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Autour du vidéopoème: "La porte"

Midrash de la mer.

 

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Note d’intention des auteurs: 

Cet ouvrage, à tirage limité, réunit quelques alluvions d’un travail déjà ancien dont voici les principales étapes. 

En 1986 Laury Granier, alors étudiant en cinéma, désireux de travailler autour de l’idée de “la porte”, est parti au Portugal, caméra vidéo et lourd magnétoscope à l’épaule, avec l’actrice Anne-Laure Meury (premier rôle, entre autre, de plusieurs longs-métrages d’Eric Rohmer). Il a improvisé avec elle les images d’un film. De retour à Paris, il a écrit un scénario à partir de cette expérience de film puis a produit, monté et réalisé un “vidéopoème”: La porte (environ 45 minutes). 

A la même époque, sa rencontre avec Michèle Finck lui a donné l’idée d’une métamorphose du texte du scénario original: une alternance libre entre les Quinze Portes en prose, écrites au retour du Portugal, et un choix de Neuf Poèmes en vers, écrits (tout à fait indépendamment de ce projet) par Michèle Finck. Désormais le texte était à deux respirations, à deux voix, l’une en prose (L. G.) et l’autre en vers (M. F.), l’une masculine, l’autre féminine (pouvant, pourquoi pas, incarner la voix de la femme venue rejoindre le narrateur au Portugal mais, plus vraisemblablement, une voix de femme anonyme). Entre ces deux voix, entrecoupées de silence, moins un dialogue qu’un contrepoint possible de deux monologues qui, peut-être, se cherchent. 

Très vite, Laury Granier a compris que ce “vidéopoème” et ce montage d’un texte à deux timbres ne pouvaient être pour lui que le noyau central d’une performance à vocation plus ouverte, dans laquelle les différents arts pourraient échanger leurs substances. C’est ainsi qu’il a conçu une performance théâtrale “multi-média” intitulée Autour du vidéopoème: “La porte”, incluant des artistes auxquels il a proposé de créer des oeuvres consacrées, d’une façon ou d’une autre, à “la porte”: Benoît Brasilier (toiles radiographiques), Loïc Caradec (dessins), Luc-François Granier (toiles de serre), B. Lucas de Peslouan (sculptures), François Matte (photos), Jacques Rey-Charlier (paravents peints), Christian Halimi et Anne Mousselet (chorégraphie inspirée d’un texte de Musil: “Qu’est-ce qu’un être neuf?”), Jean-Claude Eloy (musique du “vidéopoème” extraite de “A l’approche du feu méditant”), Isabelle Vayre (soprano). Il a demandé à Michael Lonsdale de lire en voix off les Quinze Portes et à Anne-Laure Meury de lire, en alternance et en voix off, les Neuf Poèmes.

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Les spectateurs (non assis mais promeneurs) étaient invités à inventer leur propre parcours à l’intérieur de la performance: pendant qu’ils regardaient le “vidéopoème” projeté simultanément sur de nombreuses télévisions et écoutaient les voix de M. Lonsdale et A. L. Meury, ils pouvaient aussi se promener parmi les oeuvres picturales, au milieu desquelles se déployait la chorégraphie de Halimi-Mousselet.

Une quinzaine de représentations de ce spectacle a eu lieu au Théâtre de l’ombre qui roule à Paris (alors dirigé par J. P. Mazzia) en mai 1987. Laury Granier a réalisé ensuite plusieurs vidéos à partir de cette performance, dont l’une, intitulée Midrash de la mer, a été programmée à la Villa Médicis à Rome en septembre 1987, dans le cadre du Premier Festival International de Cinéma et Télévision Eurovisioni

Puis pendant plus de dix ans il ne s’est plus intéressé à ce travail, jusqu’au 8 juin 1999, jour où il a été interpellé, devant l’Orangerie du jardin du Luxembourg où avait lieu son exposition Moi en toi(t), par un fait surprenant: le soleil était recouvert de nuages exactement de la même façon que “le soleil-ovule” qu’il avait vu et décrit dans la Septième porte. L. G. a souhaité alors proposer, à partir de la performance de 1987, une sorte de variation sous la forme d’un ouvrage bibliophilique à tirage limité qui présenterait le texte à deux voix: d’une part ses propres proses, les Quinze Portes (dont il a très peu modifié l’écriture par souci de lui conserver sa tessiture et sa mue de texte de “fin d’adolescence”); et d’autre part, Quinze Poèmes de Michèle Finck (peu de retouches des neuf poèmes initiaux, ajouts de nouveaux poèmes). 

Les deux voix sont scandées ici par un travail iconographique: les Quinze Portes de L. G. sont rythmées par des photos noir et blanc tirées du “vidéopoème” La porte (acteurs: L. G. et Anne-Laure Meury) et travaillées à la manière d’un story-board cinématographique; les Quinze Poèmes de M. F. sont rythmés, dans la marge de gauche, par des photos en couleurs de détails de tableaux de Laury Aime (nom de peintre de L. G.) et, dans la marge de droite, par des photos d’Ecritures de mer prises par L. G. en 1999. 

C’est donc un nouveau contrepoint entre les deux timbres de voix (prose, poème) mais aussi entre les arts (vidéo, photo, peinture, écriture) que propose ce recueil, douze ans après le projet d’origine.

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Révision : 02 août 2004