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" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique. 

Genèse d’un film.

 

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II. 4. d. La Fontaine Carpeaux et le square Marco Polo

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Il m’a fallu remplacer, comme dit plus haut, le bassin du Luxembourg par la fontaine Carpeaux. 

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Ce nouveau lieu s’est imposé d’autant plus nettement qu’il est placé sous le signe de la danse: les statues des quatre femmes qui soutiennent l’univers ont la pose de danseuses à la grâce botticélienne. Cet ensemble de femmes est l’œuvre du sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux, dont nous avons vu le masque sur le socle de la statue du marchand de masques, ou statue de l’Ecriture, de Zacharie Astruc qui est au centre du film. La fontaine Carpeaux, où interviendra l’Homme masqué, à la fin du film, sera donc aussi (pour le spectateur averti) un clin d’œil à la scène de la statue de l’Ecriture au début du film. D’autre part les quatre statues qui, dans l’esprit de Carpeaux représentent les quatre continents du globe terrestre (situé au centre des sphères de l’univers qu’elles portent), sont en accord avec le message universel de la fin du film, que suggère l’image des enfants tenant à la main les drapeaux de tous les pays: aussi la résurrection de la momie s’adresse-t-elle d’autant plus au monde entier qu’elle a lieu sous cette statue.

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Après quelques recherches, j’ai appris que le square Marco Polo où se trouve la fontaine dépend de la délégation générale à la communication de la mairie de Paris. La difficulté, pour l’obtention de l’autorisation et de la gratuité, est venue de ce que la déléguée générale à ce poste a changé trois fois avant que je puisse obtenir gain de cause. Pour chaque nouvelle déléguée, il a fallu réexpliquer le projet sous une forme orale et écrite. L’affaire a d’autant plus traîné en longueur que la condition d’obtention de mon autorisation était le dépôt de la date exacte de tournage. Or cette date est restée longtemps incertaine. Pendant ce temps, les déléguées changeaient à la mairie de Paris et il me fallait tout recommencer.

Lorsque j’ai eu l’idée d’inclure dans la scène finale un cheval, il a fallu, en plus, obtenir l’autorisation des Parcs et Jardins, comme pour le cheval de la séquence de la Renommée au Champ de Mars. Heureusement ces administrations se sont montrées favorables à mon film.

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Restaient les questions du mécanisme de mise en route des jets d’eau de la fontaine. J’ai dû pour cela négocier avec la société chargée de l’entretien de la fontaine: un remerciement au générique, contre la présence d’un technicien qui fasse marcher les jets d’eau à mon signal, le jour du tournage. Avec le service de l’architecture de la Mairie de Paris, nous avons également envisagé la possibilité d’installer des caméras et les cadreurs au-dessus des statues de bronze des chevaux marins. En effet, j’avais prévu que Carolyn dialogue dans sa danse de résurrection avec ces chevaux, monte sur eux, et je voulais filmer cette scène en plongée. Je souhaitais aussi avoir, plus tard, en toile de fond la perspective les allées de l’observatoire. Il me fallait pour cela filmer du haut d’un hippogriffe. Je voulais assurer la sécurité de chacun de ces plans et ne pas risquer d’abîmer les statues.

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Un autre plan, qui me tenait à cœur, était celui de la plongée, en plan d’ensemble, sur la fontaine Carpeaux, du haut d’un immeuble aux alentours. Je voulais que la séquence de farandole soit vue de haut, comme d’un œil omniscient qui embrasserait la totalité de la scène du regard.

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Je fis des repérages pour trouver le meilleur axe de prise de vue, et après plusieurs essais (au cours desquels je rencontrai la sympathie des riverains chez qui je me rendais) je finis par comprendre que le meilleur endroit pour cette prise de vue s’avérait être la terrasse située au sommet de l’immeuble du Centre Régional des Oeuvres Universitaires et Sociales (C. R. O. U. S.). Je connaissais la directrice de la galerie Bernanos du C. R. O. U. S. et je la priais de bien vouloir m’introduire auprès du directeur du Centre. C’est ainsi que j’ai écrit à Monsieur Moha, de la part d’Hélène Villefort, et que celui-ci m’a aussitôt prié de lui envoyer le scénario. Il a accepté de me prêter la terrasse le jour du tournage et m’a proposé de concourir pour une bourse que les Oeuvres Universitaires offrent pour venir en aide à des projets d’étudiants. C’est ainsi que j’ai obtenu une petite aide financière du C. R. O. U. S. . Madame Haristoy, responsable du centre, jugeant que le montant de la bourse n’était pas suffisamment élevé compte tenu du projet, a décidé de me présenter comme candidat, pour obtenir une bourse à l’échelle nationale. C’est ainsi que Madame Villain, du Centre National des Oeuvres Universitaires et Sociales (C. N. O. U. S.), m’a offert une aide financière plus consistante.

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Révision : 11 avril 2003