c'est-à-dire en situation permanente d’apprentissage et/ou dans la peau d’un ignorant désireux d’apprendre, analphabète de surcroît des simples codes de l’imprimerie, car, à première vue, face à ce tableau, avec des yeux demeurés ceux d’un enfant et face à ce portrait de Zola, on ne comprend pas en voyant ce mot surgir à droite du tableau qu’il s’agit du titre d’un livre, d’un ouvrage publié: « Manet ». Nous percevons plutôt qu’il s’agit d’un tableau dont le titre pourrait être « Manet » (par lui-même), ce mot inscrit dans la pâte de peinture devenue aujourd’hui, grâce au efforts des siècles, photographie en couleur et numérique de surcroît (en hommage bien sûr à Zola le photographe, à Manet le peintre photographe des impressions de couleurs) comme une sorte d’injonction d’écrivain derrière une plume, un mot sésame donc pour le peintre de l’écrivain qui a parlé de Cézanne qui est à la fois sujet de la représentation, mot objet de représentation paradoxalement dans la manifestation de la figure même de Zola dans ce cadre, l’ensemble devenant par conséquent une sorte de va et vient Manet-Zola, Zola-Manet. Un livre posé derrière une plume d’écrivain, d’une plume de peintre comme l’est l’oiseau qui s’envole caressant de ses ailes de peintre les paysages ou les possibles pellicules photographiques de chasseurs d’images nous les offrant, œuvre devenant, (à cause de l’existence même de cette plume signe « que l’on peut signer » de ce nom, de cet (auto)-portrait à deux mains issues de deux êtres aux parcours individuels simplement légèrement différents mais absolument complémentaires dans les objectifs poursuivis, la peinture-écriture, se mettant eux-mêmes en scène dans la cage de l’encadrement du tableau à la fois auteurs même de l’œuvre livre et peinture, de l’œuvre de littérature et peinture comparée, de l’œuvre d’arts comparés) parfaitement emblématique de votre site par conséquent très judicieusement choisi par vous, auteur du site de CERIEL, « autrice » ! puisqu’il faut être de son époque, que je me dois de remercier ici puisque cela me permet de me souvenir de ce que j’avais pensé enfant vers l’âge de dix ans devant ce tableau découvert alors en entier, pour la première fois, aux Jeux de Paume, lors de ma première venue à Paris, après cinq d’absences romaines) dans le sens où celle-ci comportant l’inscription de ce mot de « Manet », sur l’ouvrage représenté questionne sur le cheminement individuel de l’artiste, son temps parcouru sur l’échelle personnelle de Jacob (nécessairement empruntée patiemment par tout individu qui a la sienne à gravir – à chacun son échelle de Jacob – d’autant plus, par ailleurs, à l’ordre du jour qu’en ce moment dans Central Park, à travers la performance des époux Christo, c’est d’elle qu’il s’agit précisément à travers les portes barreaux d’échelle disposées dans le parc), ayant permis à la représentation du livre, situé dans le tableau, d’exister physiquement, de s’incarner en même temps qu’elle nous offre, par la même occasion, la nécessité même intrinsèque d’un questionnement possible à cause de l’énigme du tableau, sa raison d’être personnelle pour l’auteur, de l’autre côté du miroir.

 

Évidemment, comme je l’ai soudain cru, si telle était votre intention que de porter l’attention des visiteurs sur la question centrale et essentielle du livre en général, images et textes confondus, plutôt que sur le titre à l’arrière plan de « Manet », en focalisant alors notre attention sur cet autre livre tenus dans les mains de l’écrivain absent, (ne figurant pas en tant que tel dans le détail), veuillez, je vous prie recevoir mes excuses pour vous avoir poussée à « ne pas trahir Manet ». Cependant il me semble que le mot de « Manet » devrait être dans ce cas là, par contre, dans le bon sens soudain lui-même devenu écho en lettre de l’image de Zola. Dans ce cas, bien sûr, il suffirait de mettre le petit mot de « Manet » simplement dans le bon sens, en gardant pour l’ensemble de ce détail du tableau choisi par vous le sens inverse, celui de départ, qui a figuré par erreur (ou que vous aviez peut-être sciemment voulu offrir ou même peut-être, après mures réflexions, ayant fait une sorte de lapsus volontaire nous ayant permis cette révélation, pour laquelle je me dois en fin de compte de vous remercier) quelques temps sur le site, choisi et placé intelligemment par vos soins, puisque ce mot, à l’envers, était le seul indice qui prouvait qu’on avait pu se tromper et inverser l’image d’origine sciemment, à moins que, bien sûr, sur ce dernier sujet de l’origine ce ne soit ici plus complexe qu’il n’y paraît et que ce soit précisément l’image de l’inverse, celle que vous aviez créée qui soit à l’origine véritable du tableau de Manet, de l’autre côté du miroir et dans un autre temps, le temps du tableau relié au nôtre, placé par vos soins sur ce site. Donc image inversée et enfin finalement remise dans le bon sens grâce ou à cause de mon intervention entêtée ou zélée. L’origine étant une remontée du miroir de Manet et de Zola eux-mêmes dans l’éternité jusqu’à cet instant (le nôtre), nous ayant à cet instant de leur vie commune soignés les uns et les autres, vous et moi au passage en véritables magiciens qu’ils ont été, en véritables artistes ! Et il se peut alors qu’il soit finalement judicieux de faire figurer aussi sur le site de CERIEL cette image miroir de ce détail (avec le mot de « Manet » à l’envers) inversée par vos soins intentionnellement dans ce premier mouvement que j’ai peut-être à tort contrarié !

 

Donc si on le veut on peut aussi laisser, encouragés par notre époque des arts numériques, ce détail à l’envers (ce qui permettrait de porter le regard des visiteurs vers l’essentiel : le livre ouvert, ce que vous vouliez peut-être) mais en ayant par contre le devoir de placer le mot seul de « Manet », (ce détail plus petit), enfin à l’endroit, dans le bon sens pour favoriser notre lecture et ne pas croire que ce tableau a été photographié ou peint par le truchement d’un miroir et cela dans le but de produire cette idée de focaliser votre public sur le livre.

 

Il s’agit donc peut-être d’un travail délicat et minutieux qui m’attend et si vous le souhaitez je suis prêt à le faire. Je ne sais si j’en serai capable et ne peux rien garantir dans l’état de mes connaissances du logiciel Photoshop bien que le procédé à suivre sur le renversement de ce détail du mot « Manet », placé à l’endroit dans l’envers du détail du tableau, semble être, à première vue, sensiblement semblable à celui que je viens d’utiliser pour retourner l’image de la totalité de ce détail en le faisant se remettre dans le bon sens de départ, grâce au logiciel et cet ordinateur prévu à cet effet.

 

Évidemment aussi si j’y parvenais il faudrait dire que l’original a subi ce « retournement de situation » par l’intermédiaire du zigoto qui vous écrit et peut-être de Photoshop et cela dans la mesure où l’on ne peut s’autoriser décemment de le faire qu’en en faisant bien sûr état, honnêtement.

 

"retournement de situation avec l'aide de Photoshop par Laury Granier"

 

De plus, je me demande, s’il ne serait pas opportun, si vous avez le tableau en entier, et pour faire plus « universitaire » de citer peut-être en note, sous la forme d’une miniature, par exemple, l’œuvre entière capitale dont vous avez cru bon isoler ce détail essentiel pour illustrer votre propos.

 

reproduction du portrait de Zola par Manet

 

Dans ce cas, si vous disposez de cet original ou si l’œuvre entière se trouve sur Internet quelque part vous pouvez facilement la retrouver ou seulement signifier par un lien sur le site de Ceriel l’existence de ce tableau certainement  fondateur de l’origine de la question des arts comparés avec de nombreuses autres œuvres collègues. Si vous ne pouvez pas faire une miniature, je vous enverrez avec plaisir celle-ci, mais il faut, au préalable, m’envoyer la reproduction du tableau entier lui-même pour ce faire, si vous êtes, comme je l’espère, enthousiaste à cette idée. Bien sûr à vous d’en décider.

 

Salutations très respectueuses. 

 

Laury Granier

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réponse de Corinne Grenouillet à Laury Granier le vendredi 04/03/2005 14:01 :

 

Cher Monsieur,
    Merci beaucoup et merci beaucoup pour votre brillante et stimulante analyse du tableau de Manet. Vous me prêtez beaucoup plus de subtilités que je n’en ai… je trouvais le détail du tableau bien orienté effectivement puisqu’il centre le regard sur le livre ouvert et que je pouvais le placer à gauche de mon texte. Je n’ai donc pas procédé sciemment à l’inversion, obsédée que j’étais à l’époque par la constitution du site
(ce qui exige de s’y mettre à fond et de régler de multiples problèmes) ; c’est pourquoi je n’avais pas prêté attention à tous ces détails que votre ¦il d’artiste exercé n’a pas manqué de voir. Je préfère rétablir le détail à l’endroit et vous remercie vivement pour l’avoir remis dans le bon sens.
    Avec mes sentiments les meilleurs.


    Corinne Grenouillet

_________________________________________

                                                                                  

http://www.anticorrida.org/

 

pour dire stop

Voyez, SVP, ici une vidéo qui est vraiment instructive pour comprendre à quel prix de souffrance animale la fourrure existe encore de nos jours. Cela dépend de vous de faire cesser ce massacre

 

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Révision : 04 mars 2005