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" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique. 

Genèse d’un film.

 

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V. 1. La conséquence d’une subvention importante : la création d’une société de production pour prendre le relais d’Udnie, et pouvoir bénéficier de la subvention

À ce stade de développement du projet, il était pratiquement impossible de trouver une société de production, qui aurait bénévolement accepté de prêter son nom et son compte bancaire, pour que je puisse bénéficier de cette subvention. Je ne voulais d’ailleurs pas qu’une société, qui ne m’avait pas aidé dans les moments où j’en aurais eu le plus besoin, profite finalement de ce long travail. D’où la nécessité, après mainte réflexion, de constituer moi-même cette société.

Se sont posées alors des questions d’ordre pratique. J’ai consulté toutes sortes de livres juridiques, pour tenter de les résoudre 152. L’association Udnie, qui avait accepté de co-produire mon film dès l’écriture du scénario ne pouvait, en aucun cas, obtenir la subvention. Il fallait absolument que ce soit une société inscrite au registre du commerce. La Procirep ne pouvait donner la subvention que dans la mesure où ce film serait peut-être un jour distribué. Une nouvelle structure devait naître, selon les critères retenus par les pouvoirs publics pour pouvoir faire évoluer ce film "sauvage" vers un film "domestique", et pouvoir éventuellement bénéficier d’autres subventions.

Les livres que j’ai consultés m’ont alors servi de guide pour le parcours du combattant qu’il me fallait affronter, dans l’idée de créer une S. a. r. l. de production et de distribution.

Après avoir longtemps hésité entre la création d’une SARL (Société à responsabilité limitée) ou d’une EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), j’ai finalement choisi la Sarl qui est plus souple, et permet d’ouvrir le capital à d’autres personnes.

Il fallait déposer un modèle des statuts au Tribunal de Commerce, et je dus trouver un ami qui veuille bien être le gérant bénévole de la société Lorimage. Finalement, après bien des étapes, qui me prirent plusieurs mois de travail, la société Lorimage naissait et fut reconnue au C. N. C. et autorisée à produire et à distribuer des films. J’avais pu obtenir que le capital de la société fut constitué principalement d’apports en nature. Pour cela, j’avais fait faire une estimation du scénario et d’une partie du travail accompli par l’A. F. P. F. (l’Association Française des Producteurs de Films). Monsieur Thévennet, président de cette association, avait envoyé monsieur Duchesne, son collaborateur, à la projection de la cinémathèque. Il avait beaucoup aimé mon travail.

Monsieur Thévennet et Monsieur Duchesne m’ont ensuite reçu, à plusieurs reprises, pour me donner des conseils juridiques et m’aider à faire une estimation de mon film, qui constituerait une partie du capital de la société.

Enfin, j’obtins le compte courant bancaire tant attendu, sur lequel je pus toucher la subvention promise par la Procirep.

Ce n’était donc pas en vain que je m’étais penché, pendant trois longs mois, sur un domaine qui m’était jusque-là étranger, celui du droit des sociétés, et que j’avais effectué toutes ces démarches administratives !

Je pouvais donc réinvestir intégralement dans le film cette nouvelle somme d’argent et envisager sérieusement une post-production de La momie mi-mots.

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152 J’ai notamment consulté:

- Nathalie Crohen, Franck Elbase, Jean-Jacques Fadda, Pierre Kuperberg: Le guide de la communication, Création de l’entreprise audiovisuelle, 1992, éditions Dixit,

- Jean-Pierre Fougea, avec la participation de Jean-Jacques Fadda, Pierre Kuperberg, et Jean-Claude Beinex: Le guide du producteur, la production audiovisuelle, 1988, éditions Dixit,

- Hugues de Chastellux et Didier Courtois Duverger: Guide de la communication, Finance Banque et Audiovisuel, 1991, éditions Dixit.

 



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Révision : 11 avril 2003