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" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique. 

Genèse d’un film.

 

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I. 3. a. Bourse de voyage au Pérou, au pays des momies

Pour rendre compte du projet de mon film, il faut que je remonte à mes premières approches de la mort et de la momification, il y a de cela plus de dix ans: en particulier, mes voyages déterminants au Pérou (à la suite d’un concours "bourse de voyage" que j’ai gagné à l’âge de dix-sept ans) puis au Mexique où j’ai été tour à tour photographe puis apprenti cinéaste (films réalisés en super 8 28).

Cette anecdote à propos de cette nouvelle momie de Gizeh m’a tout de suite fait penser au livre de Jean-Louis Rieupeyrout Les fils du Soleil, dont je me suis inspiré lorsque j’ai écrit le projet de voyage qui m’a permis de me rendre au Pérou en 1980. À travers ce livre, j’avais été fasciné par l’importance de la mort dans toutes les civilisations précolombiennes.

Ce qui me passionnait à l’époque, et qui a été déterminant par la suite pour La momie à mi-mots, c’était l’idée que la mort pouvait ne pas être une fin mais un rituel de passage. Le grand Inca, "le pharaon" des Incas, était lui aussi nommé le fils du Soleil et, de même que pour son homologue égyptien, la mort était pour lui un passage vers une autre vie. À cette fin, et bien avant l’existence des Incas, des procédés de conservation des corps avaient été mis au point. C’est ainsi que des momies ont voyagé à travers l’espace et le temps et sont parvenues jusqu’à nous. En Egypte, le mort était momifié dans la position allongée. Chez les peuples d’Amérique du Sud, on faisait prendre au mort l’attitude qu’il avait avant de naître au monde: c’est en position foetale que le corps du mort était momifié, peut-être pour renaître dans une autre vie. C’est pourquoi dans La momie à mi-mots, j’ai choisi que Carolyn Carlson soit momifiée en position foetale. En Egypte, le corps de la momie était en général placé dans un sarcophage, tandis que chez les indiens d’Amérique, une fois momifié, il était placé dans d’épaisse masse de coton puis enroulé dans des tissus colorés. Cela formait une sorte de pyramide ou une sorte de tente conique en spirale qui contenait la momie, que l’on enterrait ou plaçait dans un tombeau. Ainsi paré, le mort pouvait voyager dans le temps dans l’attente d’une possible résurrection. C’est aussi la version sud-américaine de la momification que j’ai retenue pour mon film, où les mages enveloppent la momie de Carolyn avec des bandelettes (elles, égyptiennes) de coton et des tissus de couleur rapportés de mon voyage au Pérou.

Un épisode de mon voyage au Pérou a certainement influencé, de façon plus ou moins consciente, mon scénario de La momie à mi-mots. Lorsque j’ai visité le Pérou, j’ai été fortement impressionné par une journée passée dans le désert près de Nazca. C’est en compagnie de pilleurs de tombes, que j’avais rencontrés dans la ville et qui m’avaient proposé d’être mes guides, que je suis allé voir les restes de momies de cette très ancienne culture. Ce que j’y ai vu m’a profondément marqué: comme dans un cauchemar, j’arrivais au milieu d’un champ d’ossements humains qui s’étendait, sous le soleil, à perte de vue.

J’ai tout de suite eu en mémoire une scène des Misérables, où Victor Hugo décrit Ténardier détroussant les soldats morts, tombés à Waterloo. Des squelettes entiers, ou seulement quelques débris, gisaient là, pêle-mêle, parmi les cailloux et le sable.

Je crus d’abord que je vivais une scène intolérable, conséquence d’une bataille du passé. Des morts partout, des deux camps sans doute. Ils jonchaient les sols, putréfiés. De longues chevelures accrochées à des crânes sans corps formaient des traînées sombres dans ce désert jaune d’or. J’étais sur le lieu même de toutes les profanations: des pilleurs de tombe avaient retourné la terre systématiquement pour déterrer les vestiges enfouis d’une civilisation vieille de 3000 ans. La misère de ces hommes les avait conduits à la profanation des tombes. Ils étaient les concurrents maudits des archéologues et revendaient au plus offrant les tissus et les quelques bibelots (le plus souvent en terres cuites) - souvenirs emportés dans leur voyage dans le temps par les momies. C’est bien sûr sans aucun soin pour les corps momifiés des ancêtres que ces pillages ont été commis: une fois déterrées, les momies ont été déroulées et détroussées par ces brigands qui ont arraché leurs tissus protecteurs. Leurs précieuses enveloppes de coton ont été déchirées elles aussi. Les pilleurs ont parachevé leur oeuvre en cassant et désossant les différentes parties du corps des momies. Ils ont sans doute cru que se cachaient dans leur corps certains objets précieux.

J'ai pu prendre quelques photos de ce carnage. Certaines photos montrent des momies encore intactes ce jour-là: au fond de leur trou, duquel elles ont été dégagées, elles sont encore en position foetale. Elles me regardent comme d’étranges sphinx et semblent m’accuser d’être venu les surprendre dans cet aspect hideux, sans même quelques objets rituels d’offrande près d’elles, sans leur masque cachant la laideur de leur squelette, sans leurs tissus de couleurs témoignant du raffinement de leur civilisation (les pilleurs de tombes m’ont proposé d’acheter quelques échantillons de tissus de cette époque). J’étais sans doute, pour leurs orbites dépourvue d’yeux, comme ceux-là mêmes qui m’y avait emmené. Pour quelques billets de "soleils" (alors la monnaie locale), j’avais payé pour me rendre complice de l’un des forfaits les plus affreux que puissent commettre les hommes. Non contents de les avoir déjà détroussées, les pilleurs de tombe tiraient profit de tout: ils exhibaient, pour quelque argent, le lieu même de leurs agissements nocturnes (ils m’ont raconté qu’ils ne pouvaient piller que la nuit). Ils proposaient à la vente, sous le manteau, en guise de supplément "croustillant" à la découverte de ce lieu, leurs dernières trouvailles: des poteries qui appartenaient à ces morts.

Une de ces momies, que j’ai photographiée, m’a parlé en rêve et m’a demandé de faire cesser le viol des momies massacrées.

Lorsque j’ai réfléchi au scénario de La momie à mi-mots que j’allais écrire, j’ai sans aucun doute été influencé, au moins inconsciemment, par ce souvenir morbide (de mon passé). J’ai, bien sûr, tout de suite pensé à mon voyage au Pérou et à ce triste épisode, quand j’ai été sûr que mon personnage principal serait une momie. C’est peut-être aussi en hommage à cette momie qui m’a parlé en rêve que j’ai écrit ce film. J’ai essayé de comprendre pourquoi des êtres avaient choisi de leur vivant la momification de leur corps.

L’entreprise de ce film m’a donné l’occasion de réfléchir sur la mort.

Le mot " mort " mord peut-être un peu quand on l’approche de trop près et peut faire mal. Une cascade de mots liés à ce dernier vient aussitôt à l’esprit. J’ai ainsi voulu explorer ces mots et même, certaines fois, j’ai voulu les comprendre par ma propre expérience. C’est ainsi que, pour moi, la mort est liée au mot "momie", bien sûr, mais aussi aux mots "noir", "lumière", "sommeil", "connaissance", "magie", "rite", "initiation", "miroir", "nuit", "au-delà", "rêve", "réalité", "soleil", "maux", etc... et "cinéma"30.

J’ai réfléchi à cet état de mort en utilisant la pensée et les mots, mais aussi en utilisant la couleur de mes aquarelles et en peignant mes miniatures avec de fins pinceaux.

Il faut dire qu’à un certain moment, ce travail de réflexion, également mené dans la chambre noire qu’est la salle de montage, m’a conduit aussi à de petits débordements spirituels. En peignant, j’en suis venu faussement à croire, à certains moments, que j’étais, peut-être, devenu la mort en personne et qu’à chaque coup de pinceau sur ma feuille, je provoquais, peut-être, ailleurs la mort (je me suis heureusement rassuré car au même moment d’autres êtres venaient au monde!). Cependant croire que l’on est l’incarnation de la mort n’est pas un état très satisfaisant pour l’esprit. J’ai aussi cru, pendant un temps, que nous étions en fait tous morts depuis bien longtemps et que nous revivions notre vie passée, momies, ressuscitées par le stratagème de la venue au monde: que nous habitions une sorte de pyramide gigantesque qui se déplace dans le vide. Lorsque je rencontrais quelqu’un, je croyais rencontrer une sorte de scaphandre moulé, doué de paroles et de sentiments et de bien autre chose: c’était sûrement l’empreinte d’une momie, ressuscitée, comme celle de mon film et lorsque la personne me plaisait c’était que, comme le personnage de mon film, elle oeuvrait pour un avenir meilleur qui n’était autre que notre passé de momies. Si je raconte ici mes réflexions macabres, c’est que je m’en suis servies pour imaginer les délires de Carolyn agonisant dans le bac à sable. J’ai donc puisé dans mes propres rêves, nés de mon voyage au Pérou, pour essayer d’entrer (difficile tâche) dans la pensée d’un agonisant.

À d’autres époques, à la suite de réflexions engendrées par les arrêts sur image, au montage de mon film, je finissais par transformer la réalité du monde dans lequel je vivais, en la colorant de la réalité des images de mon film. C’est ainsi que je me suis promené dans Paris, en privilégiant les traits de la mort (le squelette prédominant) sur le visage et le corps des vivants que je croisais. J’ai enfin cru que j’habitais un gigantesque miroir-mouroir, comme d’autres peuvent penser un gigantesque bordel, ou d’autres encore, ce qui vaut peut-être mieux, la construction du Paradis. En fait les uns et les autres nous passions notre temps, pensai-je, à éviter l’ennui, en attendant la mort, peut-être un autre monde.

Bien sûr, j’ai pensé à la mort jouant aux échecs représentée dans le septième sceaux d’Ingmar Bergman. Bien sûr, j’ai surtout regardé la représentation qu’en avait faite, sur les livres d'heures des rois de France, les moines miniaturistes, dans l’exposition des miniatures du XIIème et XIIIème organisée à la Bibliothèque Nationale. J’ai repensé aussi à tous les peintres qui avaient représenté la mort dans leurs toiles, représentation classique de la vanité et preuve de la victoire de l’homme sur la mort par l’éternité de la peinture: un message à travers le temps.

Enfin, au fur et à mesure de l’élaboration de mon film, je me suis plu à croire ce que ces hommes, ces femmes et ces enfants momifiés avaient caressé comme espoir de leur vivant. J’ai quitté là, désormais, l’univers de l’ethnographie pour basculer dans la fiction. Mon imagination a été attisée par un syncrétisme tout à fait personnel, à la faveur duquel les catégories chrétiennes de la résurrection se sont mêlées aux catégories des civilisations utilisant la momification. Il en est résulté quelque chose qui se rapproche parfois de la science-fiction. Je vais essayer de faire part ici de quelques-unes de mes élucubrations, desquelles était né mon scénario.

J’imaginai que ces êtres maintenant momies étaient nés par hasard (ou par nécessité) dans un lieu donné de la planète, à une époque bien précise où rien n’interdisait de penser qu’ils participaient peut-être à la construction d’une cité à venir où ils pourraient vivre à nouveau, dans leurs propres corps, ressuscités. Dans ma vision personnelle, ils croyaient donc, comme les chrétiens, à la résurrection!

J’imaginai qu’à des époques, où il n’y avait pas de techniques ni d’instruments permettant de l’espérer, comme aujourd’hui, ils avaient cru l’incroyable. En fait, ils avaient peut-être puisé cette science, cette connaissance (ou ce leurre) dans la vie elle-même, dans la conscience très lucide de vivre. C’est, sans doute, leur propre réflexion sur ce que peut comporter de surnaturel le fait d’être en vie (il serait peut-être plus "naturel" pour l’homme qu’il n’y ait rien du tout, donc qu’il ne soit pas en vie, comme il serait peut-être plus normal qu’aucune écriture n’existe sur cette page blanche ou qu’aucun son ne puisse sortir du bec d’un oiseau) qui les a conduit à croire à un au-delà prophétique du mieux vivre. En effet le fait même de vivre n’étant pas évident, tout est donc possible. Ou est-ce que ce serait pure imagination de ma part que de le croire? On voit alors qu’au fur et à mesure de mon scénario, j’ai édifié, à partir des habitudes culturelles des anciennes civilisations, une fiction inventée pour les besoins de mon film. En tout cas si cela était, cette spéculation sur le temps, montre à quel point, certains d’entre les Nazca avaient réfléchi au sens de leur vie et de leur mort à venir.

Les traces démesurées et magnifiques dans le désert de Nazca, visibles en avion, les dessins sur les céramiques (autres traces qui nous parviennent et que l’on survole, elles aussi, du regard), la sculpture, le tissage et la connaissance de la médication du corps humain attestent de la forte spiritualité de la culture Nazca à travers les momies désacralisées par notre manque de vigilance.

C’est, pour moi, très difficile d’admettre que si peu soit fait pour éviter la profanation des momies. Cela est représentatif du manque de respect que nos civilisations portent aux civilisations qui nous ont engendrées. Je me demandai donc si cette citée rêvée (celle de leur résurrection) par ces momies, du temps de leur vie, n’était pas encore trop éloignée de l’époque où nous vivons, qui est peu capable d’assurer leur protection.

Par fidélité à la momie qui m’a parlé en rêve, mon film est aussi un appel: il est nécessaire et urgent d’obtenir du concert des nations les moyens pour veiller à conserver les corps des morts qui l’ont désiré de leur vivant. L’Unesco, qui veille à la protection du "patrimoine culturel de l’humanité", à la conservation d’Angkor ou de Venise, ne pourrait-elle pas être saisie de la protection des momies? Il nous incombe de susciter et de faire appliquer une décision qui irait dans ce sens. Qui sait si, un jour, il ne sera pas effectivement possible de ressusciter dans leur chair ces hommes et ces femmes qui ont aimé la vie et leur corps au point de vouloir les conserver morts, pour l’éternité?

Je m’étonne encore aujourd’hui de ce que j’ai vu au Pérou. J’en ai d’ailleurs parlé à mon retour à l’ambassadeur du Pérou en Suisse, pays dans lequel je vivais à cette époque. Il possédait une collection fabuleuse d’objets précolombiens dont il m’avait autorisé à reproduire certains dessins dans le dossier destiné à obtenir ma bourse de voyage. Il m’avait fait lire quelques ouvrages sur les civilisations pré-incaïques de son pays. Ensemble, nous aimions parler de la beauté des céramiques précolombiennes mais je ne savais pas que la plupart d’entre elles avaient été arrachées et volées à des momies. À mon retour du Pérou, il a vu mes photos et mes images tournées en Super 8. Les momies éventrées que j’avais photographiées l’ont, lui aussi, beaucoup attristé. Elles attestaient de l’état misérable de certaines parties de son pays. Toutes les précisions que m’a données l’ambassadeur m’ont été utiles plus tard pour La momie à mi-mots. C’est lui, d’ailleurs, qui a certifié authentique le vase de plus de 3000 ans (rapporté de mon voyage au Pérou) que dans mon scénario, le peintre offrira à Carolyn ressuscitée (Carolyn l’a d’ailleurs cassé lorsqu’elle répéta l’une des séquences).

Une autre culture, plus tardive, du côté du lac Titicaca, construisait des "chulpas", tours composées de blocs de pierre, autour de leurs momies. Ces tombes possèdent encore une petite ouverture dirigée vers le soleil renaissant du matin. On peut les voir admirablement bien dessinées par Hergé dans Le temple du Soleil, une aventure de Tintin. Il est question dans cette bande dessinée d’un bracelet " maudit " appartenant à une momie que le savant Tournesol a eu l’audace de mettre à son bras. Dans mon film en clin d’oeil à Hergé, j’ai souhaité qu’un pendentif (bénéfique, celui-là) soit posé par les mages au cou de la momie de Carolyn. Le soleil dans mon film, comme pour ces anciens Incas ou pour les pharaons, est très important (un alpiniste devait grimper au sommet de l’Observatoire de Paris pour saluer le soleil avec un énorme bouquet de fleurs). La présence capitale du soleil dans certaines scènes de mon film allait créer des difficultés au moment du tournage, que j’étais loin de prévoir dans mes enthousiasmes de scénariste.

Lorsque, quelques années après ma bourse de voyage au Pérou, je me suis rendu au Mexique pour tourner un documentaire en super 8 sur le maïs et les paysans, j’ai voulu commencer mon petit film par un lever de soleil sur la pyramide aztèque de Teotihuacan. Le gouvernement mexicain avait interdit l’accès de nuit dans les ruines. On m’a donné, comme motif, le respect dû aux morts, la nuit, dans tous les sites archéologiques! Il m’a fallu obtenir l’accord et une dérogation spéciale du ministre du tourisme lui-même, pour tourner mon lever de soleil, image par image, comme le prévoyait mon scénario à la façon d’un film d’animation. J’ai appris alors à me battre pour obtenir cette autorisation de tournage: j’ai même dû expliquer au ministre, pour le convaincre, comment on animait des objets au cinéma. J’ai fait là l’apprentissage de ce que l’obstination est féconde qui me servira au moment des autorisations de tournage (voir plus loin) de La momie à mi-mots. Lors du tournage de ce lever de soleil, des patrouilles armées veillaient à ce qu’aucun pilleur ne puisse pénétrer de nuit sur les sites archéologiques. C’est l’une d’elles qui m’a accompagné jusqu’à la pyramide pour tourner la séquence. Il est donc possible, quand on le veut, de protéger les sites des morts! Certes, à Teotihuacan, les tombes appartiennent aux archéologues et ne sont pas livrées en pâture aux pilleurs. L’un de mes accompagnateurs m’a dit, cependant, qu’il entendait régulièrement la nuit "las voces de los muertos" (les voix des morts). Je me suis souvenu de cette phrase, au moment où j’ai travaillé la musique de mon film avec les différents compositeurs: je voulais, par exemple, que le cristal soit capable de geindre, comme ces morts évoqués par mon guide mexicain. J’ai lu à mes compositeurs un poème de Birago Diop, poète sénégalais, qui parle de la voix des morts:

"Ecoute plus souvent

Les choses que les êtres

La voix du feu s’entend

Entends la voix de l’eau.

Ecoute dans le vent

Le buisson en sanglot:

C’est le souffle des ancêtres.

 

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis

Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire

Et dans l’ombre qui s’épaissit,

Les morts ne sont pas sur la terre

Ils sont l’arbre qui frémit,La momie à mi

Ils sont dans le bois qui gémit,

Ils sont dans l’eau qui coule,

Ils sont dans l’eau qui dort,

Ils sont la case, ils sont dans la foule

Les morts ne sont pas morts."31

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28 Mon petit film Le visage péruvien et trois cent soixante diapos sur le Pérou ont donné lieu à de nombreuses conférences, en France, en Suisse, en 1980, 81 et 82. Mon documentaire Le mexique des campesinos (26 minutes en dolby stéréo) a été projeté de nombreuses fois, à Paris, à la Société de Cinéma d’Amateurs, et au Premier Festival Franco-Quebecquois de Paris en 1983.

29 Les fils du Soleil, Seuil, 1978.

30  Sur les rapports qui existent, selon moi, entre cinéma , mort et momification, voir la partie consacrée au quatrième montage et la conclusion.

31 Birago Diop, "Souffles", cité dans Jacques Chevrier, Anthologie africaine: poésie, Hatier, 1988, page 54.

 



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Révision : 11 avril 2003