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Monsieur le Procureur de la République

Palais de Justice 4-6 Bd du palais 75001 Paris

Paris le mardi 12 mars 2002

Monsieur le Procureur,

Permettez-moi de vous écrire pour accompagner la copie de ma plainte à la Police du Ve arrondissement (ci-jointe) et la copie de la lettre que j’ai écrite à la demande de la direction générale des Fraudes.

Si je vous envoie la copie de ce dossier, c’est parce que les agents de police du commissariat du Vème arrondissement m’ont dit que ma plainte serait sans doute classée sans suite. Or si j’ai pris plusieurs heures pour décrire dans le détail ce qui me semble être une pratique injuste, c’est pour préparer le terrain à la justice et parce que j’espère que cela permettra de faire cesser de telles pratiques pour le bénéfice de tous.

Je dois aussi dire ici que je n’ai heureusement pas cru que les agents de police (chargés de prendre les dépositions) puissent se substituer au Procureur de la République ou à un quelconque magistrat (comme ils ont essayé de me le faire croire) et décréter de leur propre initiative de la recevabilité ou non d’une plainte telle que la mienne.

Il me semble que ce travail vous incombe tout particulièrement car vous avez été formé pour cela. Ces agents, eux, ne le sont pas et ils ne doivent pas, par conséquent, empêcher un citoyen de porter plainte, comme ils ont tenté de le faire, pendant plus d’une heure, à tour de rôle, à mon égard.

Ils ont heureusement fini par accepter de prendre par écrit le récit de ma plainte. Mais cela n’a pas été sans mal de ma part et sans de petits heurts verbaux. Comme j’avais perdu plus d’une heure à les en convaincre, il m’a fallu revenir au commissariat, une nouvelle fois, car je risquais de perdre un rendez-vous.

C’est donc d’une part cette menace de ne pas vous faire suivre le dossier ou d’empêcher que ma plainte ne vous parvienne ou encore d’étouffer " l’affaire " par leur soins ou par la justice, et d’autre part la demande de la direction des Fraudes qui ont motivé le texte, ci-joint : plus précis encore que ma déposition (pour laquelle on m’enjoignais de répondre à des questions le plus brièvement possible, sans pouvoir donner tous les détails nécessaires, à mon avis, à une instruction consciencieuse).

En vous remerciant de vous pencher attentivement sur ce problème, veuillez agréer, Monsieur le Procureur l’expression de mes sentiments distingués.

Laurent Granier


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Révision : 01 août 2003