Autour du vidéopoème: "La porte"
Midrash de la mer.
Onzième porte: porte du cœur.
Lagos. Une place recouverte de mosaïques noires et blanches qui représentent les vagues de la mer. Je découvre, assise sur son trône, la statue en bronze d'Henri le Navigateur.
J'habite une pensao excentrée et, pour rejoindre le centre, j'emprunte la rue de l'infant de Sagrès (Rua do Infante de Sagres) et entre dans la ville où Henri le Navigateur a vécu.
Elle a la forme d'un cœur ou d'une sorte de lac entouré de murailles.
La ville domine une large baie en forme de "v", qu'il fallait défendre contre les envahisseurs.
Pour aller plus vite en cas d'attaque par la mer, on a creusé les falaises de roches pourpres en créant des passages: ils ont la forme de visages humains ou d'oiseaux, entre les plages du chemin de ronde.
La nuit, au restaurant Panoramico, sous le parasol-oiseau, je mange une sole arrosée de vinho verde solar.
Je me promène ensuite sous le ciel d'étoiles.
J’emprunte les passages du chemin de ronde jusqu'à un feu qui crépite sur une plage de sable fin. Ce sont des couples blonds venus du Nord de l'Europe, de la Suède. Je me joins à eux, aux bougies dans le sable, aux vagues toujours mer au loin.
Des mots sont échangés autour de quelques verres de bonheur. Une confiance en spirale d'escargot revient en moi près du feu scintillant d'étoiles.