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" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique. 

Genèse d’un film.

 

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IV. 2. b. Les demandes infructueuses

Mes demandes d’aide se sont heurtées cependant à de nombreux refus: aucune des télévisons sollicitées n’a voulu soutenir financièrement le projet. Certaines n’ont même pas voulu se déplacer. D’autres, comme Canal Plus ou Arte, ont envoyé un représentant, qui n’a pas pu donner suite car, m’ont-ils dit, les télévisions n’interviennent financièrement qu’avant le début de tournage d’un film, et non au cours de celui-ci. Cependant j’ai obtenu certaines promesses de la part de ces personnes, qui souhaitent venir voir le film, quand il sera terminé. Elles m’ont dit porter un vif intérêt pour "ce tour de force" que représente à leurs yeux La momie à mi-mots.

Arcanal, organisme spécialement co-producteur de films sur la danse, n’a pas non plus voulu m’aider, invoquant le fait qu’il n’y avait pas de prises de son directes.

Malgré trois années au cours desquelles j’ai sollicité, à plusieurs niveaux, l’aide du Ministère de la Culture et de la Communication, je n’ai pu recevoir aucune aide financière, ni du département de la musique et de la danse, ni du Centre National du Cinéma. Je n’ai pas davantage pu obtenir l’Aide Directe du Ministre que j’ai pourtant sollicitée à plusieurs reprises de Jack Lang et de Jacques Toubon, ne pouvant obtenir l’aide du C. N. C. .

En effet, le C. N. C. comme les télévisions, ne peut intervenir dans un projet de film en cours. Toutefois, m’a-t-on dit, le C. N. C. pourra peut-être intervenir sous la forme d’une avance sur recettes après réalisation.

J’ai essuyé plusieurs refus de la part de sociétés d’informatiques. En effet, je souhaitais me faire aider, pour réaliser le générique du film, par l’outil informatique. J’ai donc passé un mois à essayer de convaincre l’une ou l’autre de ces sociétés, mais sans succès: il fallait, pour qu’elles acceptent, que l’ordinateur soit visible à l’écran, ce qui était bien entendu impossible et hors sujet.

De la même manière, j’ai essayé d’obtenir l’aide de constructeurs de véhicules. Je souhaitais disposer d’une voiture pour les tournages. Eux aussi auraient accepté, à la condition que la voiture soit visible dans le film, ce qui était pratiquement impossible, dans ce film, principalement tourné dans les jardins de Paris.

J’ai souvent pensé, face aux nombreux refus auxquels je me suis heurté, à la première séquence du Procès d’Orson Welles, où un homme supplie une sentinelle de le laisser franchir la grande porte qu’il garde. L’homme va jusqu’à supplier les puces, nichées dans le vêtement de la sentinelle, d’intervenir en sa faveur. Je me suis souvent vu dans le rôle du supplicateur, alors que les différents organismes sollicités jouaient le rôle de la sentinelle. Heureusement, fort de la leçon de Kafka et de Welles, j’abandonnai après une dizaine de tentatives... préférant au moins changer de sentinelle!

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Révision : 11 avril 2003