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" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique. 

Genèse d’un film.

 

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II. 4. a. L’observatoire de Paris

Dès l’obtention de ma subvention du G. R. E. C. , je me suis adressé aux divers organismes dont dépendaient les lieux de tournage pressentis. C’est ainsi que ma première demande d’autorisation a concerné l’Observatoire de Paris. On m’avait dit qu’il me serait impossible d’obtenir cette autorisation. J’ai expliqué l’enjeu de mon film (victoire de la vie sur la mort) à la responsable de l’Observatoire qui, enthousiaste, m’a demandé d’adresser un courrier au directeur de l’établissement. Au préalable, il m’a fallu obtenir la permission de visiter ce monument grandiose du XVIIème siècle. En effet, j’avais besoin d’y effectuer des repérages, sur le toit de l’Observatoire et de déterminer si les plans que j’avais imaginés étaient faisables. Cette visite, en compagnie de l’astronome M. Verdet, m’a énormément impressionnée sur de nombreux points.

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Tout d’abord en découvrant la salle de l’horloge parlante qui détermine une sorte d’étalon temps, j’ai eu la confirmation scientifique, par l’astronome, que le temps (la mesure du temps, tout au moins) était une invention humaine, un code humain.

J’ai traversé la salle muséographique, contenant un abrégé fort intéressant de l’histoire des lunettes astronomiques et comprenant de très belles pièces.

J’ai gravi le majestueux escalier en colimaçon tout en pierre de taille (dont la partie débouchant sur le toit allait devenir également un futur lieu de tournage). L’escalier ouvre sur le toit orné de sa coupole étincelante de blancheur et donne sur la salle du méridien de Paris, objet de controverses et de luttes entre les astronomes d’Angleterre et de France, au début du 19ème siècle. Finalement, profitant de la chute de l’Empire, les astronomes anglais imposèrent le méridien de Greenwich qui prit la place de celui de Paris. Celui-ci passait par cette salle et je découvrais qu’il traversait aussi les allées de l’Observatoire et le jardin du Luxembourg, théâtres de mon tournage à venir. Grâce à M. Verdet, j’ai compris que j’avais bâti mon scénario sur l’axe même de ce méridien de Paris. Si celui-ci n’existait plus, il avait donné naissance à une prodigieuse perspective, qui était à l’origine de mon inspiration.

M. Verdet m’initia à l’astronomie (que je connaissais un peu pour avoir tourné une vidéo avec une lunette astronomique, l’été précédent dans les Cévennes 117).

Il me fit découvrir des verres ronds, d’une énorme circonférence, qui ont servi comme lentilles pour observer le ciel, dans des télescopes. Dès qu’ils sont hors d’usage, ils sont entreposés, comme de gigantesques roues de verre ou d’énormes loupes, le long des murs de l’observatoire (j’ai pensé un moment m’en servir pour les déformations d’objets dans ma mise en scène).

Je me rendis compte avec satisfaction qu’il était possible de gravir une sorte d’échelle disposée en gradins, le long de la coupole, jusqu’au sommet de celle-ci. Mes plans étaient donc réalisables. Mais il fallait, bien sûr, obtenir le consentement des administrateurs et je craignais qu’ils ne jugent trop périlleux l’escalade de la coupole. Je dus leur adresser une demande accompagnée du scénario, en mettant en relief la séquence que nous souhaitions tourner.

Peu de temps après, j’eus la réponse positive de l’administration de l’Observatoire. Cette première autorisation m’encouragea pour obtenir les autres lieux de tournage, d’autant plus que j’avais également obtenu la gratuité, pour le tournage sur l’Observatoire.

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Près d’un an et demi après, il m’a fallu demander à nouveau une autorisation pour accéder à cette terrasse panoramique de l’Observatoire. 

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J’avais décidé, au vu du montage, d’approfondir et d’intensifier cette séquence, en introduisant un nouveau personnage sur la terrasse: Alain Kremski, sonnant ses bols tibétains ayant la forme de coupoles, sous la coupole de l’Observatoire. Pour bien filmer cette séquence, je dus m’adresser aussi à l’Institut d’Astrophysique du C. N. R. S. (U. A. I. - I. A. U. ).

Pour tourner au téléobjectif quelques plans de cette séquence, je leur demandai l’autorisation de placer une petite équipe sur leur terrasse-toit située en face de l’Observatoire.

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117 Voir La lunette lunée, vidéo-clip que j’ai tourné et réalisé en 1988.

 

 



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Révision : 11 avril 2003