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Accueil de "Diverses lettres envoyées"

Première lettre

à

Monsieur Motoki Takahashi,

Yamaha Music France

B.P. 70, 77312 Marne la vallée cédex 2

Paris le 01/ 02 /99

Monsieur le Président,

Permettez-moi de vous écrire pour vous demander de me recevoir dès que possible pour vous faire part d'un projet culturel et artistique que je souhaiterai réaliser avec l'aide de Yamaha et qui serai présenté dans le monde entier.

C'est Monsieur Ito, collaborateur de Monsieur Ishimura, Président de Yamaha au Japon qui m'a conseillé de m'adresser directement à vous pour voir de quelle façon nous pourrions aboutir concrètement ensemble à la réalisation de ce projet.

Permettez-moi de vous adresser le dossier de presse ci-joint qui concerne la sortie d'un film que j'ai produit, réalisé, et distribué à Strasbourg comme à Paris. Je vous invite d'ailleurs à découvrir ce film, qui est en ce moment présenté au cinéma Le Denfert, 24 place Denfert-Rochereau, 75014 Paris. Vous trouverez les horaires des séances dans l'Officiel des spectacles ou le Pariscope, si vous souhaitez vous y rendre.

Vous verrez aussi dans ce dossier de presse que j'ai été invité à exposer mes travaux de peintre et d'infographiste dans différentes galeries des deux villes. Ce dossier de presse ne tient pas compte des différentes émissions de radios et de télévisions auxquelles j'ai participé pour la promotion de mon film.

J'espère que ce dossier de presse constituera pour vous le moyen de me connaître et de prendre connaissances de mes principales activités. C'est aussi une carte de visite au cas où vous n'auriez pas entendu parlé de moi. J'espère que cela vous rendra curieux et impatient de me rencontrer pour connaître la teneur du projet que je serai heureux de vous présenter dès que possible.

Merci de m'appeler pour me donner un rendez-vous.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les plus respectueux 

Laury Granier

 

 

Deuxième lettre 

à

Monsieur Motoki Takahashi, 

aux bons soins de M. Tirfoin, Directeur Général adjoint

Yamaha Music France

Paris le 05/ 02 /99

Monsieur le Président, monsieur le Directeur,

Merci de votre réponse du 4 février. Les grandes lignes du projet sont les suivantes:

Ce projet concerne en particulier mes activités de peintre (voir le dossier de presse envoyé précédemment et les articles consacrés à la peinture de Laury Aime - mon nom de peintre - lors des différentes expositions qui ont accompagnées la sortie de mon film) mais aussi, dans un second temps, mes activités de cinéaste.

Au préalable, vous devez savoir que j'ai peint pendant plus de deux ans un piano droit ancien dont j'ai recouvert la partie meuble, en bois noir, de miniatures extrêmement fines, peintes à la façon des moines miniaturistes des précieuses enluminures d'autrefois. Je n'ai bien sûr pas peint le clavier qui est précisément la partie qu'il faudrait changer et remplacer par un clavier Yamaha doté, si je ne m'abuse, du système Diskklavier Mark II de reproduction des sons. Ci-joint photos de ce piano que je vous invite à venir découvrir, s'il vous plait, à l'atelier pour vous rendre mieux compte de l'impressionnante beauté et originalité de cette oeuvre. Je tiens aussi, si vous le souhaitez, à votre disposition l'exemplaire unique d'un livre d'art prochainement publié (comportant plus de 40 planches-photographiques en couleurs) dont le sujet est précisément ce piano-peint et ses nombreux détails. Ces illustrations accompagnent des poèmes d'une poétesse française. Les préfaces sont du cinéaste et ethnologue Jean Rouch ainsi que de la poétesse italienne Maria-Luisa Spaziani. Ce livre va d'ailleurs être présenté là où le piano-peint va être exposé.

Dans un premier temps, le piano-peint sera exposé dans les différents musées d'art moderne et centres culturels des principales villes de France, puis dans de nombreux lieux important de l'art en Europe et dans le monde. Cette exposition itinérante aura lieu au cours des années à venir.

Cette exposition du piano sera aussi accompagnée par une exposition de 40 toiles de grandes dimension que j'ai peintes (dont certaines ont été montrées récemment au musée d'art moderne à Bern en Suisse, à Strasbourg et à Paris) et qui sont des tableaux- partitions pour le piano-peint.

En effet ces toiles vont être interprétées sur ce piano (ou sur un autre piano) par les plus grands pianistes-compositeurs et nous voulons que cela soit réalisé avec le procédé Yamaha, capable de restituer la composition, l'interprétation ou l'improvisation de ces pianistes (un peu comme vous l'avez fait pour la discothèque PianoSoft de Yamaha).

Le spectateur de l'exposition découvrira donc ces toiles accrochées autour de ce piano-peint qui restituera magiquement, à la demande, les différentes musiques qui auront été jouées, avec le procédé Yamaha, et qui se rapportent aux peintures. Pour ce faire, le piano-peint aura été transformé en un piano Yamaha, doté de la technologie de restitution des sons Yamaha. Il faut pour cela changer le mécanisme et le clavier et adapter le meuble peint de ce piano pour accueillir le clavier et le mécanisme d'un piano droit Yamaha.

En appuyant sur un bouton près du tableau-partition, le spectateur de l'exposition écoutera telle ou telle interprétation du tableau par les compositeurs qui sembleront présents, malgré leur invisibilité, puisque le procédé Yamaha aura permis d'enregistrer leur trace sur le clavier du piano, lors des interprétations.

Il s'agit donc, vous l'aurez compris, d'un merveilleux projet, étonnant et très original que je vous prie d'accueillir avec un extrême confidentialité qui permettrait de donner à voir et à entendre une "correspondance" entre musique et peinture.

Un film sera réalisé par moi-même autour de la création de cette exposition. Film dans lequel la danse sera également présente soit avec la participation de Carolyn Carlson (déjà premier rôle dans La momie à mi-mots - film que j'ai réalisé, produit et distribué et que vous pouvez découvrir en salle à Paris, au cinéma Le Denfert en ce moment), soit par la grande danseuse Sylvie Guylem qu'il est inutile de présenter (j'ai d'ailleurs vu que vous avez songé vous-même à cette correspondance avec la danse dans la photo, en page 4 de votre catalogue Yamaha Diskklavier MD Pianos, où l'on peu voir une danseuse et sa jeune élève près d'un de vos pianos. Imaginez si la danseuse s'animait dans un film et que c'était en plus Sylvie Guilem ou Carloyn Carlson! ). Ce film sera vu, d'abord au cinéma puis à la télévision, en suivant la même politique commerciale de distribution de mon film actuellement en salle.

Yamaha serait donc particulièrement à l'honneur et continuellement présent puisque le piano que j'ai peint, serait doté de toute la technologie Yamaha pour permettre à celui-ci de restituer ainsi magiquement les différentes interprétations des compositeurs-pianistes.

Vous aurez sans doute compris que cette exposition et ce film peuvent être un excellent vecteur pour la communication et la publicité du procédé spécifique des pianos Yamaha et ceci en France (mais en suite dans le monde entier) auprès d'un public sensible à l'art, à la beauté et à l'innovation.

Si vous le souhaitiez nous pourrions aussi utiliser, dans un second temps, toute ces idées et cette création pour tourner une publicité pour les pianos de votre entreprise, dont, j'espère, vous me confieriez le soin de réalisation.

Si, comme je l'espère, cette idée vous intéresse, je vous prie d'accueillir favorablement ma demande, en acceptant de bien vouloir transformer le piano-peint en un piano disposant de toutes les qualités Yamaha pour restituer les sons. Je souhaiterai aussi que vous facilitiez les différentes interprétations des compositeurs-pianistes en mettant à leur disposition, quand cela sera possible, et dans les différents lieux où ceux-ci se trouvent, un clavier Yamaha. Celui-ci devra, je crois être techniquement le même à celui que vous aurez mis dans le piano-peint, et qui transformé ainsi de la sorte par vos soins, pourra restituer les musiques enregistrées sur le clavier prêté aux musiciens.

Je vous propose donc, pour plus de détails, que nous en parlions ensemble avec le président ou vous même, soit par téléphone, soit en nous voyant, dès mon retour de Rome, la semaine du 16.

Merci de me répondre bien vite et de comprendre que votre participation à ce projet est déterminante pour créer la magie bienfaisante de cette exposition itinérante. Sans votre soutien, je ne puis, en tant qu'artiste, et pour ce projet d'exposition, m'exprimer aussi bien que je le souhaite et apporter aux hommes un peu du merveilleux, de l'extraordinaire, auxquels ils aspirent. Vous aurez compris aussi qu'il s'agit de créer des ponts entre les arts en une vision d'art total, où le cinéma, la musique, la peinture, la danse, l'architecture, la poésie mais aussi votre technologie pourront, mis en scène par mes soins, enchanter les hommes.

Je vous prie d'agréer mes sentiments distingués et de transmettre à monsieur le Président, l'expression de mes sentiments respectueux.

Laury Granier

P. S. : Je vous prie de bien conserver les 18 photos ci-jointes, de les montrer au président Takahashi pour qu'il puisse avoir une idée de l'œuvre d'art à transformer et de me retourner ensuite ces images, merci.

 

 

Troisième lettre à Yamaha France

à

Monsieur Motoki Takahashi, 

aux bons soins de M. Tirfoin, Directeur Général adjoint

Yamaha Music France

B.P. 70

77312 Marne la vallée cédex 2

Paris le 02/ 03 /99

Monsieur le Président, monsieur le Directeur,

 

Même si ma réponse est longue, je vous prie de la lire jusqu'au bout, s'il vous plaît.

Je vous remercie pour le courrier du 12 février. J'aurais préféré vous parler à vive voix. C'est pourquoi je vous ai appelé 4 fois sans toute fois parvenir à m'entretenir avec vous. Aussi permettez-moi de vous écrire car je vois bien dans votre lettre du 12, que ma précédente lettre n'était peut-être pas aussi claire que je le pensais.

Pourtant en page 2 de ma précédente lettre, vous auriez pu lire: "Pour ce faire, le piano-peint aura été transformé en un piano Yamaha, doté de la technologie de restitution des sons Yamaha. Il faut pour cela changer le mécanisme et le clavier et adapter le meuble peint de ce piano pour accueillir le clavier et le mécanisme d'un piano droit Yamaha". Et plus loin "Yamaha serait donc particulièrement à l'honneur et continuellement présent puisque le meuble-piano que j'ai peint, serait doté de toute la technologie Yamaha pour permettre à celui-ci de restituer ainsi magiquement les différentes interprétations des compositeurs-pianistes" et plus loin encore en page 3: "Si, comme je l'espère, cette idée vous intéresse, je vous prie d'accueillir favorablement ma demande, en acceptant de bien vouloir transformer le (meuble) piano-peint en un piano disposant de toutes les qualités Yamaha pour restituer les sons."

Donc vous l'aurez enfin compris, il ne s'agit donc pas seulement du clavier à changer, comme vous le croyez dans votre lettre du 12/ 02. Permettez-moi de m'expliquer une nouvelle fois: il s'agit d'introduire dans cet ancien piano droit qui nous servira de meuble d'accueil (celui que vous avez découvert sur les photos), toute la technologie (mécanisme + clavier + pédale + informatique - et tout ce que j'ignore encore - puisque je ne sais pas ce qui est utile au Disklavier- , mais qu'un bon technicien Yamaha saura nous dire) afin que ce vieux meuble contienne finalement un piano Disklavier.

Cette réalisation est tout à fait possible comptes tenus des dimensions de ce vieil instrument qui sont importantes et larges (il faudrait, je crois, dans un premier temps, vérifier qu'il est facile d'introduire par l'arrière ou par l'avant un Disklavier dans ce meuble-piano). Si cela était difficile, il faudrait voir comment réaliser cette introduction avec l'aide d'un bon menuisier qui ferait les modifications nécessaires au meuble pour nous permettre d'introduire tous les éléments Yamaha nécessaires à sa transformation pour l'exposition nationale et internationale.

Quant à M. Roy, il est vrai que j'ai fait sa connaissance à Musicora, en avril dernier et qu'il m'a dit que mon projet lui semblait impossible à réaliser. Je pense néanmoins que monsieur Roy s'est prononcé un peu trop rapidement et sans vraiment comprendre mon projet (il l'a d'ailleurs accueilli avec une incrédulité manifeste et permettez-moi de vous le dire sans en comprendre l'importance artistique. Il aurait pu cependant me faire confiance car je m'étais présenté à lui comme docteur en art et sciences de l'art à l'Université de Paris I-Sorbonne, ce qui me donne, je crois, autorité en la matière. Mais monsieur Roy ignore sans doute qu'un docteur a étudié au moins 12 ans après le bac et que ses compétences ont été sanctionnées en fin d'études par un examen fort difficile de doctorat). De façon confidentielle, j'ajoute qu'il n'a manifesté aucune bonne volonté à l'égard de mon projet: il n'a même pas voulu faire les essais utiles qui auraient pu nous prouver de la faisabilité du projet ou non et nous déterminer pour cette réalisation: il est été utile de vérifier et de faire tous les essais en introduisant dans le vieux meuble du piano-peint les éléments d'un Disklavier et le système Yamaha que je souhaite. C'était la moindre des choses à faire avant de se prononcer!

Peu confiant (et vous le comprendrez maintenant plus aisément) dans les méthodes subjectives et trop expéditives de M. Roy, j'ai donc décidé de m'adresser directement au président de Yamaha (qui vous a confié pour l'instant le dossier) bien qu'à l'époque je ne souhaitais en rien l'importuner directement pour un projet qui aurait pu fort aisément aboutir, si M. Roy avait collaboré et s'était montré véritablement ouvert et de bonne volonté. Il est vrai qu'à l'époque, je ne disposais pas encore du volumineux dossier de presse sur mes travaux de cinéaste et mes dernières expositions en tant que peintre. Ma notoriété nationale et internationale était moins développée que maintenant. Peut-être que M. Roy m'aurait pris plus au sérieux comme cinéaste et peintre que comme docteur d'Université, s'il avait pris connaissance de tous ces articles ou des émissions de radio et de télévision auxquelles j'ai dû participer ces derniers temps!

Dès que j'ai eu un instant, après la sortie de mon film (encore visible actuellement) j'ai présenté ma demande à M. le Président de Yamaha qui vous a chargé de ce dossier. J'ai pour l'instant l'impression qu'il ne s'est pas trompé en vous le confiant puisque nous dialoguons du moins par écrit. Je suis certain que vous êtes en effet plus responsable et plus qualifié que M. Roy pour comprendre la nécessité d'essayer de réaliser mon projet. Bien sûr les "trompettes de la renommée" du dossier de presse vous donnent une idée de ce qui pourra se passer lorsque cette exposition itinérante en France et dans le monde aura lieu, lorsque le meuble que j'ai peint contiendra un Disklavier Yamaha et que tout le monde le saura. Je vous rappelle que cette exposition se double d'une réalisation cinématographique. Permettez-moi encore d'ajouter à titre confidentiel que je ne souhaite en aucune façon si possible avoir à faire avec monsieur Roy dans l'avenir pour ce projet dont j'ai compris qu'il n'a que faire (bien sûr, j'ai malheureusement compris que nous avons à faire avec lui à un ignorant évidemment incompétent) et comptes tenus de sa façon d'aborder le problème à un être de mauvaise volonté. Vous comprendrez que je ne souhaite plus avoir à faire avec lui car il m'a fait aussi perdre beaucoup de temps!

J'ose espérer que cette lettre vous aura éclairci en tous points à la fois sur la nature du projet et sur mes rapports avec votre Division Pianos. J'espère que cette lettre rendra finalement acceptable mon projet et que vous aurez envie d'en parler à M. le Président de Yamaha France pour qu'il prenne enfin une décision positive afin que tout soit tenté pour réussir à transformer ce vieux piano-peint en un piano Yamaha et que je puisse réaliser le projet (exprimé dans ma dernière lettre) comme je le souhaite, dans son entier (je vous rappelle qu'un proche collaborateur de monsieur Ishimura, Président de Yamaha, au Japon, a pensé que Monsieur Takahashi pourrait me venir en aide en France, (lieu de mon domicile et celui du piano à transformer, pour réaliser ce projet, avant que le Président de Yamaha au Japon ne soit obliger d'intervenir personnellement du Japon auprès de M. Takahashi). Je joins à nouveau ces quelques photos pour que vous les montriez à Monsieur Takahashi, si vous ne l'avez déjà fait, et pour que vous puissiez lui expliquer le projet plus en détail (je vous demande de me renvoyer ces photos comme précédemment, après les avoir montrées à la présidence). J'attends la décision constructive qui s'impose et vous propose donc de faire d'une façon ou d'une autre tous les essais pour essayer de faire de ce meuble-piano-peint d'accueil un Disklavier Yamaha.

Vous aurez sans doute compris que je suis prêt aussi à rencontrer M. le Président dès qu'il le souhaitera et à me déplacer personnellement pour vous éclairer s'il le faut encore une fois, si cette lettre n'est pas suffisante. Vous aurez aussi évidemment compris que je suis à peu près sûr et à 95% certain que ce projet est réalisable (si on veut bien montrer un peu de bonne volonté) et que je suis prêt à remuer ciel et terre autant de temps que nécessaire pour arriver à concrétiser dans les faits ma lettre du 5 février. Ce projet est vital et se révèle une pierre importante et indispensable dans l'édification de l'âme humaine et dans son rapport à l'Art. Et bien sûr pour Yamaha il se révèle une excellentissime opération commerciale!

J'espère avoir bien vite une réponse de votre part. En vous remerciant par avance, veuillez agréer, l'expression de mes sentiments distingués et transmettre à Monsieur le Président mes sentiments respectueux.

Laury Granier

Maintenant si Yamaha ne souhaite pas participer à cette opératioun projet comme le mien en m'aidant à le réaliser, dites-moi le prix que cela coûterait d'introduire un Disklavier dans le meuble peint de cette œuvre d'art. Si c'est un problème d'argent cela peu peut-être se résoudre. Encore faut-il connaître le coût de l'opération qui je suis sûre est possible, si encore une fois vous voulez bien y mettre de la bonne volonté.

 


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Révision : 01 août 2003