Autour du vidéopoème: "La porte"
Midrash de la mer.
Gorge
L'empan de la voix s'ouvre démesurément comme une main
Jusqu'à faire craquer les articulations du sommeil.
Est-ce la lumière cet agenouillement de la gorge hors d'elle-même
Cette vibration centrale sur le visage coulé dans la sueur?
Une gorge marche au-devant de nous comme l'astre des pauvres,
Chargée d'un sac de sang et d’écume de mémoire.
Qu'est-ce le chant? Je le vois venir à moi, battant des ailes,
Dans son pansement de terre, de silence et de salive.
Sans nom, écrit en langue étrangère. Quand la musique,
La soeur, fera-t-elle chanter sans forcer les forces de la gorge?
Quand dira-t-elle à la neige: voici le violon, le pain, le coeur?