" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique.
Genèse d’un film.
IV. Quatrième partie: nouveaux tournages, nouvelle production, nouveaux montages - vers la projection à la cinémathèque française
Méthode
De façon ludique, je pense terminer le générique du film en écrivant: "La momie à mi-mots, une momerie de Laury Granier".
Cette notion de "momerie", presque homophone de " momie ", m’a en effet interessé et c’est elle qui servira, d’avance à cette nouvelle partie.
Le vocable "momerie" est issu de l’ancien français "momer", "se déguiser". Dans un sens que Le Robert indique comme vieilli, "momerie" signifie "mascarade", "divertissement dansé". Cette dernière acception est en accord avec le divertimento dansé, que j’ai essayé de créer dans ce film 146.
C’est dans l’idée de souligner encore cette notion de divertissement, que j’ai pris sur moi d’inventer quelques nouveaux tournages, souvent issus des dons du hasard.
Mais, si certains des nouveaux tournages renvoient à la face solaire de mon film (divertissement dansé), d’autres sont liés à sa face obscure, qui excède la notion de "momerie", la renvoyant au caractère initiatique du scénario, fondé sur la mort et la résurrection.
Il va de soi que ces nouveaux tournages ont engendré de nouvelles recherches financières de production, desquelles j’essaierai de rendre compte ici, en approfondissant les réflexions déjà proposées sur mon expérience de producteur. Ici, rien d’une "momerie" ou d’un divertimento, hélas: au contraire, un travail rigoureux et souvent pénible, récompensé seulement par quelques rencontres avec des personnes qui, soudain, prodiguent les encouragements tant espérés et si souvent refusés.
Pour rendre compte du montage, je laisserai derrière moi le style plus descriptif et anecdotique, voisin du conte, que j’ai parfois aimé employé pour évoquer le tournage.
Au fur et à mesure du développement, le ton de l’analyse s’imposera davantage à moi, pour suggérer le montage.
On verra surtout que mon expérience du montage a beaucoup évolué: il y a peu à voir entre l’expérience de mon premier montage et celle du troisième, qui a précédé la projection de la copie de travail à la cinémathèque française. J’essaierai de mettre en relief les raisons de cette évolution, les circonstances et les rencontres, qui l’ont déterminée.
146 Il va de soi que le second sens du mot "momerie", "cérémonie ou pratique considérée comme ridicule ou insincère", ne m’intéresse pas du tout ici, et n’a rien à voir avec le film!