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Extrait du journal  Contre-Plongée 

du cinéma l’Odyssée (Strasbourg)

oct-nov 1998

La momie à mi-mots est assurément un O.V.N.I. qui mérite le détour, porté par le regard d’un créateur qui touche aussi bien à la peinture qu’au cinéma. Ce film qui selon nous se rapproche d’un lettrisme cinématographique, est une heureuses surprise dont nous voulons partager la découverte avec notre public. Avant-première mercredi 4 novembre en présence du réalisateur.

Du 4 au 10 novembre.

 

La momie à mi-mots ou du cinéma plein les yeux

 

La momie à mi-mots est un film avec ou contre lequel il n’est pas question de jouer au plus fin. Il s’en trouve ainsi, qui mettent ou remettent le spectateur à sa place : vous êtes là, vous regardez, vous ne regardez pas, vous passez, vous restez, il y a tout à voir, et vous pouvez n’y voir rien du tout. C’est un film d’une totale liberté, parce qu’il est totalement le film de son auteur. Laury Granier est aussi peintre, voyez les tableaux qui ponctuent le voyage en signes de piste coloriés (de fait des miniatures, exposées parallèlement à la Galerie Aktuaryus). Mais ici encore un peintre qui ne tient compte que de ses joies chromatiques, non d’un signe à l’autre - tant mieux seulement si l’autre y prend plaisir et bonheur, ainsi qu’il en est pour le peintre-cinéaste. Laury Granier est peintre, quand l’écran est sa toile, il n’a qu’une envie, c’est que le monde (le temps, l’espace et comme toute l’histoire de l’humanité) s’y engouffre et s’y perde, ou plutôt s’y organise, selon ses touches à lui, et ses émerveillements. D’où ce film qui, du point de vue de l’action, ne peut être que dansé - merveilleuse Carolyn Carlson, qui invente des gestes à chaque pas, sur la margelle de la fontaine ou du bassin, dans le bronze de la statue, entre les rires des enfants -, c'est-à-dire ritualisée - et merveilleux Philippe Léotard, devenu quêteur d’enfance, ou Jean Rouch devenu mage, rendus ainsi tous deux à ce qu’au fond d’eux-mêmes ils n’ont peut-être jamais cessé d’être. Voilà. D’autres enchanteurs encore (en particulier Michèle Finck, co-scénariste inspirée et principale assistante), toujours en musique, toujours avec les muses. Une momerie nous dit, nous écrit, Laury Granier, une momerie qui ne prétend pas raconter l’indicible, mais un véritable film mystère, ou un mystère rendu film : un voyage d’enfance et de jardin, un éblouissement.

Pierre Haffner

 

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Révision : 12 avril 2003