" La momie à mi-mots": Un essai cinématographique.
Genèse d’un film.
V. 3. f. Exemple de montage cinéma, à partir d’éléments vidéo kinescopés
L’une des réflexions de la projection à la Cinémathèque avait porté sur la durée, un peu trop longue, des deux séquences vidéos d’Essen kinescopées, à la beauté desquelles les spectateurs avaient cependant été très sensibles. Lors de ce quatrième montage, j’ai également retravaillé le montage de tous les éléments vidéos kinescopés de La momie à mi-mots. Il y avait, d’une part, les deux clips sur l’entraînement de Carolyn pour le film, qui sont une introduction au film, et d’autres parts, les séquences d’Essen.
J’ai un peu réduit les deux clips en les raccourcissant, et en déplaçant certains plans de huit images chacun, de façon à rendre plus claire la progression de l’entraînement. J’ai aussi analysé dans le moindre détail les séquences vidéos de délire.
Pour les séquences tournées à Essen, je me suis aperçu que je pouvais réduire de trois quarts, les deux tableaux chacun, de façon à souligner les moments importants de la chorégraphie, sans m’appesantir sur l’ensemble. Il s’agissait donc d’arriver à résumer, à me détacher de la chorégraphie, et à privilégier les figures les plus importantes.
La séquence des "anges-flammes", courant sur la scène, n’a désormais plus qu’une durée très courte. Au lieu d’être un plan-séquence, elle a été découpée en six à sept plans, assez courts, qui suggèrent la vision étrange, l’hallucination de Carolyn momifiée. D’importantes ellipses ont été également effectuées pour le tableau concernant les marins, ramant sur les poufs. Je voulais mettre en valeur le danseur, duquel s’échappent des myriades d’étoiles, et qui saute d’un pouf à l’autre, avec des mouvements aériens.
Le laconisme elliptique qui m’avait guidé dans les scènes de l’agonie, et de la mort, continuait à m’inspirer ici.