Une blanche nymphe (Carolyn Carlson) symbolisant la liberté, la beauté, la bonté... danse les époques de sa vie, sa mort et sa résurrection au jardin du Luxembourg, entourée de personnages inattendus : marchande de barbes à papa, champion de yo-yo, et même Phillipe Léotard. Laury Granier, réalisateur-producteur-acteur-peintre-ingénieur du son-moteur et j’en passe de La Momie..., a plein d’idées (et de la suite dedans, puisque cette œuvre lui a pris neuf ans de travail). Il a, en particulier, inventé un  " solfège visuel " où les plans filmés sont montés avec des durées arithmétiquement fixées : soit, pour un " tempo " donné, une " ronde " dure 32 images (donc 1,5 seconde), une blanche 16 images, une noire 8 images... Mais ainsi filmé, l’échauffement de Carolyn Carlson est pour le spectateur à la limite du douloureux. Autre particularité, elle aussi volontaire, l’absence complète des dialogues. Une absence qui ne gêne pas forcément : à la danse répond la musique (très belle).

Quelques intertitres enluminés (et en treize langues) aident à établir une continuité narrative dans ce film expérimental.

Avec Carolyn Carlson, Jean Rouch, Philippe Léotard, Anne-Laure Meury.

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Révision : 12 avril 2003