Première expérience de montage: le bout à bout.

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" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique. 

Genèse d’un film.

 

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III. 3. Première expérience de montage: le bout à bout.

III. 3. a. La projection des rushs: 16 février 1991

À part la séquence de la première nuit de tournage, que nous avions fait développer pour en vérifier le contenu, je fis développer l’ensemble des négatifs en une seule fois, pour bénéficier d’un seul bain de révélateur. Une question financière se posa: fallait-il tirer une copie de travail, ou demander un tirage vidéo de l’ensemble des rushs? Certaines personnes me conseillèrent cette dernière idée, en me disant que cela serait moins cher. Je pourrais ainsi dérusher l’ensemble des plans en vidéo, et faire tirer, dans un deuxième temps, les plans que je souhaiterai monter. Après avoir envisagé cette solution et avoir comparé les différents coûts, j’ai préféré, ne disposant pas d’un équipement vidéo avec time code, qui aurait pu me permettre de sélectionner les plans, opter pour la solution la plus onéreuse: le tirage, in extenso, de l’ensemble des plans désignés sur les feuilles de la scripte.

Qui plus est, je préférais monter directement la pellicule, pour avoir un contact direct avec la transparence des images.

Dès que j’obtins une copie de travail de l’ensemble, ma très vive envie de voir le résultat fit que je m’ingéniais à trouver les moyens de projeter les rushs. C’est grâce à mon ancien professeur en technique de projection à l’Université de Paris I, Max Lejbowicz, avec lequel j’avais effectué autrefois un stage, que j’obtins la salle de l’Institut d’Art et d’Archéologie. Je projetai moi-même les rushs à ceux des membres de l’équipe et des acteurs, qui purent se libérer pour venir les voir.

Je fus enchanté de voir le résultat de plus d’une année et demie de travail. C’était extraordinaire de découvrir enfin, sur un grand écran, ce qui n’avait été jusque-là, que des mots ou des cadrages derrière l’œilleton de la caméra. Toutes les personnes présentes, qui avaient collaboré à ce travail, restèrent pendant les six heures et demie que dura cette projection, avides de découvrir ce que la caméra avait pu filmer.

Cependant, je sentais que, pour une partie d’entre elles, le film restait un peu énigmatique. Les plans défilaient dans l’ordre du tournage et n’avaient que peu de liens entre eux. Souvent, à la fin d’une bobine, quelques-uns se tournaient vers moi en me disant qu’ils ne voyaient aucun raccord possible entre certains plans. Je les rassurais aussitôt, en leurs disants que cela relevait du montage et d’un travail ultérieur. À la fin de la projection, tout le monde avait été heureux d’assister à cette première naissance du film, et d’avoir participé au tournage. Quant à moi, je ne savais pas encore que le plus gros du travail était encore à venir.

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Révision : 11 avril 2003