Ciné Live
novembre 1998, n°18
Le projet est à la fois ambitieux et risqué : filmer, sans recours à un scénario classique, une sorte de parabole où les arts réunis (danse, sculpture, musique, peinture), par leur persistance et leur universalité, parviendraient à triompher de la mort et des frontières, dans l’espoir de reconstruire une éternité humaniste... La mise en scène repose sur une succession de plans (près de 1700), dotant le film d’un rythme étrange, inaccoutumé et pour tout dire un peu vain. Ce moyen-métrage est d’une grande sincérité dans son propos, mais d’une naïveté qui plombe un peu l’ensemble. Car si la naïveté appartient au genre de la fable (auquel le film est affilié), elle se prive ici d’une résonance avec la réalité qu’un tel sujet autorisait, voire recommandait.
Xavier Leharpeur