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" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique. 

Genèse d’un film.

 

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V. 4. a. La musique déjà enregistrée avant le montage

Avant de passer à cette phase de travail, je me suis mis à travailler, avec ce dont je disposais, c’est-à-dire avec la musique. J’avais un choix considérable de musiques composées spécialement selon mes indications et enregistrées par mes soins, avec de nombreux musiciens différents, avant le début du tournage. Compte tenu de l’évolution du film au cours des différents montages, je craignais que ces musiques ne correspondent plus tout à fait à l’idée musicale du film, que je m’étais faite avant le tournage, au moment où j’avais enregistré ces musiques. Je savais qu’il faudrait, comme pour les quatre principaux montages, procéder à une sélection musicale très stricte, afin d’arriver, petit à petit, avec patience, par des approximations successives, à trouver dans cette masse musicale les musiques qui pouvaient s’accorder au projet. Il va de soi que je n’avais pas grand espoir, au terme de ce dernier montage image, de trouver les musiques qu’il me faudrait.

J’envisageais de proposer aux musiciens du film d’enregistrer une fois encore de nouvelles musiques, en fonction de ce dernier montage image. Pour cela, j’avais pris contact avec mon ancien professeur, Jack Gajos, alors directeur de la F. E. M. I. S. , qui, ayant vu mon troisième montage, m’avait proposé de mettre à ma disposition l’auditorium de l’école, pour que je puisse, quand le temps serait venu, réunir les musiciens et enregistrer, directement en rapport avec les images, de nouvelles musiques.

Quand j’ai commencé à me pencher sur la phase son de mon film, j’étais persuadé que presque aucune musique, enregistrée des années auparavant, ne pourrait correspondre au film, puisque, celui-ci n’avait que peu à voir avec le scénario initial.

Sur les dix-huit heures de musiques composées, je craignais qu’il ne reste plus rien. J’étais donc un peu déprimé à l’idée de tout avoir à recommencer, mais cette perspective m’enchantait aussi.

Avant de réunir à nouveau les musiciens, pour mettre à exécution l’aide proposée par Jack Gajos, j’ai transféré toutes les musiques originales dont je disposais, pour les réécouter. Je me disais, que, dans le tas, il pourrait y avoir l’un ou l’autre de ces morceaux, qui pourrait servir de base de travail aux musiciens.

J’ai consacré neuf mois au montage son. La durée de ce travail est en partie imputable à mes hésitations, car j’avais un choix considérable de musiques à ma disposition.

J’ai donc fait une première sélection de morceaux que j’aimais particulièrement: je découvris que j’étais attaché à de nombreuses musiques, qui avaient d’ailleurs d’une certaine façon influencé la chorégraphie de Carolyn (je rappelle que Carolyn a dansé sur certaines de ces musiques). À l’intérieur de cet échantillon, j’ai fait une deuxième sélection, que je sentais pouvoir correspondre à telle ou telle partie du film. J’ai donc procédé comme suit:

- J’avais transféré la plupart des cassettes D. A. T. en son numérique stéréo, sur des cassettes son normales, que j’ai écoutées à de nombreuses reprises.

- Comme j’avais une bonne mémoire de mon dernier montage, j’essayais, tout en écoutant ces musiques, de visualiser les scènes ou les séquences de mon film qui pourraient correspondre aux musiques. Lorsque qu’une musique me plaisait, j’essayais, à l’aide d’un appareil à cassettes, de l’écouter dans ma salle de montage, en regardant une séquence du film, à laquelle il me semblait qu’elle pouvait correspondre. Dans la salle de montage, je calais mon film et je démarrais mon enregistrement dès que sentais qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. À ma grande surprise, je fis ainsi un premier choix d’environ deux heures et demi de morceaux de musique, qui pouvaient accompagner de nombreuses séquences.

Comme je n’étais sûr d’aucune des musiques choisies, j’ai fait repiquer chez Elison (la société sponsor, qui au cours du tournage m’a beaucoup aidé), sur des vieilles bandes perforées ayant déjà servi, les musiques choisies.

Grâce à ces repiquages, j’ai alors procédé, sur ma table de montage, à de nombreux essais pour synchroniser ce que j’avais sélectionné avec les images de mon quatrième montage.

Au cours de ces diverses tentatives de synchronisation, une nouvelle sélection musicale s’est opérée: j’ai obtenu une trentaine de minutes de musiques qui, miraculeusement, se mariaient avec bonheur avec les images et les rythmes très divers de mon quatrième montage.

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Révision : 11 avril 2003