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" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique. 

Genèse d’un film.

 

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III. 3. b. Du prêt d’une salle de montage Steinbeck au montage à domicile: dérushage et montage du bout à bout: février-avril 1991

À la suite de cette projection, j’étais impatient de me mettre au travail et de commencer à dérusher: opération qui consiste à sélectionner les plans que je voulais garder pour le montage de La momie à mi-mots. Pour cela, je devais trouver une salle de montage.

Je me suis adressé à Marcel Hanoun. Il quittait justement Paris et me proposa d’utiliser pendant un mois la table Steinbeck, trois sons installée dans son appartement.

Une amie, Anne Weil (ex-femme de Daniel Gélin et d’Alain Kremski) me proposa de m’aider dans cette entreprise. Elle avait été assistante monteuse, vingt ans auparavant, et souhaitait se remettre au montage de cinéma. Pour cela, elle avait besoin de faire un stage, qui pourrait lui redonner confiance et lui apprendre à nouveau les règles du montage. J’eus la chance de pouvoir redécouvrir, avec elle, ces règles et cette discipline et de bénéficier de son aide. Jusque-là, mes expériences en montage cinéma avaient été de très courte durée. J’avais certes monté quelques petites réalisations personnelles, mais jamais je n’avais appris le montage d’une façon professionnelle, même s’il m’était arrivé, par le passé, d’assister à des montages de courts-métrages d’autres réalisateurs. D’autre part, je n’avais jamais eu à ma disposition autant d’heures de rushs.

C’est ainsi avec Anne que j’ai appris à travailler, dans un certain ordre et avec méthode.

J’ai appris aussi à remonter systématiquement les chutes, à marquer au crayon blanc la partie des rushs qu’on souhaite utiliser et à placer dans le chutier (sorte de grande boite où l’on dispose, accrochés sur des épingles, les plans que l’on va utiliser) les séquences choisies.

Au bout d’un mois de travail, au cours duquel j’ai perdu l’une de mes actrices préférées, ma chienne Celte, à qui j’ai dédié mon film, j’ai changé de lieu de montage. J’ai pu terminer seul, sans l’aide de l’assistante monteuse, dans les bureaux d’Udnie, le premier bout à bout de La momie à mi-mots, grâce à une table Atlas-un son que Jean Rouch m’a prêtée. Il s’agissait de l’une des premières tables de montage que Jean Rouch ait utilisée.

À la suite de ce travail, qui a exigé avant tout patience, rigueur et méthode, j’ai pu organiser une projection et inviter Carolyn Carlson et Jean Rouch, qui n’avaient pas pu assister à la projection des rushs.

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