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Accueil de "Diverses lettres envoyées"

 

Lettre au Roi d'Espagne Juan Carlos aux bons soins de Francisco Javier Elorza Cavengt, ambassadeur d'Espagne à Paris et aux bons soins de Monsieur Olivier Schrameck, ambassadeur de France à Madrid (Il s'agit de la copie de ma correspondance avec Vi*)

 

 

N. B. : sur le même sujet vous pouvez voir sur ce site Amélioration urgente de la condition de vie animale dans les zoos, parcs aquatiques, aquariums qui doivent nécessairement évoluer et être aujourd'hui en adéquation et plus conforme avec l’époque contemporaine

 

Arguments contre les Corridas

 

 Le mercredi 14/juillet 2004 à 05:02 j'ai écrit et envoyé, à la suite de la découverte sur un site internet du travail d'un peintre espagnol, à Vi*:

Muchas gracias para su trabajo muy interessante ; por exemplo me han gustado estos dibujos : (je ne reproduis pas ici les liens avec ses dessins sur son site, Vi* m'ayant demandé de ne pas le faire).

Vuelvero otro dia porque es tarissimo y tengo que ir a dormir.

Hasta luego

Laury Granier

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le vendredi 16/07/2004 à 17:50 je réponds à sa réponse:

El placer es mio. Muchas gracias para su trabajo. Es agradable ver que hay todavia pintores que saben pintar o que saben mirar de Verdad o a la Verdad.

En el futuro esperamos tratar de poner otras de mis peliculas o otras video el el sitio Internet.

Si me permites un consejo, puedes hacer (lo que hago yo mismo quando pinto (no como laury Granier sino como laury Aime ! - puedes ir a ver algunas de mis pinturas en mi sitio internet en el Laury Aime).  Pongo mi camera video pequenita, numerica y filmo quando hago las pinturas (o mis esfuersos haciendolas) . Un dia, si dios quiere, la gente puede asi ver como nacen la pinturas un poco como en un un film que me ha gustado mucho y que usted conoce : el « mistero picasso » de Georges Cluzot.

Nosotros por suerte no somos Picasso ni Dali pero nosotros mismo y podemos hacer ver a lo que piensan no saber pintar que ellos tambien pueden empeçar pintando o entender un dia lo que es ser pintor o videasta o cineasta !

 Con mucha amistad y admiracion por tu trabajo, desde mi cuarto en Paris

(hablo mejor espanol que escrivo pero creo que escribo el espanol como un vaca italiana – perdoname pero quiero platicar. Ya que somos todos en Europa ! o en el Universal, podemos hablar mesclandos los idiomas y poco a poco enventar el idioma futuro !)

Hasta luego !

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Nouvelle réponse envoyée de ma part le mercredi 21/07/2004 à 23:51 à une réponse de Vi*:

Je te prie de me pardonner : je vais te répondre en français pour aller plus vite. Merci pour la leçon d’espagnol (gratis) et pour le sujet de réflexion : sans doute dit-on « buenos dias » au pluriel car on s’adresse à un être pluriel. Donc à toutes les journées que vivent les différents « moi » constitutifs de l’être humain. (À ce propos, en ce moment, il y a une exposition sur « l’autoportrait en peinture » dont le titre est « Moi » que je suis allé visiter hier au musée du Luxembourg à Paris  - jardin du Sénat et jardin du Luxembourg – dont tu peux avoir une idée et des informations - car il doit y avoir un site dédié à cette exposition sur Internet ; cherches, si tu veux, à « ‘Moi’+ musée du Luxembourg » ou autour de l’idée d’« autoportrait + peinture + moi + musée de l’orangerie du Luxembourg ». Cette expo est formidable et très encourageante pour continuer à peindre. Le mieux c’est encore de venir la découvrir ici à Paris si tu peux.

Bon, je reprends : peut-être aussi car « buenos dias » s’adresse à ce ‘nous’ collectif. Un « buenos dias » qui s’adresse non seulement à la personne en tant qu’une mais à ce « je» multiple à la fois, mais aussi à toute les choses, à tous les êtres présents ou absents y compris aux êtres invisibles, aux morts, au passé et au futur. Donc on souhaite un « buenos dias » à tous collectivement et comme chaque chose vit dans un espace temps déterminé qui lui-même est compris dans l’éternité (souvent, hélas, trois fois hélas, on l’oublie ; mais c’est peut-être tant mieux, trois fois tant mieux !) l’objet lui-même est multiple. C’est ce que les cubistes ont compris, car à chaque fois qu’ils regardaient l’objet, ou l’être qu’ils tentaient de traduire en peinture, le modèle avait changé comme eux-mêmes, d’une autre façon, à force de regarder ou de tourner autour du modèle, se s’en imprégner en essayant de traduire sur la toile ces différents espaces temps qu’ils découvraient en détail. Le singulier comprenant donc le pluriel, la pluralité dans la singularité. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles (laquelle) j’ai toujours eu des ennuis avec l’orthographe française car j’ai souvent pensé que le singulier était pluriel. D’où de nombreux 0 en orthographe quand j’étais petit qui étaient peut-être des 20 sur 20 que l’on voulait me faire passer pour des « 0 ». J’ai souvent même pensé que ce sont ceux qui parlent parfaitement dans les règles ou qui écrivent sans faire de fautes d’orthographes qui sont souvent les plus menteurs, les plus faux car ils manquent aussi d’imagination et ne cherchent pas à réinventer le langage. Une langue vit des apports de ceux qui la transforment, des étrangers qui s’en emparent et qui s’en approprient. Évidemment il faut trouver ici un juste-milieu. Mais je crois que ceux qui écrivent souvent le mieux sont les enfants qui cherchent à créer un mot avec le peu de maîtrise de l’orthographe ou même encore les analphabètes qui créaient souvent sans le savoir de véritables inventions de langage… (Autre sujet de réflexion, à suivre). Moi j’écris avec un correcteur d’orthographe pour écrire comme tout le monde et passer ainsi inaperçu aux yeux de ceux qui continuent à croire qu’une chose s’écrit ainsi et seulement ainsi et de cette façon, mes «fautes » d’orthographes sont corrigées et ces ‘imbéciles’ sont rassurés (même si par ailleurs je comprends la nécessité de cultiver la tradition d’un langage rigoureux, châtié). Pour moi les principaux « coupables » sont souvent ceux qui veulent, à tout prix croire qu’une chose, qu’un mot, qu’un concept ne peut pas être réinventé autrement, sous une autre forme dans un autre son. C’est pour cela que j’aime les langues car toutes ont réinventé des sonorités, des écritures, des idéogrammes différents pour désigner une chose, la même chose, un objet, un oiseau, etc… Car rien n’empêche personne de montrer un téléphone et de dire que c’est une écrevisse qui appelle (merci Salvador D.) ou même que ce téléphone c’est un « mikughjcfkujyg ».

Et cette pluralité dans la singularité c’est aussi parce qu’au cinéma et en vidéo on découvre qu’il y a 24 ou 25 Vi* par seconde comme 24 ou 25 Laury Granier (mais peut-être plus encore si on augmente la vitesse d’ouverture et de fermeture de la fenêtre d’obturation comme pour quand on fait un ralenti). Ceci est donc une illustration possible, une possible explication à ton questionnement intéressant que tu as eu la gentillesse de me proposer. Le « buen dia » trop français ou un peu trop portugais (car au singulier) est donc peu conforme à la vérité du concept lié au sens, plus vraie en espagnol qu’en français car il est dans cette langue au pluriel. Il est toujours des « buenos dias », des « bonsjours » même si la journée, « el dia » fait l’erreur d’être singulier à cause de cette réduction abstraite du concept dans la formulation du mot (ce qui est propre au langage et qui est peut-être l’une des causes possible des malentendus en ce monde).

Peut-être aussi qu’on a commencé, peu réveillé sans doute, à considérer comme plurielle en espagnol le jour que l’on regarde à travers nos yeux-caméras à 24 ou 25 images secondes, nous-mêmes étant cette chambre du crâne, cette chambre-crâne où la réalité nous est projetée, offerte en cadeau à chaque fraction de seconde à cette vitesse d’obturation. Peut-être aussi que c’est à cause du réveil, souvent difficile, que cette journée que l’on souhaite ainsi (buenos dias) est donc plurielle en espagnol comme pour nous mettre en garde, pour nous dire aussi qu’il faut se méfier des mots et du caractère trop synthétique, trop schématique, trop réducteur de ceux-ci qui ne contiennent pas toujours la Vérité Absolue et Ultime (celle, par exemple des Dalaï Lamas) que nous recherchons tous, aussi, d’une certaine façon dans l’exercice de nos arts respectifs. Peut-être aussi à l’heure de l’Europe (hEurope), que ces différences de genre (masculin –féminin), singulier-pluriel entre nos langues respectives vont nous permettre de bâtir de nouveaux concepts plus androgynes, plus simplocomplexes dans la mesure où la réalité (les réalités) est-sont singulières et plurielles en même temps.

Voici une petite envolée, à vrai dire un peu ou peut-être trop lyrique, peut-être aussi quelque peu mystico-symboliste (pour plaire à l’Immense Salvador) et pour passer à autre chose…

Tu as compris que j’aime faire la vache italienne, car il n’y a toujours pas d’autre animal plus sacré au monde que la vache pour moi. Elle donne le lait (et je pense ici à notre Immense Federico Fellini et à son merveilleux court-métrage « Bevete più latte » que je te conseille de voir (si ce n’est déjà fait).

La vache provient toujours d’une vache et d’un taureau et c’est pourquoi (tu m’excuseras, j’espère) j’ai les corridas en horreur car ne pas respecter un taureau c’est ne pas respecter une vache, c'est-à-dire cet animal merveilleux à qui nous devons, bébés ou enfants d’avoir grandi, d’avoir été nourris et à qui nous devons, adultes, les merveilleux fromages qui se marient excellemment avec le riz ou avec les spaghettis. J’espère que tu m’excuseras, ce n’est pas une attaque contre les espagnols, ni contre l’Espagne, ni une (des) ingérences de ma part dans vos coutumes et traditions que je respecte profondément, c’est une constatation d’ordre éthique et artistique (car les deux sont intimement liés) car pour moi les corridas ont toujours été des « barbaridades » de spectacles flattant les sentiments les plus ignobles et inhumains de certains hommes : la cruauté. Je préfère encore les match de foot-ball bien que, sur ce point, aussi j’ai beaucoup à dire (mais c’est une autre histoire). Et ce théâtre-là, je m’en passe volontiers. Il est contraire à l’Amour qui se doit de protéger les animaux en danger de mort et de les soigner le cas échéant. Car l’homme n’a pas été créer pour tuer les veaux, les taureaux, les agneaux ou les chevreaux, il a été créé pour protéger ces amis animaux des loups, chacals, lions et autres tigres affamés, en échange de quoi les hommes reçoivent des œufs de poules, la laine pour se couvrir, les laits de différentes sortes pour faire des fromages délicieux, et mille et un produits dérivés, mais aussi le miel, etc …

Donc, je te demande d’accepter ces remarques d’un végétarien universaliste de plus de 15 ans… J’ajoute, qu’à la longue on a tellement filmé des corridas et en plus depuis quelques années en couleurs qu’on a enfin la possibilité de les voir projetés sur grand écran, au milieu des arènes, s’il le faut, pour satisfaire aux rythme même d’une corridas nouvelle par semaine, ce besoin inhumain de sang que certains hommes éprouvent par atavisme reproducteur et conservateur de l’imbécillité humaine. De plus je suis sûr que l’ensemble des corridas existantes en film ou en vidéo pourraient satisfaire tous ces immondes imbéciles dont je parle, hélas, un million de fois hélas, il doit mêm y en avoir plus d’une par semaine différentes (presque autant que les films pornographiques), comme autant de spectacles à revoir régulièrement façon messe où d’ailleurs ces imposteurs vont hypocritement pour se repentir de leurs péchés alors qu’ils viennent d’en commettre un des plus atroces qui soient : se réjouir, en public de surcroît de la mort d’une gentille bête végétarienne qui ne fait jamais de mal à une mouche et que la nature a dotée de cornes (pas assez longues, pas assez effilée, pas assez tranchantes) pour se défendre des affreux, des méchants au besoin. En tuant le taureau ils tuent, ils crucifient le Christ une fois encore. C’est inhumain et détestable et d’un point de vue religieux la corrida n’est pas espagnole. Or le Torero est une immonde crapule qui s’ignore car sans le savoir il a donné son âme au diable en faisant le matador ou le picador et par conséquent il est désagréable à Dieu et surtout à Jésus qu’il va crucifier pour plaire une fois encore aux méchants ou pour calmer leur minable appétit de chaire fraîche (comme si un homme était une bête féroce ! ce qui n’a jamais été le cas, tout au contraire). Donc un taureau mis en croix par des méchants crétins. Tu me diras il vaut mieux que ce soit le taureau plutôt qu’un homme ou qu’un artiste. Je te répondrai : certes, mais cela a trop duré. On ne peut pas impunément construire une civilisation sur le sang des innocentes bêtes ou même des justes ! Heureusement que l’on ne fait pas des corridas avec les vaches ! D’ailleurs je suis persuadé qu’elles auraient l’intelligence de ne pas se défendre, étant des ‘filles’ et préférant avec l’intelligence qui caractérise ce sexe que ce soit le taureau, plus costaud physiquement parlant, qui se charge de travail de les défendre contre le drap rouge. Or la corrida est inhumaine au sens où l’on met à mort un animal en état de légitime défense et qui n’a même pas des armes équivalentes à celles qui sont utilisées par les matadores et les picadores. Je préfère encore des combats d’animaux armés de mêmes armes, bien que je condamne cette pratique pour d’autres raisons de Justice : il n’y aura jamais deux animaux de même force et chercher à mettre deux artistes, deux animaux en antagonisme est criminel par essence car ces animaux ou ces hommes sont obligés de se battre au lieu de se compléter, au lieu d’utiliser leur force dans un projet commun de civilisation. C’est pourquoi j’ai en horreur la politique qui au lieu d’unir divise les hommes (sauf lorsque le but est le Bien Universel des hommes)…Vraiment ce spectacle est indigne d’un peuple comme le peuple d’Espagne que j’admire par ailleurs énormément. C’est un spectacle anti-chrétiens, un spectacle où ne se réunissent que des êtres inhumains et je serai toujours du côté du taureau à moins de devenir un aliéné comme tout ce public de misérables privés de ce qui est le plus noble dans l’homme : le Coeur. 

Mais bien sûr, sur ce point, ce peuple est en accord avec les coutumes occidentales des carnivores. Effectivement j’ai commencé moi-même comme la plupart des occidentaux à être un carnivore, mais la mue est possible, la métamorphose est toujours possible pour tout homme en ce monde. Et évidemment comme les hommes sont logiques, (la logique étant une caractéristique de l’homme (voir Hegel sur ce point) ils aiment donc la viande, puisqu’ils aiment les corridas, ils sont cruels sans savoir même qu’ils le sont et ils ont le « bon Jésus » pour se repentir de leur absurde manque de logique sur un point précis pourtant très simple à comprendre : la nécessité d’être en accord avec ce sacro-saint déterminant humain : la logique. Devenir végétarien, une nécessité, plus : un devoir pour être en accord avec la logique, être en accord aussi avec le Christ que l’on veut cesser de voir souffrir injustement pour des péchés qu’il n’a pas commis. Pour devenir enfin « humain » au sens noble du terme. Vraiment la noblesse implique de ne jamais vouloir voir souffrir ni animal ni végétal et un roi se caractérise par sa bonté. Or vous avez en Espagne un roi qui ferait bien d’interdire cette pratique d’un autre temps désormais révolue et qui ne flatte que les bas instincts des hommes : le sadisme ; aimer voir souffrir, aimer voir agoniser des êtres chers : de merveilleux taureau, père des vaches qui ont offert de leur lait pour qu’il devienne un homme, un prince, un roi est parfaitement indigne de toute royauté. Et la conduite de votre roi en la matière est celle d’un incensé car il en flattant ainsi les bas instinct de son peuple ce qu’il y a de pire en l’homme : sans doute, je le crains, un opportuniste : il flatte ainsi l’ignoble, l’ignorance, donc ce qui n’est pas noble (« ig-noble » : sans noblesse)! Votre roi d’Espagne est donc sans noblesse aucune à mes yeux… à moins qu’il ne soit d’accord au fond avec moi et qu’il est fait semblant (ce qui serait peut-être possible) en attendant des jours meilleurs et qu’il décide enfin de se comporter en roi en utilisant au besoin mes arguments pour faire évoluer son peuple vers plus de lumière, plus d’esprit Saint ! d’esprit sain dans une époque où la technologie doit servir à contredire, à déraciner la cruauté. Je compte sur toi pour lui envoyer une copie de ce CourrierIn ainsi qu’à votre Reina Sophia. Quand je pense qu’enfant j’ai dû assiter à leur mariage au Vatican pendant des heures intermidables j’ai honte : ils n’étaient pas dignes de ma présence à leurs union. Ils m’ont trahis car j’attends depuis cette époque un véritable chagement d’attitude vis-à-vis des taureaux chez vous! Enfin j’ai toujours espoir de voir une brebis égarée (votre roi) revenir dans le troupeau des gens fréquentables et que si ce n’est pas à lui que l’on devra enfin la fin des corridas en Espagne, ce sera à son fils ou à son petit-fils que reviendra l’immense honneur de faire évoluer un peuple encore dans l’obscurité vers plus d’intelligence, plus de sensibilité, plus de coeur ! Mais pourquoi faut-il attendre que le sang coule encore alors que dès demain, grâce à ton aide, ce sang injustement versé pour plaire aussi aux mâchoires des crétins peut cesser de couler !??? Que l’on organise une grande corridas où l’on sacrifiera une goutte d’eau, par exemple. D’ailleurs qu’est-ce qu’une casserole ? C’est un amphithéâtre, une sorte d’areine où boue l’eau. N’y a-t-il pas assez de sacrifice en faisant bouillir l’eau de nos casseroles quotidiennement pour faire des spaghettis ou pour faire le riz ? Je crois sincèrement que bien filmer cette molécule d’eau qui s’évapore par la chaleur du feu peut faire l’objet d’un spectacle tout aussi indigeste, tout aussi cruel, tout aussi sadique que la mise à mort d’un taureau. Quoi que en y repensant la goutte d’eau ne semble pas souffrir, ne meugle pas, ne saigne pas, elle s’évapore avec une grande volupté, un sens inné de l’Art, en de volutes musicales comme des clés de sol.

Car il est impossible pour moi de peindre ou de faire du cinéma, de la vidéo en continuant à être complice des bouchers, des pêcheurs ou même des bûcherons et de certains cultivateurs de certains légumes-bulbes (carottes, radis, navets, pomme-de-terre). Ceux-ci, à ma grande honte, tuent des êtres qui adoraient la vie, qui aimaient la vie (malgré les dangers de l’existence). An nom de quoi se sont-ils permis de tuer ces êtres bien vivants ! En avaient-ils le droit ? Non. Ils pouvaient manger les feuilles que font pousser les radis, les pomme-de-terre, les carottes ou autres bulbes sans avoir à « déraciner » cruellement ces êtres si précieux ! Bon j’arrête ici car je dois t’ennuyer et tu dois certainement penser que je suis un peu cinoque (« fou », mais je préfère ici ma définition personnelle à ce mot de « cinoque »: « fou de cinéma »). Enfin pourquoi faut-il que les hommes soient plus crétins, plus imbéciles que la plupart de nos cousins les singes qui se nourrissent sans avoir à faire couler du sang ?

 J’espère bientôt pouvoir découvrir tes story-boards + musiques + tes textes et autres créations pour l’audio-visuel dont tu parles. Peut-être les publieras-tu sur internet.

Merci pour ta proposition de collaboration. J’en prends acte. On ne sait jamais que je puisse avoir besoin de ton aide dans l’avenir et tu as un grand talent.

Moi aussi « I try to work by Internet » même si ce n’est que depuis relativement peu de temps.

Je suis heureux que tu aimes « le Mystère Picasso » qui a certainement suscité de très nombreuses vocations, quand nous étions petits, et qui certainement en suscitera de très nombreuses autres…

 Llego a tu web por caso y en surfant una noche entera entre Australia, Estados unidos y otros web sitios que hablavan de el « webismo en artes » una nueva forma de arte que tiene muchos aficionados tambien en India. De una cierta manera somos los dos, tu y yo, webistas (si vas a ver algunos de mis trabajos como Laury Aime, es verdad en rapport à la défintion que ellos han escrito).

La vaca italiana.

 Y me quedo algunos momentos mirando y admirando tu trabajos dont je te remercie beaucoup.

 Hasta pronto! Un dia, si Dios quiere, lo voi a poner en mi sitio Internet con una direction para tu website. Si no te molesta.

 

Laury.

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Nouvelle réponse envoyée de ma part le jeudi 22/07/2004 à 20:51 à la suite de sa réponse :

Je te remercie pour ta réponse. Et je suis bien sûr d'accord avec toi lorsque tu écris: "je ne crois pas à un autre Dieu que l'homme quand il est capable de créer, faire le bien envers ce qui souffrent ou arriver à comprendre." Ceci est une position juste héritée de l'exemplarité en la matière du Christ (bien que je ne sois pas seulement chrétien - cela va sans dire). En tout cas c’est une position qui te fait honneur.

Je comprends aussi ton "Y que adora el jamón pata negra" car j'ai aussi adoré le chorizo ou les jamones espanoles dans mon enfance, je mangeais ceux de Galice. Pourtant je suis arrivé vers mes 28 ans, au terme d’un long cheminement personnel à la conclusion que l'Art ne peut servir l'humanité que s'il sert à la rendre moins cruelle. Donc par conséquent à la rendre sensible à la vie sous toutes ses formes: végétaux et animaux. Il faut laisser aux loups, aux renards, aux lions; aux aigles, aux requins le soin de faire leurs métiers (si j'ose dire). L'homme véritable se doit de protéger les faibles, les opprimés, les persécutés. En attendant le jour où tous les animaux sauvages mangeront des spaghettis quand l’homme aura pris la place de la nature, et aura corrigé l’injustice de l’univers en limitant par exemple le nombre des naissances des herbivores tout en obligeant les prédateurs et les carnivores à devenir végétariens. (C’est, hélas, encore dans assez longtemps, mais il y a les signes technologiques chez les humains encourageants pour réaliser ce projet qui sera très certainement l’une des formes de l’accomplissement de la Création.)

Si je suis aussi d'accord sur le fait que c'est scandaleux de voir les pommes-de-terre ou les tomates jetées sans qu'elles ne servent à nourrir des enfants ou des pauvres gens je ne crois pas qu'il faille passer par le meurtre, ni faire couler le sang d'aucune façon des responsables politique car la Vérité fini toujours par s'imposer sans coups férir, par la force de la plume, par la force de ceux qui savent l’exprimer dans leurs arts respectifs. C'est question de temps, il faut être patient et ne jamais s'abaisser à utiliser les méthodes "ig-nobles" de nos adversaires. Car rien de bon ne peut naître du sang souvent plus imbécile que réellement coupable ; la stupidité des crétins n’ayant malheureusement jamais conscience d’être stupides (hélas, trois fois hélas).

Par contre je crois que l'on pourrait améliorer les choses en faisant travailler nos chercheurs sur les feuilles produites par tous les arbres ou les légumes. Je suis à peu près convaincu (pour avoir moi-même goûté, la plupart des "cheveux" qui poussent sur ces bulbes, ces plantes ou ces arbres qu'il y en a d'excellents pour la santé des hommes du futur. (D'ailleurs ne sont-elles pas utilisées pour certaines de nos médications?).

Il y a là énormément à apprendre encore et surtout les hommes apprendraient à respecter le vivant, les racines qui sont toujours miraculeuses dans leurs essences. Ce que je reproche à notre façon de manger c'est qu'elle est utilitariste et sans cœur, sans un minimum de respect du vivant. On se sert des plantes et des animaux en ayant oublié l'essentiel c'est qu'ils sont de véritables cadeaux que nous devons absolument traiter avec respect, humanité et comme s'ils étaient nous-même (nous ne nous arrachons pas les membres et heureusement l’homme n’est plus un cannibale ni même un ogre (l’ogre est celui qui dévore les petits-enfants dans les fables). L'humanité a fait fausse route en Occident et à l'heure de la mondialisation, il est temps que cet occident prenne exemple des peuples qui ont encore dans leurs coutumes alimentaires gardés la trace de ce Cœur qui est le propre de l’homme et qui définit l’homme (C’est parce que le coeur existe que tout ce qui est sans cœur est abjecte). Il est donc la Vérité de l’homme. Le nier est nier l’homme. Or c’est impossible puisque le coeur existe, puisque tout ce qui nous entoure est le produit des efforts de ce Cœur.

Je pense notamment aux Indes où il existe aussi des hôpitaux pour vaches (par exemple) à la retraite, même si, par ailleurs la pauvreté et l'ignorance chez les hommes ont là-bas des caractéristiques peu enviables, véritablement tristes et il y a encore beaucoup à faire pour soulager la misère humaine là-bas.

Bien sûr, je crois qu'il faudrait mettre au point un système pour ramasser toutes les tomates ou les fruits ainsi profanés comme des injures aux arbres, ces anges qui nous alimentent. C'est dégoûtant et il serait heureux que ceux-ci soient conditionnés et offerts aux plus démunis à des prix plus intéressants. Mais je pense que cela vient aussi des hommes politiques qui refusent d’écouter les producteurs. Je ne crois pas que les paysans soient heureux d’en arriver là non plus. Le problème vient de certaines personnes incompétentes placées dans certaines administrations. Elles sont sans cœur et elles maltraitent les agriculteurs en les poussant peut-être à bout ? À ceux-ci, ils doivent pourtant de vivre. Il y a toujours moyens d’éviter d’en arriver à des solutions aussi antagonistes.

Crois-moi, je suis certain que dans la feuille de patate, ou les fanes des carottes, il y a des substances encore plus intéressantes que dans le bulbe lui-même pour la raison qu'une pomme de terre ou une carotte est un être absolument fantastique qui est capable de transformer les pluies et les molécules de la terre dans laquelle il pousse en verdure, en feuille, en floraisons. Il y a donc dans ces feuilles, ces fleurs le résultat de la transformation alchimique de ces espèces de petits moteurs à produire des feuilles que sont les carottes ou les pommes-de-terre, les navets, les poireaux, etc... Je suis persuadé aussi que l'on pourrait préserver ces bulbes et ces racines en les protégeant et en recevant en échange leurs différentes productions comme on reçoit des poules des œufs, des montons de la laine en échange d’une juste protection. Il s’agit donc de protéger les carottes des lapins par exemple… ce serait plus beau ainsi et plus conforme à nos fables d’enfance. Car si nous croyons aux fables, nous pouvons aussi croire que l’humanité s’améliorera dans le sens d’une fin heureuse.

Ce serait plus humain de cultiver ainsi et surtout en montrant l'exemple sur ce point. Les agriculteurs et les éleveurs contribueraient à éliminer cette cruauté néfaste au développement de l’intelligence humaine, cette cruauté qui a freiné la course de l’humanité en lui faisant perdre des temps très précieux. À l’heure actuelle sans les divers extrémismes (fascismes ou communismes) nous aurions pu avoir une maison de vacance sur la lune ou sur mars ou même dans d’autres systèmes solaires. (Ce qui pourrait varier notre ordinaire).

En effet imagine un monde où dès l'enfance celui qui pêcherait un poisson, qui tuerait un agneau, ou même un veau écoperait de plusieurs années de prison ou il serait vraiment sanctionné pour qu’il comprenne que c’est mal. Tant que ce ne sera pas ainsi on peut comprendre qu’il y ait des malfaisants, des bandits, des voleurs, puisque les États et leurs princes ont les mains pleines de sang en couvrant les bouchers, les pêcheurs, les bûcherons. Les bons, ceux qui sont du bons côtés, ne sont pas bons encore. La route est longue. Ils sont aussi coupables que les assassins car ils ont accepté de gouverner un monde compromis dans l’assassinat de justes, d’être sans taches. Les bons ne seront bons que lorsqu’ils défendront tous ces êtres opprimés, malmenés, utilisés pour des profits mercantiles ou à des fins gastronomiques.

Heureusement, il paraît que dans certains états de l'Inde si on tue un lapin ou si un homme ose tuer un agneau le tarif est de plusieurs mois de prison. Du coup les enfants élevés ainsi, dans le respect de la nature savent dès leur plus jeune âge qu'il ne faut jamais frapper, jamais tuer, et apprennent à respecter les êtres et les choses dans leur essence d'êtres en métamorphose.

Ce sont là de bonnes intentions, il paraît que l'enfer en est pavé... Donc pour un enfer (ou un paradis) pavé de bonnes intentions de ce genre et pour éradiquer la cruauté à sa racine. (C’est comme un paradoxe ici : je suis celui qui veut protéger toutes les racines existantes mais je veux déraciner la cruauté ! Bien sûr la cruauté n’est pas un fruit (à moins que cela ne soit le fruit de l’arbre interdit ?!).

D'autre part, si tu permets : il n'est pas facile d'être un roi. Juan Carlos et sa femme font certainement de leur mieux. D'autre part aussi tu as signé Reina Vi*, tu n’es donc pas hostile complètement à la monarchie. Je ne crois pas qu'une troisième république puisse changer les choses en Espagne. L'important est d'avoir un "bon" roi. Un roi juste qui soit du côté des victimes et non du côté des bourreaux. Vu de l'extérieur, en dehors de ce que je reproche à Juan Carlos, il semble que l'Espagne soit un pays qui a fait un bond formidable dans son histoire. Votre roi semble avoir réussi là où le franquisme a échoué. Donc chapeau ! Il mériterait d'être celui qui a porté aussi un coup fatal à ce qui reste d'inhumain dans votre peuple: las corridas. Vous avez tout a gagner à prendre au moins exemple sur vos voisins portugais où il est interdit du tuer le taureau. Ce serait au moins une avancée dans le bon sens et je me réjouis d’avance que le peuple d’Espagne accepte ce challenge véritablement digne de respect. Permets-moi ici de joindre pour rire, deux planches de l'Immense humoriste Franquin (auteur entre autres des albums de Gaston Lagaffe ou de Spirou et Fantasio qui passionnent des millions de lecteurs quotidiennement depuis ses débuts. Dans son album "Idées noires n°2 » en huit tableaux il a, à mon avis, assez bien saisi ce que le taureau endure psychologiquement parlant, coincé dans l'arène avec les fauves "afficionados"+ toreros+matador.

À toutes fins utiles et pour rire (à ouvrir l’une après l’autre : planche 1 et planche 2 pour lire la fin).

Il faut pourtant croire, bien sûr, que ni Franquin, ni moi ne souhaitions réellement la mort des toréadors dans la réalité (ce n’est jamais une solution que de vouloir tuer le prétendu coupable pour se débarrasser d’un problème). Comme tu le disais ce sont les idées, la liberté de penser, la Conscience qui mène le monde. Cette bande dessinée ne fait PAS l’apologie du crime de la « bête » (le taureau) le préférant encore au crime inhumain perpétrait par le toréador ou le matador, il s’agit d’une fiction de papier, des cartoons destinés à faire prendre conscience de l’Injustice qui règne au cours des corridas qui ne servent qu’à justifier les métiers de bouchers en les légitimant d’une façon impudiques et sous couvert d’art. Avec les corridas, il ne s’agit que d’une parodie de l’Art véritable ou tout au plus d’un artisanat ou d’une coutume locale sans aucun fondement dans ce qui est le fondement même de l’humain : sa noblesse à soigner quand quelqu’un a mal, sa possibilité de guérir l’homme de sa part d’inhumain, de sa part de bêtise, de sa part d’égoïsme, de sa part d’immondice. Il n’y aura jamais aucun Art véritable en ce monde qui cherche à tromper son public. L’art a pour mission de dire, de révéler la Vérité et de ne jamais tromper personne. Or par la corrida l’homme se déshumanise et les autorités qui acceptent ce « sport » d’un autre temps se rendent complices de flatter les plus bas instincts humains : la vengeance contre la « cornada » alors que celui qui a commencé est cet imbécile de sombre crétin qui plus est s’est déguisé en habit de lumière (pour mieux tromper son monde) et pour faire quelques pas avec une pseudo élégance, virevoltante avec une manta rouge, élégance sensuelle qui plus est, (ce qui est parfaitement ignoble car c’est encore une fois tromper le monde que de vouloir se servir de sa sensualité pour tuer une pauvre bête et ainsi séduire le public) comme s’il savait danser ou braver la mort. Il ne brave pas la mort, il dégoûte la Mort. Car la Mort n’est pas dupe elle a vu qu’il s’agit d’une misérable parodie de quelqu’un qui escroque son monde pour de l’argent, comme les bouchers, comme les pêcheurs, comme certains bûcherons….

Salut à toi et surtout bonnes vacances et ne m’en veux pas pour ma franchise. J’envoie la copie de ce courrierIn à ton roi et à notre ambassadeur de France à Madrid. Je te prie de m’excuser d’avoir cru un moment que tu pourrais peut-être envoyer la copie de mon courrierIn à ton roi directement. Merci de ton aide pour trouver la « direccion » et l’adresse Internet de Juan Carlos.

Laury Granier

 

      planche 1         planche 2 (avec la fin)

 

Permettez-moi de reproduire ci-dessus, avec j'espère l'autorisation de Franquin de l'Au-delà, ces deux pages de son album "Idées Noires 2" édité par Fluide Glacial (en remerciant publiquement l'éditeur Fluide Glacial pour ce prêt (car je n'ai pas eu le temps de lui demander la permission) du fond du coeur et en étant sûr de ne pas trahir ou de profiter injustement et de façon imméritée moi-même du talent de cet Immense artiste de géni Universel avec qui je partage visiblement et inconditionnellement sa façon de voir le monde en matière de corridas).

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A la suite de cette réponse Vi* m'a répondu (le vendredi 23 juillet 2004 à 19:45) et m'a demandé de retirer complètement toute allusion à son nom dans notre correspondance. Elle ne souhaitait pas voir publier ses réponses et surtout pas sa dernière réponse en me menaçant d'interrompre notre début d'amitié épistolaire. 

Je suis sûr que le lecteur aura sûrement l'intelligence de comprendre que le vrai nom et le vrai prénom de Vi* importe peu, finalement. J'ai pensé que mes propos contre la corrida nés de cette inattendue correspondance engendrée par ma visite du site web de cet artiste espagnol pouvaient servir le juste combat mené contre les corridas.

Vi* est donc devenue ce soir un personnage de fiction malgré elle, comme dans certaines correspondances de notre littérature ancienne publiée et comme nous sommes ici sur un site web où je publie aussi certains de mes scénarios (is) je prie donc le lecteur de considérer cet échange de courrierIns avec Vi* comme un dialogue de scénario de fiction, un dialogue à deux voix soudain interrompu par la disparition de l'un des personnages et devenant ainsi le monologue d'un partisan de la suppression des Corridas.

Votre dévoué serviteur.

Laury Granier

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Voici donc ma dernière réponse à Vi* expédiéepar courrierIn le samedi 24/07/2004 à 02:35 à la suite de sa réponse.

Buenas noches Vi*!

Gracias por tu respuesta.

Je n'ai pas compris exactement ce que peut-être "de te faire construire une weblog". Est-ce que tu veux parler d'une sorte de possibilité de correspondre en temps réel avec les personnes et d'avoir le dialogue qui est visible de façon transparente avec tous les web surfeurs en même temps qu’il a lieu? Si c'est cela, je te remercie, j'y ai pensé, mais je ne sais pas encore comment le faire (car c'est moi qui fais mon propre site web et qui publie ce qui me paraît utile pour le bien de tous – (et cela sans aide, quand j’ai un instant pour cela) et comme mes connaissances sont encore assez limitées en la matière je ne sais encore faire ce que tu me proposes).

J’espère que tu as remarqué que je n'ai mis aucun des liens de mon premier message pour toi (avec les tableaux que j'aimais sur ton site) - car tu ne voulais pas que je mette des liens avec ton site -  comme je te l’avais poliment proposé. J'ai donc fait ce que j'ai dit : je n’ai pas mis de liens. (Mais si tu changes d’avis je serais heureux de les ajouter).

Je crois à te lire, que je vais retirer l’ensemble de tes réponses à mes mails que je t’ai adressés de façon à ce que tu sois totalement satisfaite. Sincèrement, je te prie de m’excuser si je t’ai offensé en publiant la nuit dernière notre échange entier de façon transparente. Je ne croyais pas mal faire, car je n’avais mis aucun lien vers ton site et, après tout, je me disais que pour celui qui lira un jour ces lettres sur mon site (où il y a, comme tu le sais, de nombreux scénarii de cinéma), cette Vi* peut être un personnage de fiction qui lui sert pour pouvoir dire ce qu’il a sur le cœur sur le sujet des taureaux et des corridas. Mais, n’aies crainte, dès après l’envoi de ce nouveau courrierIn, je retire tes réponses et ton nom.

Par ailleurs, je n'ai pas réussi à trouver l'adresse e.mail de Juan Carlos. J'ai donc envoyé mes idées à  'info@patrimonionacional.es' et aux différents consuls de France en Espagne avec mission d'en faire part à mon ambassadeur pour ton roi. (Que tu le veuilles ou non il est ton roi pour l'instant encore et c'est à lui qu'appartient de faire cesser ces corridas inhumaines) – d’autre part ce que tu me dis sur le fait qu’il s’endort ou fait sa sieste aux corridas me fait très plaisir (il ne les aime pas ou plus, en tout cas, elles l’ennuient). Donc je ne suis pas mécontent de lui écrire à ce sujet et cela me donne quelques espoirs de le toucher. Peut-être que, plus jeune, il les a aimées - par obligation – aujourd’hui il peut, grâce à son âge, montrer qu’elles (les corridas) l’endorment. Je suis sûr qu’il préférerait grandement entendre du Vivaldi ou « le Trovatore » de Verdi ou encore « Rigoletto » ou même, encore mieux « la Flûte enchantée » mise en scène par Bob Wilson dans ses arènes et faire enfin du peuple d’Espagne un peuple d’êtres cultivés, ouvert à l’Art véritable en le transformant en afficionados de Musica Verdadera (c'est-à-dire construite, pour élever l’âme, etc…).

D’autre part tu me demandes de ne pas faire l’« innocent ». Je le suis complètement et j’entends le rester à jamais. Le mot « innocent » vient de « inocere » ce qui veut dire (dans les dictionnaires) : « celui qui ne veut pas nuire», par extension de sens, ne « pas faire mal » et donc « ne pas faire couler de sang ». Or c’est bien là mon intention, comme tu le sais et je ne comprends pas que tous les hommes ne veuillent pas rester innocents. C’est tellement plus simple, tellement moins compliqué que lorsqu’on veut nuire (où certainement on doit beaucoup travailler des méninges pour éviter les polices ou les sbires aux services des différents pouvoir et des Etats (qui ont comme tu le sais toujours mission de protéger les innocents des malfrats).

Pour Gandhi, et Luther King dont tu parles dans ton dernier courrierin (ils ont essayé l’un et l’autre de faire aussi bien que le Christ (et ils y ont un peu réussi – quoique le Christ eût quelques longueurs d’avance - et heureusement pour eux (G + MLK) ils n’ont pas été mis en croix (car cette méthode n’était plus d’actualité). Tu me diras « ils ont été assassiné  et ce n’est guère mieux ». Je suis d’accord avec toi, mais c’est plus expéditif et cela fait moins mal. D’autre part ils sont donc considérés comme des martyrs, des saints, des exemples et grâce à eux beaucoup de choses ont changées à la fois pour les Indiens , à la fois pour les Noirs (ce qui n’est pas négligeable).

Quand au Che, (il ne faut pas le mettre dans le même panier que Gandhi ou MLK). Il est, pour moi, un véritable imposteur  et ce qui l’animait n’était pas Juste ; on ne doit jamais lutter avec les armes qu’utilisent les bandits et les assassins. Prendre les armes et verser le sang n’est une solution possible que lorsqu’on a absolument tout tenté autrement pour l’éviter. Or le Che n’a rien tenté autrement. Il a en fait été la marionnette (comme l’actuel Fidel Castro) d’un certains nombres d’imbéciles ayant perdu ce qu’il y a de plus noble et de plus utile dans l’homme : le Cœur. Car le Cœur ne s’impose jamais par les armes à feu, mais par la raison , la logique, la parole, la pensée, les arts et la Vérité. On ne peut faire évoluer les choses dans ce monde qu’avec les possibilités d’expression que l’Amour nous offre. Or l’Amour s’interdit toujours de céder à la violence, à la colère (sauf si elle est véritablement justifiée et encore il y a là matière à gloser : y-a-t-il une colère justifiable quand on sait que l’on aurait pu naître il y a 1000 ans sans Internet, sans téléphone, sans voiture, sans que le ski ou la natation existent?)  aux combats, à la dictature et à ce genre de choses si avilissantes. L’amour est Art sont un, il/elle (car l’amour est androgyne) est littérature, Musique, Sculpture, toutes les formes des Arts et Architecture. Il est le combat de l’Esprit et refuse toujours le meurtre et bien sûr il refuse la peine de mort car il sait toujours que le meurtrier, l’assassin a été possédé par une force néfaste, destructrice, et que celui-ci est en fait plus la victime que le bourreau. (C’est le paradoxe du criminel. Il est toujours la victime de son inintelligence, de sa stupidité et au lieu de la combattre, comme toute personne sensée, il a cédé à cette misérable bêtise inhumaine.). C’est pourquoi les états qui utilisent des armes à feu pour lutter contre les criminels se rendent criminels alors qu’ils avaient les moyens d’utiliser des canons à eaux pour disperser des colères momentanées, humaines trop humaines, qui ont peut-être des justifications plausibles. Les Etats qui s’abaissent à être criminels pour lutter contre le crime, le mensonge, les pirates ou le vol, ne sont pas des Etats au sens noble du terme car leur conduite n’est pas dictée par l’Amour. Ils ont ainsi perdu toute crédibilité car l’imposteur, le voleur, l’assassin n’est devenu criminel, voleur ou assassin le plus souvent par malentendu, car il n’a pas compris comment les choses fonctionnent, car il a injustement cru à la base que le monde était contre lui alors que le monde tournait pour lui. Donc les États crédibles ne peuvent doter leurs polices que d’armes paralysantes, comme celles que l’on utilise sur les fauves, pour les déplacer d’un parc à un autre parc. Et on mettra ainsi la personne or d’état de nuire en lui rendant peu à peu le désir de redevenir innocente. Car c’est le manque d’amour qui a certainement poussé cette personne à perdre cette innocence primordiale, cette innocence à la base même de toute les existences  humaines.

L’amour refuse les mensonges. Il est compatissant comme Gandhi, ou comme Martin Luther King qui ont toujours été du côté de la non-violence, du discours, des idées, de l’expression, etc.

Et s’ils ont été tués comme le Christ, ils l’ont été par la haine et par le mensonge. C’est pourquoi ils vivent aussi aujourd’hui éternellement et vivront ainsi dans tous les temps. Mieux aurait valu aux assassins de ne pas les assassiner, on les aurait peut-être oubliés comme de nombreux saints qui n’ont pas été martyrisés et qui ont mené une vie de justes. On n’oubliera pas non plus John Lennon. C’est pareil. En fait, les assassins sont tellement stupides qu’ils réalisent exactement toujours ce qu’il faut pour que tous les hommes les méprisent à tout jamais et dans tous les temps. C’est ici l’évidence de leur très grande crétinerie et imbécillité intrinsèque à leur fonction d’assassin.

Et ceux qui ont tué ces êtres chers ont signé au même moment leur propre fin. Car il est évident que c’est la stupidité et la cruauté de ces sortes d’ « aficionados » de corridas (je crois qu’on peut ici faire ce parallèle de façon juste) qui ont tué, d’une certaine façon, le taureau Gandhi, le taureau Martin Luther King. Ce sont les mêmes aussi qui ont tué le Christ, ou « Picasso » et  qui ont voulu un instant empêcher  le Bouddha de devenir Bouddha, ce sont les mêmes aussi qui sont aujourd’hui des bouchers, des pêcheurs, des bûcherons (encore que sur ce métier il y a pas mal de positif à dire ou qu’on pourrait l’améliorer de façon à le rendre véritablement digne de l’Homme sans jamais qu’ils ne nuisent à un arbre vivant).

Donc des êtres qui ne savent pas/plus vraiment aimer. Et nous devons être très triste en pensant que ces êtres-là vivent et partagent le même monde que nous. En fait, ils vivent dans d’autres mondes et croient vivrent dans notre monde. Mais ce n’est pas vrai. Ils vivent dans des monde privés d’amour. Triste ? Non !? Mais il faut aussi comprendre, par compassion, par humanité que ces êtres-là pourraient être des possibles nous-mêmes et que peut-être nous aurions été eux dans les conditions d’existence qui ont été les leurs.

Donc nous sommes sûrs qu’en s’abaissant à museler la Vérité, qu’en s’abaissant à tuer (c’est-à-dire à priver de liberté et à tuer cet Autre qui est en fait un Eux-mêmes qu’ils ignorent s’étant libéré de l’ignorance, étant utile et aimant, vrai, etc..) qu’en étant des dictateurs et des méchants, ils nuisent en fait à eux-mêmes !

Comme si au lieu d’accepter un verre d’eau (alors qu’ils ont soifs) ils crachaient dedans. Évidemment ils vont ainsi avoir plus soif encore, jusqu’à en mourir très certainement.

En fait ils affirment là, en réalité, sans le savoir eux-mêmes, exactement le contraire. Car ils aspirent profondément à connaître la bonté. C’est ici le vrai paradoxe des meurtriers, des assassins, de toutes les personnes haineuses. En tuant le Christ, en tuant Gandhi, en tuant MLK ou Kennedy, ils ont montré que ces personnages étaient les seules voies possibles de l’humain. Les seuls exemples possibles à suivre pour tous les hommes des peuples du monde. Et c’est pour cela que nous vivons heureusement, en ce moment, et sans doute à jamais la fin des martyrs car les méchants ont, hélas, finalement compris (car ils sont devenus un peu plus intelligents qu’ils n’étaient, peut-être à cause de la télévision) qu’il est toujours plus intelligent de ne plus tuer ou de ne plus faire de mal aux êtres de lumière où qu’ils se trouve (car c’est comme s’ils crachaient sur une belle automobile qu’on voudrait leur offrir et qu’ils ne pourraient jamais se payer dans toute une existence ni même concevoir- car ils savent, bien évidemment, qu’ils sont ignorants en mécanique et en électronique). En évitant de céder à la tentation du meurtre comme ils le font, ils ont peut-être, malheureusement aussi, hélas, acquis plus de poids encore ainsi car on ne les distingue que difficilement et ils peuvent encore mieux se dissimuler pour leurs actions infâmes en corrompant encore mieux leur entourage.

Par contre le contraire est toujours faux. Un bon ne voudra ni ne pourra jamais être méchant car il aura connu l’amour, la Vérité. Donc si j’ose dire, il est immunisé à jamais et dans tous les temps contre la méchanceté. Un méchant n’est jamais immunisé (et ne pourra jamais l’être) contre la bonté car c’est un « poison » indestructible. Car en fait la méchanceté n’a pas d’existence, n’a pas de fondement, n’a pas de racine. Elle ne peut pas exister en ce monde chez les hommes. Si le bon cède à la méchanceté, ce n’est toujours que très momentanément, passagèrement, pour faire semblant et pour quelques secondes seulement qui ne comptent pas pour lui, ni pour Dieu. (Même si c’est pour une vie entière – cela ne comptera pas dans les 1000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 00000000 000 000 000 000 000 000 00000 000 000000.......................etc................etc....................etc................0000000000000000........millions de siècles. Donc rien. Ce n’est rien. Comme la vie d’un microbe qui a cru nuire et qui s’est évidemment auto détruit lui-même. et qu'on a tous oublié.

Et les méchants le savent bien, eux qui, finalement, ne rêvent en réalité qu’à devenir bons ou connaître ce que peut-être l’amour véritable. Car il n’y a pas d’autres alternatives. La bonté et l’amour existant, préexistant à Tout. Ils savent donc tous qu’ils sont des menteurs, des imposteurs en vertu de l’existence de la Conscience et de la Vérité.

Donc pour parler du Che dont tu parles, il a été tué par lui-même car il a utilisé des armes à feu contre des gens qui étaient lui-même et il n’avait pas compris que ces gens étaient à son service depuis toujours. C’est comme si vous vous mettiez à haïr ceux qui vous ont patiemment élevé ou qui vous ont donné, non par pitié, mais par charité de quoi vivre. Le Che est mort d’ingratitude. Disgracié.

Donc Fidel Castro est un menteur sur de nombreux points comme celui-ci car il continue, malgré les leçon de l’Histoire, à avoir des propos haineux contre ceux qui, par la force de leur travail et de leur vertu produisent tous les excédents dont les Cubains peuvent bénéficier, peuvent profiter. Il se montre un ingrat alors qu’il devrait ne pas se montrer ingrat. La question n’a donc jamais été le capitalisme, le socialisme, le communisme ou tous les particular(ismes). La question a toujours été le Cœur et le partage non pas des richesses mais du cœur lui-même pour permettre à tous, au plus grands nombres, de vivre en bonne intelligence, sans nuire, en étant utiles à tous et donc en restant innocents.

Très bonnes vacances à toi aussi.

Ciao,

Cordialement.

Laury Granier

                                                                                  

http://www.anticorrida.org/

 


        
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Révision : 11 février 2005