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Accueil de "Diverses lettres envoyées"

à

Monsieur Pierre Haffner, Professeur de Cinéma à l'Université de Strasbourg

Paris 1996

Mon cher Pierre,

Jean Rouch vient de me conseiller de t’écrire pour te donner des nouvelles de mon film et t’envoyer les deux pages ci-jointes.

La momie à mi-mots a obtenu le premier prix Andrej Tarkovski pour la création artistique et le langage cinématographique au 4ème congrès des masses-médias d’Amérique Latine à Buenos Aires le 20 avril dernier. Elle a été sélectionnée à Saint-Petersbourg au festival Message pour l’humanité, à Pesaro à la Mostra du Cinema Nuovo, à Lorquin au “20ème festival international de cinéma et vidéo Psy”, à Prades, cet été, pour le festival consacré aux films musicaux. Elle a ouvert le festival international vidéo de Vébron.
Voici, grosso modo, la petite carrière de mon film qui n’a hélas pas été sélectionné à Cannes, ni à Venise, ni à Locarno, ni même dans une bonne vingtaine de festivals de courts-métrages européens auxquels je l’ai présenté: les organisateurs l’ont refusé soit pour une question de durée (trop long pour être considéré un court-métrage, trop court pour être un long-métrage), soit car son genre trop particulier l’en excluait à leurs yeux. Il reste cependant encore quelques festivals pour lesquels j’ai un peu d’espoir.
Par ailleurs Jean Rouch m’a conseillé de t’envoyer les deux pages ci-jointes. Je souhaiterai et j’ai besoin d’enseigner, c’est pourquoi Jean m’a demandé d’écrire ce projet d’enseignement. Est-ce qu’il serait possible d’envisager de créer un poste de maître de conférence dans ton département à Strasbourg? Ou bien, à défaut, serait-il possible de me faire venir à Strasboug pour un cycle de conférences au cours duquel je pourrais projeter le film aux étudiants et exposer mon expérience à la fois théorique et pratique. Je serai aussi ouvert à toutes propositions intéressantes de vacation.
Puis-je espérer une réponse rapide de ta part.
En te remerciant d’avance, je te salue amicalement.

Laury Granier

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Paris le samedi 25 octobre 1997,

Cher Pierre,

Je te remercie beaucoup de ta proposition pour le Dess. J’ai un peu tardé à t’envoyer ce que tu m’as demandé  (mon " projet d’intervention dans un atelier de réalisation vidéo à connotation arts-plastiques en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (D. E. S. S. ) - à vocation professionnelle ". Mais j’ai voulu prendre le temps de réfléchir en profondeur à la question. En tous cas cette perspective m’enthousiasme et je serai extrêmement heureux d’être des vôtres, l’année prochaine, à Strasbourg, si vous le voulez bien.

J’espère te proposer un séduisant et solide parcours initiatique destiné à intéresser et à motiver les étudiants tout au long de leur année de DESS de réalisation vidéo.

J’ai essayé de réfléchir à partir de mon expérience à un programme pour une formation annuelle aussi complète que possible en vue de devenir un bon réalisateur vidéo.

Je te rappelle que je suis moi-même cinéaste-vidéaste, photographe, peintre, et que je suis en train d’acquérir une solide formation en infographie et multimédia cette année (je pense que l’avenir de la vidéo doit tenir compte de ces nouvelles technologies).

J’ai démontré dans ma thèse, et tu t’en souviens certainement, que pour réaliser un film en cinéma (comme en vidéo), il est nécessaire de faire des apprentissages de plusieurs métiers (cameraman, monteur, producteur, éclairagiste, photographe, peintre, etc...) et de plusieurs techniques très différentes. Elles s’avèrent à mon sens très utiles et facilitent la réalisation. Aussi je souhaiterai diversifier mon enseignement en proposant aux étudiants ce que j’ai acquis moi-même par l’expérience.

Je souhaiterais leur apprendre ce que je sais, afin qu’ils deviennent, je l’espère, de bons réalisateurs vidéos.

J’ai pensé comme toi qu’il serait bon que chaque étudiant inscrit au DESS réalise, au cours de l’année, un film-diplôme en vidéo.

Pendant son apprentissage, il aura le choix entre diverses directions (des genres différents) de réalisations possibles : l’étudiant pourra ainsi se spécialiser soit en fiction, soit en reportage, soit en spot publicitaire, soit en clip musical, soit en documentaire: films sur l’art, films scientifiques, films d’archives etc…

Mon souci est de faire que l’expérimentation individuelle et collective soit à la base de l’apprentissage de chaque étudiant. L’enseignement dispensé sera ainsi fondé sur une alternance entre cours, expérimentation et exercices.

Au terme de l’année, l’étudiant en DESS de réalisation vidéo aura acquis une véritable maîtrise des outils de réalisation vidéo. C’est à dire qu’il aura appris aussi bien à écrire un scénario original, qu’à être bon cameraman, à enregistrer les sons, et à monter ses images pour présenter ainsi, de bout en bout, un produit fini, dont il aura été, en fin de compte, le responsable. Il aura aussi acquis quelques notions de dessins et peinture, de photographie, et (si possible) d’infographie.

Mon rôle consistera à enseigner toutes ces matières que je connais bien aux étudiants et à les accompagner en leur prodiguant des conseils, tout au long du processus de fabrication de leur film vidéo-diplôme.

Je pense comme toi que 10 à 15 étudiants par année est un bon chiffre pour pouvoir bien travailler.

Pour reprendre tes propositions : durée approximative des études: de 15 à 20 heures hebdomadaire, à raison de 2 semaines par mois.

L’année universitaire = 7 mois environ: donc approximativement 14 semaines de cours c’est à dire entre 200 et 300 heures d’enseignements sur l’année.

L’atelier de réalisation vidéo comporterait plusieurs enseignements que j’ai regroupés en ateliers différents :

- L’atelier d’écriture de scénarios : l’apprentissage du scénario et de ses techniques.

- L’atelier de dessin et de peinture.

- L’atelier photo.

- L’atelier story board.

- L’atelier infographie. (Si cela est possible au niveau du matériel)

- L’atelier production. 

- L’atelier plan de tournage.

- L’atelier tournage vidéo.

- L’atelier montage.

- L’atelier générique.

- L’atelier projection- présentation.

Esquisse d’un planing d’ensemble des cours sur l’année

Les heures d’enseignement dans chaque atelier se partageront grosso modo entre des heures de cours (théorie, enseignement général) et surtout des heures d’exercices pratiques (où chaque étudiant travaillera non seulement sur des travaux de groupe mais aussi sur son projet individuel choisi en début d’année et qu’il lui appartiendra de réaliser petit à petit au cours des mois et au fil des ateliers).

A la fin de l’année chaque étudiant aura non seulement une bonne formation de base sur tous les aspects concernant la réalisation vidéo, mais il aura aussi réalisé son propre vidéo-diplôme.

 

I. Premier acte (novembre-décembre-mi-janvier). Autour du scénario

Les trois premiers ateliers sont envisagés simultanément. Le quatrième (story board) aura lieu à la fin de ce premier cycle, de même que le cinquième (l’infographie, si le matériel le permet).

 

I. 1. L’atelier d’écriture de scénarios : l’apprentissage du scénario et de ses techniques

Que le support soit le film, la vidéo ou même le multimédia, la mise en forme d’un scénario implique une culture de l’image et une bonne connaissance du langage cinématographique.

Cet atelier privilégie une approche créative et propose un véritable entraînement à l’écriture, à base d’exercices, de jeux, d’échanges (travail en petits groupes de 2 à 3 personnes)

L’analyse de films, de scénarios et la présentation progressive des notions de base de l’écriture cinématographique servent de support à la production d’écrits et progressivement à la mise en œuvre de projets personnels.

Trouver une bonne histoire, manier le récit, valoriser les personnages, renforcer les dialogues, créer le suspens.

Ecrire et surtout réécrire pour que tous les éléments fonctionnent ensemble.

Apprentissage des techniques et règles scénaristiques (à partir d’un scénario référence) qui permettent d’améliorer une histoire afin que le lecteur ait envie de voir le film réalisé.

Elaboration par chaque étudiant d’un scénario individuel en vue de la réalisation en vidéo(dans les ateliers suivants) et simultanément lecture, analyse, critique (forme et contenu) des différents scénarii présentés par l’ensemble des étudiants.

 

I. 2. L’atelier de dessin et de peinture.

Quand on parle d’image et de mouvement, il est nécessaire de savoir où commence l’image et ce qu’est une image.

Il me semble essentiel que les étudiants acquièrent une culture générale en peinture. Regarder, connaître et comprendre les peintres majeurs offrent la possibilité de se familiariser non seulement avec les notions d’éclairage et de cadrage, mais aussi éduque le regard. (Je serai heureux, si les étudiants, au terme de leur année, pouvaient avoir "réveillé " leur regard : réaliser une vidéo, c’est avant tout traduire un regard).

Apprendre à utiliser le crayon et le pinceau pour apprendre à regarder.

Apprendre à représenter est un atout supplémentaire pour aborder plus facilement le story board (atelier story board).

Maîtriser ces outils simples ainsi que son geste permettra à l’étudiant la future maîtrise de la "caméra-stylo-pinceau "vidéo (atelier technique de tournage).

 

I. 3. L’atelier photo.

Les images animées en vidéo comme en cinéma proviennent de la succession de 25 images fixes par secondes. Il est clair que pour aborder plus facilement l’apprentissage de l’outil caméra-vidéo, il est bon de posséder de bonnes notions de base en photographie. Ce sont des notions simples qu’il faut avoir acquises et qui permettront facilement à l’étudiant de se lancer avec une caméra.

Apprentissage des techniques de photographie classique ainsi que, si possible, de la photographie numérique (qui révolutionne le story board, le repérage et le scénario quand elle est utilisée avec l’ordinateur).

Notion de cadrage, sensibilité des pellicules, rapports existant entre les objectifs photo et ceux utilisés en vidéo, exercices de photographie (repérages), développement, tirage et présentation des repérages photos.

La photo aide à établir un bon story board.

 

I. 4. L’atelier story board.

Règles et technique de présentation d’un scénario sous la forme d’un story board.

Première transformation de l’écrit en image (du scénario en story board).

Exercice individuel : pratique du dessin pour la réalisation du story board du scénario élaboré dans l’atelier scénario.

 

I. 5. L’atelier infographie. (Cet atelier n’est envisagé que si le matériel le permet)

L’infographie est un moyen supplémentaire au service du futur réalisateur vidéo. Grâce à des logiciels comme Photoshop et Illustrator, on peut scanner les photos de repérage ainsi que les dessins du story board, pour retravailler le texte et les images en vue d’une présentation exceptionnelle du projet de film.

Avec l’aide de Painter (autre logiciel) on peut également peindre et dessiner à l’écran avec toutes les matières possibles et imaginables.

Je propose donc un apprentissage de ces logiciels depuis la numérisation de l’image jusqu’à son transfert sur un support papier ou électronique, toutes les étapes possibles (retouche, photomontage, correction colorimétrique, filtres…) seront analysés et expliqués en détail, chaque démonstration ou explication sera suivie par des exercices pratiques qui permettront de découvrir et maîtriser au fur et à mesure toutes les fonctions de Photoshop. Ce cours inclura également l’apprentissage des outils de base d’Illustrator afin d’enrichir les images avec des éléments graphiques ou typographiques.

Le but est d’acquérir une maîtrise suffisante dans le maniement des logiciels pour faciliter la recherche graphique et la créativité pour améliorer story board, scénarios ou repérage.

 

II. Deuxième acte (mi-janvier-février-mars). Production et tournage.

Ces ateliers se dérouleront les uns après les autres et non plus simultanément comme les trois premiers.

II. 1. L’atelier production.

Nous aborderons la question du financement d’un film cinéma ou télévision.

Quelles sont les aides que l’on peut solliciter?  Nous parlerons des aides nationales, régionales ou européennes avec leur modalités d’attribution et leurs conditions d’utilisation. Il s’agit d’aides destinées aux longs métrages, courts métrages et programmes audiovisuels (fictions ou documentaire).

Nous évoquerons aussi la création de l’entreprise audiovisuelle.

 

II. 2. L’atelier plan de tournage.

Elaboration de plans de tournage à partir des scénario et des story board de chaque étudiant. Réflexion sur la durée de tournage envisagée pour chaque scène, sur le matériel nécessaire à chaque scène, sur les éventuels acteurs ou partenaires etc…

 

II. 3. L’atelier tournage vidéo (atelier principal de ce second cycle).

Les cours théoriques :

La prise de vue vidéo : technologie de la caméra et des camescopes, réglages, grosseurs des différents cadrages, le contenu d’un plan, les axes de prises de vues, les mouvements de caméra, la lumière - notion d’éclairage.

La prises de vues en extérieur et en plateau.

La maîtrise de la respiration : la caméra épaule.

Le tournage avec pied, le travelling etc.

La question du raccord

La prise de son au tournage : micro caméra, micros extérieurs.

Méthodes de tournage : la vidéo tournée avec un pré-montage à la prise de vue.

Le tournage à plusieurs caméra.

La régie vidéo.

Comment filmer le sport ? Comment filmer la sculpture ? Comment filmer la peinture ? Comment filmer un concert ? Comment filmer un débat ? Comment filmer la danse ?

Comment filmer des acteurs, une mise en scène de théâtre, un opéra ? Comment filmer une fiction ? Comment filmer un reportage ?

L’image numérique bouleverse les modes de diffusion : elle va révolutionner les modes traditionnels de production. Conséquences en terme de coût et de qualification. Evolution de l’écriture et de la créativité avec l’image numérique

 

Les travaux pratiques :

Entraînements et exercices caméra épaules et pieds.

Entraînements aux tournages de plans séquences compliqués.

Entraînement à la prise de son en intérieur et en extérieur.

Exercices concrets de prises de vues, suivis de lectures et d’analyse critique des images tournées.

Apprendre à présenter des repérages en vidéo

Enfin le tournage des vidéos-diplômes. Tournage des scénarii écrits par chaque étudiant dans l’atelier scénario : pièce de théâtre, reportage sportif, fiction, spot publicitaire, clip musical, documentaire : films sur l’art, films scientifiques ou films d’archives avec interviews.

Réflexions communes sur l’expérience des différents tournages.

Pratique de l’image numérique: initiation à la 3D si le matériel le permet.

 

III. Troisième acte (avril-mai). La post-production : le montage

Les ateliers se succéderont.

 

III. 1 L’atelier montage.

La théorie : le montage (différentes techniques de montage à partir d’exemples de films),

la synchro, le time code

Esthétique du montage, rythme, rapports image, son, illustration sonore.

Nous déterminons une méthode de travail pour le montage d’un documentaire, d’un film de fiction, d’un film d’art, d’un reportage ou d’une vidéo d’information, d’un clip musical et d’une pièce de théâtre ou d’opéra.

Le montage virtuel : faire le point sur les dernières innovations technologiques synonymes de créativité. Quels sont les systèmes de montage actuellement disponibles ?

La pratique: à partir des images tournées, montage du film vidéo de chaque étudiant.

Analyse des différentes prises de vues, choix des séquences à utiliser, le montage son, la musique

Chaque étudiant sera responsable de son film. Néanmoins chaque étudiant participera à une réflexion commune sur le montage de chacun des autres films.

 

III. 2. L’atelier générique.

Initiation au banc titre.

Apprendre à réaliser un générique et l’inclure au film pour chaque vidéo-diplôme.

 

III. 3. L’atelier projection- présentation.

Enfin nous présenterons les œuvres réalisées au cours de l’année, à l’université. Un débat aura lieu entre tous les étudiants sur chaque film. (Qualités, défauts de ces vidéos ; autocritiques et critiques des spectateurs éventuels)

 

Toutes mes propositions sont bien évidemment à perfectionner. J’envisagerai aussi si cela est possible de faire venir l’un ou l’autre réalisateur pour une séance avec projection de ses films ou ses vidéos et discussions.

L’idéal serait sans doute que tu me fasses part de tes suggestions, de tes conseils, à partir desquels je pourrai formuler mieux tel ou tel point, voire mettre davantage l’accent sur tel ou tel atelier. Je suis prêt à refondre cette grille d’ensemble, encore très flexible, à partir de tes suggestions. Nous pouvons en discuter ensemble, soit par écrit, soit au téléphone, soit lors d’un de mes séjours strasbourgeois? J’espère que tu auras compris que cette perspective m’enchante et que je te serai extrêmement reconnaissant si je pouvais venir enseigner à Strasbourg l’année prochaine.

Je te remercie beaucoup et j’attends de tes nouvelles, je te prie d’agréer mes respectueuses et amicales salutations.

 

Bien à toi,

Laury Granier.

 

(suivent quelques questions)

P. S. : J’ai encore des questions qui me sont venues à l’esprit et que je te soumets :

- Que font les étudiants pendant les autres quinze jours où ils ne suivent pas les cours de l’atelier de réalisation vidéo ? S’ils n’ont aucun autre cours, puis-je leur donner du travail ?

- L’atelier de réalisation vidéo est-il une partie seulement du Dess ou est-il à lui seul le Dess ?

- J’ai compris que l’atelier de réalisation vidéo concernait essentiellement l’aspect pratique du DESS. Mais comme tu l’as vu, j’ai cru bon de faire aussi quelques cours théoriques. Est-ce que l’étudiant suivra également et par ailleurs une autre formation théorique ?

- J’ai pensé qu’il serait bon de se mettre en relation avec l’école du TNS, l’opéra de Strasbourg, une école de danse et un centre sportif, pour que les étudiants puissent éventuellement s’exercer à tourner des spectacles, des répétitions, etc. Qu’en penses-tu ?

- Dois-je pour compléter mon dossier et t’envoyer un résumé de ma thèse ainsi qu’une copie des rapports de thèse ?

- Quelle est la date limite pour la constitution du dossier ?

- Quand saurons-nous si j’ai des chances d’obtenir ce poste ?

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Paris, dimanche 4 janvier 1998

Cher Pierre,

J’ai passé, il y a quelques jours, un très beau réveillon avec Jean (Rouch) qui se joint à moi pour te souhaiter une très bonne année 1998.

Jean pense que ce serait merveilleux pour moi que je puisse faire partie de la belle aventure de ton DESS. Mais en lisant mon projet et après y avoir réfléchi (nous en avons reparlé ce matin même au petit déjeuner), Jean s’est demandé si le projet, comme le laisse entendre d’ailleurs ton petit mot, n’est pas, peut-être, un peu trop ambitieux. Il m’a conseillé de prendre contact (soit avec toi, soit directement avec Jean-François Moris), de façon à ce que je propose une nouvelle formulation de mon projet plus modeste, moins exhaustive et plus en rapport avec vos exigences propres (et celle du responsable du DESS).

Le mieux serait, sans doute, pour que ma reformulation soit la plus adéquate, que nous nous voyons à Strasbourg (j’y serai par exemple le prochain week-end et je peux déjà y être le vendredi si tu le souhaites ou rester jusqu’au lundi). Je serai très heureux par la même occasion de rencontrer Jean-François Moris. A moins que tu préfères que nous en parlions au téléphone.

Peux-tu transmettre aussi mon désir de reformulation plus sobre et plus précise à Jean-François Moris et lui dire que je souhaiterai être à son écoute.

Jean souhaite soutenir ma candidature par écrit pour ce projet auquel il tient beaucoup pour moi mais il voudrait être sûr d’abord que mon programme soit en adéquation avec tes vœux et ceux de Jean-François Moris. Il attend donc, avant d’agir, que nous nous soyons vu ou que Jean-François Moris m’ait répondu et conseillé pour une meilleure reformulation du programme d’enseignement (si une reformulation s’impose).

Je te redis encore à quel point je serai heureux de travailler avec vous et d’être strasbourgeois l’année prochaine.

Bonne et heureuse année pour toi et ta famille.

Laury Granier


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